The Oliverwho Factory - Together


The Oliverwho Factory - Together (Tama Sumo Panorama Bar 02 version)






The Oliverwho Factory - Together





Je n'ai pas voulu me voir vieillir. J'ai préféré ne jamais choisir. Je suis un peu comme les surendettés. J'ai laissé la situation périr doucement tant qu'on me laissait tranquille. Je n'ai jamais été soumis au jugement et j'ai toujours trouvé des explications pour tout. J'ai l'impression de me réveiller de cet épais sommeil nauséabond. C'est comme si je ne m'étais jamais couché ces trois dernières années. Je crois au rêve mais pas au travail. Je vis dans un imaginaire qui pourrait être éternel. J'ai honte du moi que je leur donne. Il ne m'ont pas mérité. J'ai esquivé toutes leur demandes. Je n'ai pas voulu finir sur la place publique comme toi. Aujourd'hui c'est la désévolution qui est rentré dans mes entrailles. Seul ce chat me fait des câlins. Personne ne comprend même moi. Je ne me sens pas soulagé d'en parler. On me dit que je vaux mieux que ça. Je suis dans un état épouvantable et mes cheveux sont immondes. Je repense à ces surendettés et je me sens tellement proches d'eux dans le fond. Je te haïssais avant de me rendre compte que je me détestais. J'ai laissé mourrir la situation.

Good Time Girls.


Je suis une meuf du Cinéma. Je veux du Cold Rock et des menthols. Je veux m'inventer des vies en regardant la route défilée. Vous le savez : ça n'a aucune importance que ce soit vrai ou non. Ce qui compte, c'est d'y croire.
Un jour j'aurai 20 ans et peut-être, je dis bien peut-être, qu'il me viendra à l'esprit de mettre un terme à ce scandaleux scénario que ma vie est devenue. Too late, dommage, essaie encore.

Elle connaît mieux les paroles de "Piece Of Me" que Britney herself, j'ai tellement mal au corps que je dois dormir sur le ventre. J'envisage sérieusement de faire des radios du coccyx dans les jours à venir.
J'écoute Song For Shelter et ça me rend dingue. Pire.
La distance qui nous sépare me rend d'autant plus puissante. T'adore dire ça. Dire que tu n'as plus rien à perdre. Je n'arrive pas à savoir si tu y crois vraiment, à tous ses articles qui vendent ton jemenfoutisme légendaire et ta force surnaturelle. Anyway, je n'oublie rien. Comme toi, tu n'es pas prête de m'oublier.

Redshape - Dark and Sticky [ Delsin ]



Redshape - Dark and Sticky




Ican - Caminos del Nino [ Martyn's Oscuro Remix ]


Ican - Caminos del Niño (Martyn's Oscuro Remix)




Sors de l'ironie


Je me lève il y a peu. Mes yeux ont mal. Il crèvent doucement quand je reçois des informations. Leeloo lape goulûment le reste de mon bol de Special K. Canout me passe London Calling pour sa soirée d'animation. Je fume peu mais je fume bien. Ou pas du tout. Le soleil est omniprésent et mes volets fermés. Je regrette d'avoir acheté ce papier canson qui ne me sera d'aucune utilité. Lolita trône là à l'abandon, elle me fixe avec ce regard si inquisiteur. Celui que je connais si bien. Au moins quand je regarde John Locke il me laisse tranquille, lui. Ma commande fnac n'arrivera jamais, pour une fois que mes intentions étaient louables. Mes cheveux sont trop longs et trop laids. Je n'aime pas ça. Je dois aller encaisser un chèque. A 15h54, je prends conscience que la journée se termine et je regrette d'être aussi bête. Les sms arrivent comme des rappels à l'ordre. Les appels comme des mauvais plans. Je ne cesse de bailler. C'est la punition.

Gavin Herlihy - Watch Ya Feet (Ewan Pearson remix)



Cette semaine a été riche en émotions. Entre le podcast génial de John en début de semaine et cette fameuse getthecurse du week end dernier et le set explosif, puissant et tellement dément de Clément Meyer.
Un des tracks présent dans le fameux podcast de Jean.

Gavin Herlihy - Watch Ya Feet (Ewan Pearson remix)





Pas d'ambition


Pas d'ambition. Les avenirs. Tes veines ressortent à travers ta peau. Entre 5 et 6h je m'endors sur un transat. La brume chlorique s'échappe d'un bassin vide. Des chaises dans un plastique blanc sont prises d'assaut. A 21h15 il fait trois degrés. Je ne vois plus le bout du parking. Je mange son rôti de porc.
Les tissus filandreux et la tête affaissée je continue de compter. Je coupe du comté. Mange du pain d'il y a trois jours. Je baille à 17h09. Je lui déconseille.
Artiste ou pas je suis en short. La grève prévoit un train sur quatre. Ce qui me décourage d'avance.
Je mâche un powerfresh comme tu croques la pomme plus très acide. Sa poire est blette.

