*****

Il est 16h47, je mange une salade de fruits. Le soleil tape dans mes fausses wayfarer, j'ai de la goyave coincée entre les dents et je regarde Choupi fumer une American Red.
Je repense à la nuit sans aucun doute trop courte que j'ai pu avoir. Je suis propre et je me sens toujours aussi sale. J'ai mal aux yeux et un appétit inexistant. Cette demoiselle a une très belle robe mais elle n'a que ça pour elle.

Il est 18h09 quand je prend conscience que je regardais la Star Academy. Je débats avec Canout du message pré supposé d'Entre les murs. Mais bon elle n'a plus aucune capacité de débattre. Je tente d'établir des contacts, d'apporter des éléments fondateurs à la relation mère-fils mais on est loin du compte. Elle me regarde avec mépris fumer ma gold que je lui recrache en pleine figure. Il est donc 17h03.

Je goûte le supposé cake banane-noix de Canout qui est ignoble, mais je lui dis qu'il est quand même bon. Car je suis gentil.
Je revois les images nettes et précises, des mots brefs et inattendus. Les images se succèdent lentement par saccades et s'inscrivent dans le domaine de l'inintéressant.
J'écoute ce mix que je connais pas coeur. C'est censé être mon préféré mais même celui-ci m'insupporte.

Je subis la bande annonce du nouveau James Bond et je remarque que Daniel Craig est toujours aussi sexe. C'est devenu le gage qualité.
Je m'étonne de répondre à mes sms. Je me fiche de recevoir quoi que ce soit mais la constatation est simple : je ne reçois rien.
Canout a tout de même réussi faire une bonne action en achetant un Franzen, seulement lire Dolto n'est pas adapté là.

Mes Chuck Palahniuk traînent sur la table du salon, et il y a des miettes dessus. Je devrais être énervé mais je me contenterais de prendre un sandwich jambon-maasdam sans beurre (ce qui mérite d'être souligné).
J'imagine que le moment est bien choisi pour te détacher les cheveux.
Tes histoires de lessive sont d'un dramatisme exaspérant.

Je n'ai plus de nouvelles mais tout est de ma faute donc je sais sur qui taper.
Je les regarde, je le regarde. Il se croit intéressant et juge qu'il a toutes les qualités requises pour attirer l'attention mais il ne possède absolument rien. Il est faiblement intéressant et en rien séduisant mais ce qui compte c'est qu'il se croit puissant.

Nous sommes dans la voiture. Le soleil suinte sur ces grues. Celles-ci ne sont plus que des ombres presque désaffectées. Je suis à 107km/h d'après le compteur. L'essence a un niveau correct. Les nuages n'existent plus. Et j'ai peur du froid.
Je me blottis dans mes draps en lisant la ligne de basse qui reste imprimée dans ma tête comme cette bande de K7 audio qui pend à ce meuble déjà trop désaffecté.

C'est un peu le recentrage de tout. C'est bizarre mais des paroles sorties comme ça et finalement c'est tout qui revient. Qui réapparaît. Personne n'a raison mais c'est certainement pas moi qui ait tort. Il faut donner l'impression. Il faut donner l'impression. Il faut donner l'impression.

Dubshape - Droplets (early night mix)

Ôde à la Joie.


2042 L.A Dreams. Ou plutôt devrais-je dire 2046 Hong Kong Dreams. Ton odeur, celle de la lessive. Quand, n'importe quand. Les muscles qui se contractent. Le soleil m'éblouit, m'échauffe quelque peu. Education sentimentale. Mes ongles enfoncés dans ta chaire, j'exulte et tu crèves. Tes battement de cils me font vaciller. Je me laisse faire, je n'ai aucune volonté. Tu l'as bien compris.
Rosé, Vin Blanc, une cigarette, deux cigarettes, un paquet entier de JPS 100's, tu dors à la maison ce soir.
Mon lit n'est pas un trampoline, mon corps non plus.

C'est pas vraiment comme si je faisais semblant d'être éprise, même si c'est ce que je dis à chaque fois.

Une touche d'Insolence, la pupille dilatée, bonne nuit Archi.

Exaltation Sublime.


Je vais... Et je viens... Et je me retiens... Entre tes reins... Et je te rejoins...
Je t'aime moi non plus... Oh Mon Amour.

C'est pas comme s'il était totalement bandant, pas comme s'il était totalement transcendant, pas comme si j'en étais tombée amoureuse.

François Begaudeau était secrètement l'Idole le dimanche. Je buvais silencieusement le moindre de ses mots. Touchant et pas si loin du critique désinvolte du Cercle, il restera l'Idole.
Dans Entre les Murs, il m'a mise à la limite de l'hystérie, et m'a fait oublier le manque de justesse sur certaines séquences.

Et puis c'est pas comme si Cyril Neyrat était revenu dans ma vie sous la forme d'une critique sur L'Homme de Londres, pas comme s'il écrivait pour les Cahiers, pas comme s'il avait fait palpiter les culottes durant une semaine.

Salome, Flaubert, des Esseintes et les autres.










La MAN CAV c'est une soirée par semaine, trop de vannes, trop d'amour, pas assez de grivoiserie, pas assez de vannes drôles, des comportements perturbateurs, de l'ennui parfois, du temps à tuer surtout, Furet & Brioche, de l'alcool, de la drogue, des pieds sur la table, des pâtes dans la casserole, Sheitan, des douches de 30 minutes, une vaisselle jamais faite, Gros Lardon, des bougeoirs en papier allu, des prunes dans le 402, des tours à Evry 2, de la petite cantine, Grosse Morue, des dunnets et du punech, des Coluche, des potins, des Plan-Cul, des trousses Old School, des Culbuto, Banania...







Quelques brouillons se perdent dans le flot imperturbable de nos mots.
J'ignore, j'efface parfois, mais j'ignore surtout.
Ton absence est parfois insupportable, autant que ton omniprésence. Nous nous étions fixés des règles que nous ne respectons pas. Il est vrai que nous ne faisons même pas semblants. Et c'est en cela que je nous reconnais et nous admire, nous ne faisons jamais semblant de rien.
Le lit conjugal me manque, notre fils me manque, ton souffle dans mon oreille, quand tu me fais croire que tu bandes pour moi.

Imaginer l'appartement pour nous mais cette habitude que je garderai à jamais, regarder dans ton salon comme si quelqu'un s'y était caché. Qu'il soit 11h, 4h du mat ou 18h, inlassablement, je pose mon regard sur ce mobilier trop souvent souillé par la transpiration amoureuse de chacun.
Le balcon ne sera plus notre terrain de jeu, plus de pamplemousse, plus de fellation dans la nuit noire, juste quelques tomates que j'écrase par inadvertance, et ce BBQ un peu trop imposant et pas assez utile.
Je rêve de ces petites coquillettes dont toi seul a le secret, avec ce coulis de tomates et du parmesan. Pas de PBLV pour ce soir. Prends note.

Je bois ce Pepsi Max avec beaucoup d'amertume en lisant l'interview de Busy P pour Trax. Tu écoutes ton mix à fond les ballons comme si je n'existais pas et je rêve secrètement de t'enfermer sur le balcon. Comme cette cigarette que tu tapotes trop fort. Comme cette douche interminable. Comme cette bouteille que je bois en fermant les yeux, cet alcool qui se dilue dans tout mon corps, cette chaleur douce et merveilleuse qui me fait parler trop fort et rire pour rien.

Je mets "Your Plan For Happiness" et je te devine sourire. Tu me demandes d'enlever mon pantalon et je sais déjà pourquoi. Tu me trouves belle. J'aimerais que tu sois le seul, l'unique. Tu me demandes de détacher mes cheveux. Et je danse. Dans cette frénésie, cette hystérie silencieuse, c'est juste que cette chanson me rend dingue. Sentir l'oppression de la matière sur son âme. Capter l'essence. Cette fascination du déclin. Ce pessimisme mélancolique.
Cette nuit ne s'arrêtera jamais. Prends note.

Tu dis que je suis ivre et j'aimerais que tu ais tort. Je bois, je ferme les yeux.
La route est longue, la nuit est noire, demain est encore loin mais laisse-moi te dire que cela n'a aucune importance.
Nor-mal.

I need a Freak


C'est l'heure de te lever. La sonnerie de ce portable est une torture chaque jour. Mais je n'ai plus vraiment le choix. Le temps de sentir un cueillette des mûres ou une saveur fruits des bois. Je bois un tropicana. Jean Alexandre Baril bafouille lamentablement et a des infos à deux balles. Aujourd'hui il est so nul. Je suis déçu mais pas plus que mon retard vraiment excessif aujourd'hui. La protubérance torsienne commence à devenir insupportable mais surtout, ou alors en conséquence, incontrôlable. On fait avec. Euh nan.

Il est 16h19, je suis nu je crève de froid en mangeant du gruyère râpé sans goût, je n'ai toujours pas rendu ces livres. Maudits oui on peut le dire.
J'ai plié bien sagement mes t-shirts. Milou est super sexy, super sage, super attentionné, super doux. Je l'aime déjà mon fils. Son pelage blanc m'excite quand même mais il faut pas trop lui dire. Pas trop non plus.

C'est indiscutable, je veux voir le Houellebecq. Mes jambes grosses et grasses explosent l'audimat mais bon. Il faut choisir comme on dit. J'ai envie de faire un gâteau aux noix et aux pommes. Et le midi de boire un smoothie quelconque mais avec de la pomme. Je cherche à percer ce nouveau mystère qui m'obsède déjà beaucoup trop.

On arrive souvent avec Clara à débattre de la ligne de basse de tel ou tel morceau. Ou alors cheap ou pas cheap. Nos longueurs d'onde sont ok souvent. Samedi je te soûle pendant que tu bois un pepsi max avec le Body Box mix de Bill Ambrose. Tu verras un jour que Miro Miroe n'est pas n'importe quoi, "the only English Italo Disco' track ever made", dixit Bill Ambrose.



Pauvre érection, elle en devient elle même pathétique.
Des jours j'oublie que Choupi est partie. J'ai froid mais je ne m'ennuie pas.
Je feuillette des magazines sans intérêt, je regarde parfois le Star Academy et bien sur Plus Belle La Vie. D'ailleurs l'histoire Charlottienne est absolument vibrante quoi qu'on en dise. Quoi qu'on en dise.
Je suis en train de penser qu'avec Clara on a pas trouvé de surnom. Lezerman association d'idées. Ok, ok, ok.
Je vais dormir mais je n'ai pas encore de rides.

On a compris que c'était la moitié de Metro Aera maintenant je crois.

Tu caracoles en tête de mon hit parade.
Je me lève en mangeant du pain frais et du gâteau au yaourt. Il fait froid, trop froid, je mets des gros pulls, je dors avec des tas de couvertures. Mes pieds sont toujours aussi glacés. Je pars acheter les saisons 2,3 et 4 de One Three Hill pour Choupi. Haut de Seine Jura.
J'ai dormi trois heures, j'agis machinalement mais j'agis quand même. C'est une victoire.
Je déteste Guillaume Canet. Je refuse de regarder La Graine et Le Mulet.
Mais je me donne comme mission de voir There Will Be Blood parce que le neo western j'y crois toujours pas, mais je sais qu'un jour ça viendra. Il est 16h15 et j'ai vraiment toujours froid.
Je mange une part de quiche en pensant au comté 18 mois d'âge.

Tes yeux mentent car ils omettent de dire la vérité. Mais je fais avec. Je prends juste des notes. On sait jamais que ça puisse servir.
Je déguste ce fromage blanc devant une émission politique quelconque. Il fait toujours froid.
Je vois tomber les nouvelles mais je m'en fous. Il est trop tard maintenant. Trop tard pour y porter un intérêt.
Je dois rendre ces maudits livres.

Il y a le pyjama Coupe du Monde 98 qui traîne sur une étagère. Yeton est à Bordeaux, enfin je crois. Je bois un milkshake vanille en fumant une Benson & Hedges.
J'ai froid mais c'est insoluble.


5h18. Quelque part. Notre bonheur se résumerait en deux mots Big & Mac.
Les informations sont fausses. Je vois leurs sales gueules faussement emputées qui écoutent leur Mp3 dans le rer en croyant que tout s'y passe. Il doit être 17h18. Par là Ok.

Je me réveille, avale trois tranches de jambon braisé et bois une gorgée de Pepsi Max et de Tropicana pommes douces. Je lave ton haut noir avec mes jeans. Dehors le soleil claque l'écran noir de la télévision. J'aperçois tes yeux monocordes dans la lueur perçante de la lumière. Le remix de Pilooski sur Lulu rouge est énorme.

Je dois aller finir d'effectuer mes missions. Je bois un milkshake vanille. Je repense à cette bouteille de Get 27 qui coule dans ta gorge douce, à cette vodka orange que tu as avalé sans comprendre. Tu es assise sur le sol en essayant de sans doute de recompter tes verres. Je suis un peu perplexe mais surtout excité.
J'imagine ta gueule de pute avec tes projets à deux euros. Tes regards sont sans doute toujours aussi aguicheurs mais tu ne sais faire que ça de bien. Pendant que pendant ce temps là je me lamente sur le fait que l'enregistrement de Plus Belle La Vie ait été effacé.
Je prends un stabilo pour refaire les contours. Il est 18h19 quand je vais étendre cette maudite lessive. J'ai des frissons car j'ai froid. Ce maudit chauffage a jugé bon de faire la grève.
En contrepartie je prends des douches toute la journée. On devrait d'ailleurs demander une sorte de dédommagement. Sans doute une question d'écologie. Un peu comme les sacs Yves Rocher. Ou Atac. Ou Carrefour. On cite.

