Obélix et le roseau

J'étais tendu, ça m'avait repris. J'avais perdu cette force de confiance en moi. En bouffant cette putain de Vésuvio, en entendant ces putains de "je vous en prie", en regardant ses fesses aguichantes, j'étais juste dégoûté. Et pourtant on pensait que j'étais le plus apte.
Je suis content de moi car je me rends compte que je suis capable de raconter n'importe quoi en paraissant crédible.
Il est 13h50, c'est la pause déjeuner mais Jean Paul Olivier s'excite. Michel Drucker ta gueule.

Quand je regarde les clips de Cabaret Voltaire, je me dis que ces mecs étaient vraiment des génies.
A ce moment précis j'ai envie de fumer un spliff ou de boire un whisky sec. Le sang coule dans mes veines. Il circule doucement mais chaudement. Mes doigts tremblent sur ce clavier sale. Tes mains grasses s'essuient sur le pot de sucre.
Tes bras sont blessés et tristes à voir. Je ne peux pas pleurer car je vais bien, tout va bien. Je suis gai tout me plaît.

On est remonté à la source du problème, on a progressé. On a traversé l'endroit le plus chaud du globe, on a gelé nos narines à 3000 mètres d'altitude, on a le plus de câlins en commun. On se déteste, on se hait et on s'aimera toujours. Car l'amour selon toi est le vrai amour.
Pas quelque chose d'éphémère. Tu es là toujours, tu bats, tu me fais battre. Tu mets les Veja qu'on a acheté ensemble. J'attends, j'attends que toi. On te payera une glace Bertillon. Je t'achèterais un cadeau, tu te serviras de ton papier à lettre. Je t'écrirais une carte postale. Ces jours sans toi sont longs.

J'écoute un album de Dk7, car j'avais lu la chronique dans les Inrocks spécial Bret Easton Ellis.
Je dois me raser, me lever.
Prins Thomas fait tourner les tètes car Full Pupp vol.1 presents The Greatest Tits. Parce que la Scandinavie. Parce que Diskjokke
Mais parce et surtout.



Des fois je lis des trucs de Technikart. Quand ils disent que les Strokes est le groupe de rock de la décennie, ils ont raison. Sans aucun doute.
Les mains s'accrochent. Les mains sont tendues. Les mains sont tremblantes. Les mains font peur. Les mains sont vitales. Les mains sont absentes. Ta main n'est pas là. La tienne me manque.

Vitor Hublot - Aller Simple

A 14h06 je mange un yaourt à la fraise. J'expérimente des recettes à la tomate avec du vinaigre balsamique.
Tu jettes tes mains contre les murs.Si j'avais la force physique je lui collerais un point dans la figure.
Tu fais un masque, t'épiles peut être les sourcils, te lisse les cheveux ou quelque chose du genre.
Il est 21h21 quand tu sors sur le boulevard.

A Ticket to die. J'avais ce casque de piètre qualité sur mes oreilles rouges. Je portais des wayfarer noires. Le manteau blanc m'éblouissait. Le froid était palpable. Nous étions seuls. Je chassais de la neige synthétique. Les nuages n'existaient pas. Je fermais les yeux. Et des fois tu revenais. Des fois tu ne revenais pas. J'avais compris que Toi je t'avais oublié. Toi. Comme tu sais pas lire je m'inquiète pas trop.
Riddim.




Aucun commentaire: