Je minimise les faits, encense les déflagrations et laisse les silences peser sur de la musique folklorique. Il doit être 16h15, je me suis levé il y a peu. J'ai goûté un cake vomissable. Je suis parti rendre compte de la nuit et du soleil. Je bois un jus de pomme devant Plus Belle La Vie. Jusque là tout va bien. Des arabesques dans toutes les directions. Je reprends le chemin normal. Je repense à Falko Brocksieper. Tard ou tôt c'est selon. Je me lève désespérément. Je suis loin de renflouer les caisses, j'envahis le monde relevé. J'opte pour des misères naissantes. Slumdog Millionnaire a tout raflé. En soi c'est honteux. C'est la crise. Je ne sais pas qui est Lady Gaga. Mais je sais que c'est une conne. Parallèles enjambés. Au dessus de mes moyens. Invraisemblable.




Il y avait sur la toile la plus belle déclaration d'amour qu'on pouvait me faire. Je savais que c'était toi. Des multiples personnes qui se trouvent en toi, je les aime toutes, et sans condition. Tu comprends?
J'ai pris la foudre.

Vous êtes cordialement invité au SweetSixtine de Clara Jardel. De vendredi à dimanche soir. C'est la Pampa méga vénère. Je vous aime.

J'écoute la VA de Skull Disco en répondant à son message. Je fume une Benson sur le balcon en réactivant les connexions internes de mon cerveau. L'enregistrement de PBLV a échoué, je le découvre en croquant une pizza brûlante.

Il est 11h13, j'ai les yeux écarquillés. Je me sers un verre de jus d'orange en faisant deux oeufs sur le plat. Je me fais chauffer un chocolat. Je beurre quelques tartines. Je lance une lessive. Il est 17h02. Je lui fais croire que je ne connais pas cette chanson. Mes cheveux sont une catastrophe. Je regrette les approximations commises. J'entame une énième gorgée. Son sourire me dit qu'il est temps. J'égraine les minutes à la façon d'un chronomètre. Je répertorie ces pauvres secondes. Il est 17h05, je finis le pralin, cours étendre cette lessive. Sa tête se penche pendant que je commande un sandwich, j'ai juste pas envie de voir sa tête. Et encore moins qu'il voit la mienne. Le soleil casse mes yeux. Je bois un light pendant qu'elle ingère des frites avec du ketchup. Je regarde le dernier épisode de la saison 4 de 24. J'écoute Live At Robert Johnson. Je pense à une intro devenant une sorte d'interlude. Je jette ce chewing gum. J'entasse ces flacons. Je passe l'éponge. Déflagration. Presse.

7h18





Je me lève une première fois. Me recouche. Me relève en ayant gagné un mal de crâne. J'achète un track sur Beatport. Me fait deux croque monsieur en buvant du jus de pomme. Regarde un épisode du 4ème Dvd de la saison 4 de 24. Fume sur le balcon en écoutant Wouldbenice et regardant le ciel rose. Il est 0h17, tes yeux sont doux. Bouygues Telecom se sent obligé de m'envoyer deux messages pour me dire que mon crédit est épuisé. Je mâche un hollywood à la chlorophylle, il me reste cet épisode de Plus Belle La Vie à regarder. Je vois ce paquet de American Red et me demande encore comment j'ai réussi à en consommer. Canout me parle de choses insignifiantes avant leur départ. Ses absences n'arrivent même plus à me rendre triste. Il est 0h20, mon ventre est gras et je bois toujours du jus de pomme.

Eclat du Chic.





Je fais des crises d'angoisse tous les matins à Saint Laz mais je suis du genre courageuse. J'affronte mes névroses. Ce n'est pas rien. Je regarde des courts avec Barthek, je m'occupe (lentement, très lentement) de la synthèse sur le rapport de l'Education à l'Image de Mr Auclaire à la Ministre de la Culture. J'erre dans la cave entre les quelques milliers de Beta, de k7 et de Dvd. C'est étrangement ce que je préfère faire. Toucher du bout du doigt toute la rangée, lire les titres dans un souffle, imaginer toutes les possibilités qui existent dans la même pièce que moi. C'est une sensation inexplicable.
Je lis des scénarios que je trouve médiocres et j'assiste à des projections avec le GNCR et l'ACID, ou encore des exploitants de cinémas Art & Essai venant visionner les derniers courts achetés. Il me reste encore à faire un tour de camion en la campagne, plus exactement à Saint-Cyr, là où toute la mémoire du Cinéma réside : les Archives. Des entrepôts remplis de pellicules. J'ai le droit de ramener ma musique, il parait que la sono est méga bonne. On m'a autorisé à aller dans la cabine de projo, Didier veut m'emmener à une conférence qu'il donne à la Fémis, demain je vais faire mes courses à Monop', j'arrive souvent en retard après manger, j'ai pleins de badges BREF, on m'a demandé de faire des compilations de CM mais alors je sens que je suis pas vraiment à la hauteur. Han yeah.