J'adore émerger vers la fin de la période, me laisser le minimum de temps pour exercer un maximum de choses. Oui car il faut feindre d'être toujours occupé. C'est un peu le dress code à adopter. La sorte d'attitude à s'infliger. Oui mais nan car se forcer c'est pas bien non plus. Il faut donc jouer mais pas surjouer. Où est la limite?
Bref.

Tes messages textos me font rire quand même. On passe du coq à l'âne (sorte de promesse auto personnelle). Un jour rien, un jour tout. Je crois qu'il faut s'habituer à ça. On est comme ci on est comme ça. Est ce voulu? Telle est la question. Mystère persistant.

J'essaye de répondre aux obligations tant bien que mal mais je suis pas spécialement doué. Je finis Mr Vertigo. Il est 23h08, je parcoure cette nationale 7 vide de sens. Les réverbères sont d'une intensité révoltante. J'écoute Miro Miroe en chantant seul. Le vent claque mon visage sale et mes cheveux dégueulasses. Mes pieds ont mal mais pourtant ils n'ont pas fini.
Je vais coucher en sachant une chose, tu as une sale gueule.


Oui mais tellement efficace.


Branleur Symboliste.

Nous brûlons quelque peu les étapes dites classiques. Je l'ai su dès le début, nous ferions n'importe quoi. Nous serons n'importe quoi. Mais ce n'est pas vraiment important, rien n'est fait dans l'ordre parce que nous ne sommes pas fait pour ça. Nous avons inversés les lois de l'attraction.
Tu as longtemps résisté. J'étais un peu Salomé, je voulais ta tête sur un plateau d'argent. Je ne t'ai pas demandé la permission de te faire mien, et je savoure la jouissance de celle qui a vaincue dans la souffrance.

Pendant ce temps-là, la MAN CAV est devenue peu à peu ma seule raison d'être et d'exister.
Mes études me font jouir.
Je rejoins Alicia dans le silence glacial de la nuit, nous fumons quelques cigarettes allongées sur le bitume. Je prends le bus avec nostalgie, je dis bonjour avec nostalgie, je regarde dans le vide avec nostalgie. Vous êtes aujourd'hui les joyeux fantômes du passé. Mais je n'oublie rien. Il est temps de s'échapper. Mais je n'y arrive pas. Ce banc c'est toi, ces toilettes c'est toi, cette herbe c'est toi, cette cigarette qui se consume c'est toi. Rien n'a changé non pas parce que je suis toujours là, rien n'a changé et même après mon départ, rien ne changera jamais. Il n'est plus question ici de se tenir toujours à la même place, ni même de nager à contre-courant. Rien n'a changé.

Tu m'emmerdes parfois, souvent, tout le temps. Tu parles sans cesse de futilités, tu me fais perdre mon temps, je ne t'écoute pas, j'attendais que tu fermes ta gueule. Tu mens souvent, tout le temps, je n'aime pas te trouver pitoyable et pourtant. Ta fierté est en mousse. Mal placée et en mousse. Tu tentes de me faire culpabiliser et je trouve que tu vas trop loin. Tu es égoïste, tu m'en veux, j'ai déjà tout oublié mais tu m'en veux encore. J'attendais que tu fermes ta gueule, je ne réponds plus à tes questions, ni à tes attentes.
Tu connais les bails, je n'ai rien à faire avec quelqu'un comme toi.




C'est Cheap mais pas trop.

Bah alors p'tit Bonhomme!

"Montre-nous ton Minou... Non."

Gougoutte et la Brioche.

La femme de ménage.

Las Pintas.

Basoche.



"Et c'est qui qui chante là? Ah c'est Queen? Ah bah je pensais que c'était grosse renoi."



Un Chilien et une Pinta.

Lyric & Marionnette.


Basile & Aléna.



La MAN CAV.

Ca y est, il t'a humilié.

Deep Inside


Je t'explose à la gueule, je te vomis dans ta bouche un peu sèche.
Il est 22h01 quand je finis mon milkshake vanille, je bois un tropicana pommes douces, finis les empanadas froids et prends du leerdammer râpé.
Paris SG est troisième de ligue 1. La quatrième banque américaine est en faillite et la bourse s'écroule tandis que le soleil matinal est toujours aussi puissant. La vitre est toujours froide.