Parfois le matin, je croise Basile qui s'auto-change ses horaires quand son chef de stage n'est pas là, et parfois je croise Chilien qui est accro au BIPE et qui me fait des coups de pute. Je croise également Clément Meyer qui va faire ses courses et puis demain midi je mange avec le Gronat (ou Nathan c'est bien aussi).
Ce soir c'était la soirée Jacques Rigard Records @ Les Cinoches mais Sandra Neves et moi avons des clopes à fumer, tu vois.

Je sais qui me ment et qui me dit la vérité, quoi qu'il en soit, j'ai aimé la MAN CAV mais je ne suis pas mécontente de la quitter.
A moi l'appartement à Noisy, à moi le BTS Gestion de Prod. J'avais oublié qu'avoir des projets était vraiment vibrant.
L'illusion n'est plus, Divine Idylle dans mes rêves, je n'ai jamais eu envie de croire que tout était terminé mais il est difficile de faire autrement. Shay Yeah Yeah. J'ai donné plus que de raison et je me sens vide, incroyablement vide, et dénuée de sens. Je sens ce vide qui se répand en moi et qui s'attaque à mes tripes. Je retiens les larmes dans le RER de 8h46, je crie Rue du Rocher, et je boude silencieuse.

J'en veux plus des petites dents qui me grignotent, moi je veux un gros bidon sur lequel rebondir. Mon corps n'est pas un trampoline. Shay Yeah Yeah.

Clean Time.

La vie de couple. Vivre à deux. Supporter un autre dans son lit. Supporter tout ce que je n'aime pas chez toi. Mais t'aimer quand même. Les ballades interminables en vélo parce qu'on n'a pas vraiment le choix, les disputes à cause des parties de cartes, les réconciliations au bord de la mer, les clopes derrière le cabanon, les raviolis du mardi soir. Tu descends avec moi aux toilettes j'ai peur toute seule. T'endors pas sur le canap' tu vas vomir. T'es pas obligé de passer deux heures sous la douche, on n'est pas tout seul. Moi j'ai bien envie de voir le phare la nuit. Il est 4h? Ah, bon on va peut-être rentrer.
Faire des concessions, apprendre à partager.
T'as déchiré la carte? T'es une pute. Va chercher la pain. Je suis encore en pyjama et mes yeux sont encore fermés, va te faire foutre. T'as triché!
Non on va plutôt jouer la carte de la sécurité on va pas tenter le diable. On est vraiment obligé de manger du poisson? Je crois bien. Oh des tampons! 8 euros la boite? Bon on va éviter hein. Le Breton est amoureux de moi. Non tu t'es inventée une vie. Fais moi rire un peu, et si on allait à l'église.

Il n'y a rien de meilleur au monde que de boire une Guinness dans tes bras, au soleil, allongées sur la plage, à écouter la mer.
La dernière nuit dans le lit le plus petit du monde. Je suis fatiguée bordel.

La vie de couple. Les bons souvenirs. Lundi soir on se met une jolie race dans ta cave-chambre. Tu me fais honte dans les lieux publics, t'as genre le rire le plus immonde la création. T'es vraiment une salope quand tu t'y mets. Mais je n'arriverai jamais à me passer de toi, c'est évident.

Never Like The First Time.


Dans le Box n°1 ou à la salle Jacques Tati, le plaisir est le même. Ma petite bouteille d'Evian subtilement volée chez Paul à portée de main, enfoncée dans mon fauteuil de cuir blanc, je contemple la toile la pupille dilatée. Pour rien au monde je ne souhaiterai être ailleurs.
Les quelques angoisses qui m'empêchent de respirer en montant la rue du Rocher n'existent plus dans le Noir. Je n'ai pas peur du Noir.