J'ai pas réussi à regarder l'épisode de PBLV qui est sans doute nul. Je vole des t-shirts qui m'appartiennent peut être en fait. Croque la nourriture. Tes yeux se ferment et ne regardent plus rien. Je fume du tabac face au parc qui est désormais sombre et silencieux. Le fabric 41 de Simian est quand même plutôt très bon.



0.333cl. La banque est fermée mais pas la boulangerie. Tu as oublié le pain mais pas de manger les restes. Le taboulé crie à l'injustice pendant la praliné succombe au délice. Je demeure silencieux en encaissant les mauvaises nouvelles. Je te reconnais plus du tout. Je sais même pas si je préfèrerais être avec toi. Je ne vois plus rien et je ne sais plus quoi penser. C'est juste que chaque jour j'ai peu plus mal au coeur. Passons.
Je t'emmerde et je m'ennuie.
Big bisous bien baveux belle brune.

I'm Bitch, Bitch, Bitch.


"Ce soir, je te délaisse pour quelqu'un d'autre, probablement une personne que j'aimerais moins que toi, oui, mais ce soir, nous ne serons pas ensemble. Tu as l'air déçue, mais au fond, je sais que tu comprends ce pourquoi je ne peux pas rester. Ce n'est pas l'instinct animal. Peut-être l'occasion qui fait que. Sans doute. mais c'est plus que ça, même si on ne peut pas le dire, même s'il est difficile d'avouer qu'on attend plus. Ce soir j'aimerais te dire que j'attends plus qu'un plan cul.
Avant. Pendant qu'il parle, j'imagine ce à quoi pourrait ressembler un "nous". Je commence déjà à remarquer ces petites choses qui n'intéressent personne sauf celui ou celle qui attend. Comme c'est étrange. Soudain, je cesse tout exercice d'imagination. C'est l'instinct animal. Cette envie de baiser, voilà. Je n'attends qu'une chose, que le plan cul soit. Je n'ai plus envie de discuter, de débattre, d'argumenter, d'écouter. Ca ne m'intéresse pas. Et cela devient une évidence, nous ne serons jamais plus que deux corps en ébat. Ne pas perdre son temps dans une parade inutile.
(Je n'ai jamais compris l'utilité de "l'avant" d'un plan cul. Nous devrions tous être d'accord. Je me fiche de savoir comment s'appelle ta mère, où le prénom qu'elle t'a donné, si je sais que qu'on ne se reverra pas. On veut se donner plus d'importance que l'on en a, et c'est du temps perdu à un plaisir qui ne demande pas une connaissance autre que celui de la chaire.)

Non loin de là, tu attends. Tu dors peut-être. Je me demande ce que tu fais. Hier, je t'ai dit "j'ai envie de baiser" et tu m'as répondu "on en parlera plus tard".

Dans mon cas, un plan cul ressemble à un acte de désespoir. Pour certaines personnes, c'est un était d'esprit, parfois même un mode de vie. Le corps se sent soulagé, il est vrai, mais l'esprit reste souvent frustré. Dans mon cas.
Mais le pire, et j'insiste là-dessus, c'est quand l'esprit et le corps fusionnent dans la frustration. Je te désirais et je crois que c'est le minimum exigé pour un plan cul. J'espérais un bon moment, pas quelque chose d'extraordinaire non plus (je ne crois pas être une personne très exigeante), un bon moment quoi. Tu n'as tenu aucune de tes promesses. J'aurais aimé être filmé pour voir ma réaction. J'avais envie de rire. Rire de toi parce que tu étais vraiment moins que zéro (et je ne dis pas ça avec méchanceté, ne te méprends pas), rire de moi parce que je me sentais ridicule. Le plan cul, quelle idée.

Je n'avais aucune envie de m'endormir dans tes bras. Que la nuit ne soit plus, toi aussi par la même occasion. Qu'à mon réveil, je n'ai pas à supporter ton air d'imbécile heureux qui espère secrètement que cette nuit-là se répétera 3 fois par semaine. Tu étais toujours là, mon plan cul totalement raté. Tu m'embrasses, encore et encore, et je me dérobe, silencieusement.

Conclusion. Toujours vérifier la marchandise avant."