Ce midi c'était salade composée (et je ne suis pas vraiment douée quant aux choix des ingrédients je l'admets) mais demain midi c'est Japonais. Petite soupe et brochettes de poulet.

Vivre dans l'ombre de son père. Et si pendant un mois je cessais d'exister?
J'ai appris un nouveau mot : idoine.
En plus de devenir une petite encyclopédie du Court Métrage, je varie mon Vocabulaire.

RDV à la Bells, Shay Yeah Yeah.

Canout prépare les pousses de mesclun avec de l'huile de noix. C'est pour accompagner son succulent foie gras au calva et au porto. J'ai aussi acheté un confit de figue et un d'oignon.

Queen Atom - Ennemy of Time (Cesare Vs Disorder of time edit)

Je croque cette baguette dans un élan de générosité. J'ai validé le C2i c'est donc officiel. Je me lève tard car je me couche tard. Et je me couche tard car je rentre tard. Il émet des sons stridents. J'envoie valser la cuillère dans la poubelle. Peut-être sans le faire exprès. La non réponse est peut être sa vengeance. Peut être, mais don't care. Bref il est 16h56, je dois aller prendre une douche, acheter des cigarettes. Pour survivre. Il n'y a pas de verglas contrairement à ce que pouvait laisser sous-entendre Yeton. J'ai vécu la médaille d'argent en direct, le Super G c'est tellement vibrant. Je prends cet arme au calibre inconnu et je ne sais quels en seront les effets. J'ai envie d'une cigarette mais j'ai froid. J'ai envie d'un jus de pomme. Canout reçoit des miles. Rolland Jourdain abandonne. J'ai longtemps cherché ce que c'était et je me suis rappelé que tu en avais arraché la page.

A. Mochi - Harvester

Je me lève, tard. Trop tard. J'ai laissé filer le temps. J'ai mal au crâne. Je fais revenir ces pommes de terre sautées que je caramélise avec de la cassonade. Je me fais deux steaks. Jack Bauer fait un arrêt cardiaque pendant que je mange un Pringle BBQ. Je ronge sévèrement mon pouce. Mon ventre accélère. Je suis redevenu gras. J'ai oublié ces tailles. Bref il y a une étiquette Fabric 41 à 14€99, de la fnac sur mon bureau. J'enlève le vibreur de mon portable. Je me fais un sandwich jambon/edam/pain de mie/bla bla devant Pblv. J'ai des courbatures dans le mollet gauche mais je fais semblant de ne pas les sentir. Je n'ai croisé ni Canout ni Yeton ce soir. Yeton regarde Ruth en mangeant un steak haché Charal. Je lui répond que je n'ai pas faim. J'ouvre les fenêtres et fume une cigarette en écoutant le podcast d'Alexkid. Il est 3h44, la route paraît immaculée, j'entends au loin les camions déversant du sel. Je bois un Pepsi, et je me retourne courageusement vers la stratosphère.


Acte I scène 1 - T'ouvres ton sac, tu dévisses, tu prends deux gorgées. Je sens le doux parfum. Incipit, descente aux enfers. - Acte I scène 2 - Je goûte la vodka red bull. Le dosage est exquis. J'ai envie d'une cigarette, j'ai froid. - Acte I scène 3 - Il n'y a personne. Je regarde personne, je veux voir personne. Nous allons fumer une cigarette, nous sommes à même le sol, l'air est froid, je frissonne. Une gorgée de plus - Acte II scène 1 - Ce connard prend trop de place, il me pousse. Il est affreusement moche et s'obstine à prendre des photos sans intérêt. J'aimerais bien lui mettre une claque. - Acte II scène 2 - "Je peux te faire un bisous?" - Acte II scène 3 - Je sèche mes mains à l'air froid. Tes yeux scintillent, tu rigoles un peu niaisement. Tu es souriante. Susu. Ou rien. Un débile me met hors de moi. J'ai envie d'une cigarette - Acte II scène 4 - Plus d'alcool, juste la CB. - Acte III scène 1 - Tu fais tomber ma paille. - Acte III scène 2 - Il me propose du poppers, je m'envole. - Acte III scène 3 - Tu lèves les bras sur Metro Area - Épilogue - De l'acide à la gare de Corbeil.

Pigon - Cottonwood