Au lion d'or, rue Montorgueil

Un certain temps, on modifiait les règles. Aujourd'hui on se les impose.
Il est 13h00. Pendant qu'il ne pleut même pas pour la fête de l'huma, je contemple une pièce de 10 centimes. J'ai perdu le ticket de cette soirée qui m'a coûté tant d'argent et tant de patience. J'ai mal au ventre, les macarons framboise Pierre Hermé m'ont détruit.
Les coquillettes au Leerdammer râpé sont une bénédiction venue du grand froid du grand nord. J'ai froid à l'intérieur et chaud à l'extérieur. Je bois des bouteilles de 33cl par dizaines, j'entends la voix douce et scrupuleuse de ce présentateur, qui ne comprend pas un mot de ce qu'il raconte. La vaisselle sale jonche les surfaces de la pièce. Tu respires le tabac froid mais tu ne le diras pas. Il est 13h03.

Je scotche des déscotche des papiers par millions. Je t'emmerde et je m'emmerde. Des crétins se permettent d'appeler sur mon fixe à 9h du matin, même si depuis bien longtemps je n'y réponds plus. La sonnerie assourdissante on en aurait pu s'en passer.
Tu nages dans ce bonheur inexistant. Le brouillard nocturne détourne la visibilité des lieux. Tout est éteint et mort.

Il est 4h28. Bastille. Il fait froid. Je fume une énième cigarette. J'attends un bus qui n'arrivera finalement jamais. Des bus passent. Je commente un peu trop tout (ok?)

Simian Mobile Disco - Simple

Seuls les désirs scandaleux font les grandes choses.

We fall in love by accident
A heavenly coincedence
No matter what you think is true
Let me introduce you to some friends of mine.





T'es belle, ok?

T'es ma vie, t'es mon oeuvre. Pour moi, être aimé n'est rien, c'est être préféré que je désire. Marie-Juliette. Je t'attends et je suis sage. Tu me manques. Mon grand Amour. Mon Idole. Hum... Ok. Tu crois que je t'aime? C'est pire. All I Do Is Waiting For You.


Je peux garer ma fusée devant chez toi?

Mélancolie Voluptueuse & Repentirs Sensuels.


"Pour un film je pourrais niquer un mec, mais pour un mec, je ne pourrais jamais quitter un film."

Joelle dans La Nuit Américaine, F. Truffaut

Pendant ton absence on me parle de toi et j'ai ainsi l'impression de ne jamais te quitter. Je prends plaisir à ces journées interminables où je suis tienne, discrètement. Il m'arrive de penser que je t'appartiens par défaut. En réalité, j'ai été sage et patiente, j'ai abandonné quand il fallait et je ne me suis jamais trop battue pour ce qui ne comptait pas réellement. Et tu es arrivé. A ce moment précis, là où j'espérais en silence et où à la fois je n'attendais plus rien.
C'est un peu du n'importe quoi, j'en ai conscience.
Mais on n'a pas le temps, tu le sais bien. Je savoure chaque seconde de cette nouvelle ère.
Plus tard ne veut rien dire, cessons d'y penser et pose tes mains sur moi.


Pendant ce temps-là, je vais à la Panik, je me passionne pour Cabanel et Beardsley, je fais de la trigonométrie, j'ai vu Chantons sous la Pluie.

Good Nite & Good Luck, Happy Together.

Regarde bien avant de partir de ne rien oublier

Le regard dépassé par les évènements, j'ai mal au crâne. Une sorte de migraine purulente et largement infexieuse. Je rêve à savoir ce que tu vas me faire. Il est 23h26 quand retentit le bip de ton dernier message. J'entends ta voix qui s'excite doucement. Tu n'arrives pas à dormir, moi non plus. J'entends l'eau acide claquer contre les vitres sèches. J'écrase beaucoup de chewing gums. Je teste ce nouvel après shampoing. Voir ta gueule de con ne change rien en fait. De la buée persiste sur la vitre de ma chambre, les ombres s'agitent doucement.
J'ai avallé deux feuilletés Jambon-Emmenthal, une tranche de pain de mie Harry's, deux verres de Pepsi Max, un milk shake vanille, deux mini-bouteilles de tropicana pommes douces. Je chiffonne ce papier entre mes mains, comme pour calmer mon anxiété.
La France a gagné piteusement 2-1. Direct 8 pense faire de l'audience en nous balançant un match du Portugal. Ou Brésil - Bolivie? Bref.
Samedi Clara et Moi allons voir Choupi, en fait c'est un peu la soeur de Bertrand. Plus de détails plus tard babe. Ok Babe?
J'aimerais bien lire Catherine Millet, plutôt que des crétins m'en parlent comme une idole. Mais bon Paul Auster est bien dans mon coeur, hein Walt?
Et n'oublie pas : quand on sent la lessive c'est bien parti. N'oublie pas hein.

Maetrik - Stab Jockey

Pas de sentimentalité hors de propos.


Jouer la comédie est une de mes occupations favorites, me plaindre également. Faire les deux en même temps (feindre la dépression post-rentrée et crier sur tous les toits que je n'ai pas d'amis) est un plaisir immense dans lequel je me perds souvent (comment faire la distinction entre ce qui est et ce qui n'est pas/plus ou n'a jamais été).
Tout cela n'est plus donc, j'ai décidé de faire un travail sur moi-même et de me prendre en main. Ce qui en soit n'est pas une situation simple à gérer.

Pendant ce temps-là, les MAN CAV font la Pampa chez les Dijonnais, logés pour l'occasion aux Aunettes. Vue sur la cité, Abdoul met l'ambiance au bas de l'immeuble. Cyril est un phénomène à lui tout seul cependant Nathan aimerait passer quelques nuits par semaine dans mon jardin afin de ne pas sombrer dans la dépression. Le Chilien cache des bananes dans sa chambre. Nathan dit que je suis méchante quand je dis qu'il a des problèmes pour s'exprimer (ce qui est vrai). Aléna se fait discrète mais ne refuse jamais les Cocktails incroyablement divins de Cyril. Pendant ce temps-là, je fais "comme chez moi".
Jusqu'ici, la soirée MAN CAV se déroule à merveille. Basile (aka Baz) est d'humeur festive et nous fait quelques démonstrations de roulipanpan (je crois). Il use et abuse du rosé dont j'avais fait l'acquisition pour le soirée. Les cocktails s'enchaînent mais ne se ressemblent pas. Nathan est fatigué, Cyril a le slip le plus mauche du monde.
Marion et moi partageons bien plus que des surnoms débiles : PLUS BELLE LA VIE. C'est plus qu'orgasmique d'avoir une fan à ses côtés.
Baz s'est soudain éteint pour devenir une machine à vomi, une sorte de légume d'Angoulême, coincé dans les toilettes pendant plus d'une heure (au moins). De nature inquiète, je décide donc de m'informer de son état. Nous tapons à la porte des toilettes, appelons suavement l'intéressé (ou pas) mais aucune réponse. McGyver un jour, McGyver toujours, j'attrape une paire de ciseaux et bidouille le verrou. Et là, quelle MERVEILLEUSE surprise (j'insiste sur ce point).
Le corps inerte et NU de Baz, allongé en position foetale, la tête sur les rouleaux de PQ.
Ni une ni deux je ferme les yeux. Normal quoi. Basile ça fait 4 jours que je le connais que je fais déjà la connaissance de son anatomie intime. La MAN CAV c'est vraiment dingue.
S'en suit une longue série de tentatives infructueuses pour le réveiller et surtout, le sortir des toilettes (les envies prime sur le caprice d'un homme rébou).
Cyril et moi allons nous coucher sur un fond de Lou Reed (Nathan aime partager la musique au delà des murs). Son lit une place fait de nous des amis intimes et il n'hésite plus aujourd'hui à me prêter sa pince à épiler.

Bref la soirée dite MAN CAV est une expérience à vivre je crois.

Sur ce, ma mémoire s'en est allée se faire foutre.

******* Friend

Écarquille tes yeux, ouvre les. Je crache ma fumée sur ta gueule dépressive. Je vois ta rage et ta haine et ça m'excite carrément. Je me lève trop tôt pour ce que je fais. Je suis triste de constater que plus rien ne sera jamais comme avant. J'aime tes yeux mais pas trop. Tu mets tes wayfarer même sous la pluie. Mes sous entendus calineux sont vains. Mais bon ce n'est plus de câlins dont j'ai besoin. Je sais que tu le sais. Sans réponse sans connexion, je me fiche de tout et c'est tant mieux. Elle est nulle, oui mais elle est nulle. Prendre ce rdv avec fac. Encaisser ce putain de chèque. Acheter ce putain de magazine. Voir s'il existe des cds audios de plus de 80 minutes. Acheter des menthe eucalyptus. Je vais claquer tes joues avec ma brosse si tu continues. Pute. Clara on se rate trop sur internet ce qui m'énerve. Tu me manques et je pense à ton odeur. Tes câlins sont vraiment les bons. Bertrand t'attend. Il est triste sans toi.


Extase ; Vie commune ; Fidélité ; Vraie passion.

Ta façon de battre des cils quand tu fais une blague qui ne fait rire que toi. Ton sourire d'imbécile quand tu ne comprends pas ce que je te dis. Quand tu me racontes ta vie et que je prends un air passionné. Tes regards furtifs. Ce côté précieux que tu te donnes mais qui n'est pas. Tes silences insoutenables.
En vérité tu es la concrétisation de tout ce que j'attendais.
C'est difficile à dire, difficile à entendre, difficile à comprendre et à accepter et pourtant je me suis faite une raison.
Ce sera Toi et personne d'autre.


Pendant ce temps-là, Mme Samzun trouve que je ne suis pas assez "communicative" en cours d'Art et mon ancienne prof d'anglais est sur Facebook.
Jacques Rigard m'a encore foutue à l'envers.
MERCI DE NE PAS COMPARER JACQUES À JAROD DU CAMÉLÉON.
Ouais il a réponse à tout et il est tellement plus intelligent.


Message à caractère personnel : Sublime, l'EDT et la MAN CAV sont peut-être nos îles de la Tentation respectives, mais il va de notre santé mentale de résister à tous ces hommes d'Art. Nous devons dire non au sexe facile. Je serai toujours là pour te soutenir, prends note mon amour.


Je suis dépressive et je suis en mode "achat compulsif".


Sometimes I'm blue






Le boum bam du bim bam. J'ai peur du noir quand je suis dans le noir, peur du jour quand je suis dans le jour.
Il est 16h07, je prends trop de dolipranes. Je bois une gorgée. Sec. A sec. Demi Sec.

Ligne de basse et éclectisme. Tant que ça tient la route baby. Un couplet de série B. Des talons de pute dans un hôpital. Il est 16h08.
Je me tâte. Je me touche. Mais surtout tu te touches. Bienvenue en enfer.
Ne me touche pas.
Ne me touche plus.
Je ne t'en veux pas.
Je ne t'en veux plus.
Passons. Passons. Et encore.

Please Stand Up. Please Stand Up.
Sometimes I'm unhappy because sometimes I'm blue. Ok.
Where is the Love???
Shut up.

Il évoque ses sujets de masturbation. Mais pas trop.
Nous avons oublié de regarder ma mère. Nous prenons le train. Nous achetons des tickets.
Un tramway, un tramway nommé bla bla.
Je te prends en filature, tu n'es pas un filet, mais j'ai filé. Le matin les réveils sont durs. Je manque un morceau de comté avec des Special K ou des fausses Special K Carrefour, qui sont d'ailleurs dégueulasses.

Je ne suis plus impatient de rien, je me laisse attendre. Ton inconséquence est jouée et bien trop fausse pour être vraie.
Je veux tes bras, je les veux. En long en large en travers. Partout me recouvrant m'égorgeant me persécutant.
Post It : enregistrer PBLV.
Je te donne tout ce que je suis.
Bye.

Metronimy & Strip Tease.





Je suis triste et dehors c'est Las Vegas.
Je voudrais qu'il pleuve, que l'humidité suinte sur des murs déjà graissés par la crasse. Tu boirais une infusion en fumant du tabac imbibée de whisky.


Je viens de finir Gone Baby Gone. Et Ok. Tout en oui mais nan.
Je me sens bête mais je me sens bête. J'ai peur du froid.
Je voudrais ses bras, je voudrais tes bras. J'ai l'impression que je ne suis pas clair alors que tout est clair. Je veux juste sentir ta peau chaude et voir ton linge sale. Il est 23h11.
Après avoir mangé de la salade et un risotto au chorizo je déambule à la recherche du tabac.
Le tercian nous fatigue et nous demande juste à quel point on est fatigué. Je recompte précisément les vodkas caramel et les vodkas red bull. Je vois tes yeux pétillants par la drogue et par la haine. Je sens tes câlins et nous avons donné naissance à Bertrand.
Etienne is dead.
Peu importe le reste, On a échangé nos mamans.




Tu as prononcé le mot sexy et ça m'a fait tourner la tête.
Mes draps sont propres, je me roule dans mes deux couettes. Je joue à l'enfant et je t'imagine ramper jusqu'à moi. Les yeux clos et la mine éteinte. Tu es beau mais je ne peux rien dire. Il est tard et je t'emmerde. Oui mais nan.
Je m'étais fixé comme objectif de parler à Juliette. C'est foutu.
J'ai mal au crâne et le ciel est doucement étoilé. J'entends les voix douces et amères de ces sombres crétins.
J'ai toujours envie. Oui mais l'envie seule ne suffit pas.
Je vais me raser et je revois ton sexe.
Peu importe. Je suis fatigué.
Je rêve déjà de mes Special K.
Choupi mes bras ne te serreront jamais assez forts. Jamais.