Fet et Moi - Paris is for lovers

Grazia.


C'est étrange parce que le dimanche, il n'y pas les pigeons sur le terrain de foot de P&C. Peut-être parce qu'il est déjà 12h30. J'ai travaillé, avec acharnement. Je me repose. Je traine, poumpoumshort et thé au lait.
Hier soir on a regardé deux fois Two days in Paris parce qu'on était défoncé. On a tripé sur les bons plats que l'on mange chez nous, c'est-à-dire après un mois et demi d'absence, quand on sature des pâtes et des saucisses en plastique. J'ai psychoté en allant me coucher. J'aime bien cette heure intense où j'imagine que le monde entier me veut du mal. Après je dors. Mon portable vibre à 2H13. Je ne réponds pas. Je me rendors.
J'ai finis Je Sors Ce Soir. J'ai envie de Skippy. Et toi tu es où tu fais quoi? Elle ressemble à quoi ta vie quand je ne suis pas là? Nous cherchons tous la même chose. mais je n'aurai rien. Même pas ce que tu m'as promis. Je suis devenue ton sujet sérieux. Celui avec lequel on ne blague pas. Dommage.
J'ai changé. De vie. Du tout au tout. Mes habitudes. Mes besoins.
J'ai envie de marcher. J'imagine que l'on va faire une ballade au Lac en fin de journée. J'ai envie de mettre mon corps à l'épreuve. De prouver par A+B que je peux très bien me passer de toi. Que je peux très bien mener deux existences parallèles et contraires sans qu'aucune d'elle n'ait de répercussion sur l'autre. Voilà. Je me sens conditionnée par mes devoirs et mes objectifs. Je me sens vide et inconsistante.
J'ai fantasmé sur cette optique de vie longtemps déjà. Et maintenant que j'y suis, je me demande sincèrement si je peux y survivre.
La maladie m'emporte mais je combats le mal par le mal. Tant de beauté me transcende. L'insouciance qui nous protégeait n'est plus et il manque à mon bonheur tout le mal que tu m'as fait. Se complaire dans la position de victime. Attendre ce qui ne viendra jamais. Et traverser la route.
Se demander si, il y a un an, on imaginait les choses comme ça.

Je suis pas vraiment la fille 2.0. Genre comme elle maintenant. Pourquoi se contenter de quelques mots écrits et des discussions virtuelles interminables quand on peut le faire vraiment, s'écouter parler, entendre sa voix? Bon, c'est cool, les preuves inscrites, genre qui restent dans le temps, des mots, des phrases que l'on peut relire à l'infini, quand on est face à l'absence. Mais moi j'avais envie de vivre dans l'instant présent. Genre toucher, embrasser, exciter les sens, sentir. Les ballades bucoliques. Les rires. Même les blancs. Tu ne fonctionnais pas comme ça. Il aurait fallut que je ne sois pas aussi présente, demandeuse. J'ai cru que c'était mal, après. D'avoir envie de vivre les choses vraiment. Je ne suis peut-être qu'une hystérique. Une dingue. Je suis assez classique finalement. C'est juste vous le problème. Tes relations elles n'existent que par 10011000010110110010110001. J'ai appris ça en informatique.
J'arrive pas à savoir si je suis jalouse, ou envieuse. De voir d'autres réussir là ou j'ai échoué. Je me demande si je suis capable de réussir. J'analyse. mais je ne trouve rien. J'ai décidé que c'était comme ça et pas autrement. Que même si c'était trop, je n'y changerai rien.

Avec mention.





Vous êtes violente on ne vous l'a jamais dit?
Vous ne serez jamais parfait. Elle a l'air de savoir ce qu'elle dit. On appelle ça la lucidité. Voilà. 

Pommes douces


Jambon/Mesclun/Comté/Huile d'olive.
Ma vie est ta vie. 17h50. Dernier chapitre. Ébauche de la folie. Tes yeux sont loin. La ligne de basse est puissante. Portable ne vibre plus. Tes yeux ne sont pas vraiment revolver. Allongé dans ce lit dont les draps sont à changer. Mange un ananas. Ecoute Prokofiev sans raison. Tes yeux sont finis. La bouche sèche. Les os disparaissant. Un polo Ralph Lauren à $5. Leeloo accrochée au Sopalin. Tes yeux vitreux. Lance DeSardi. Un cloppe en enfer. Mes yeux enflés. 17h55. Ciel immaculé. Gel sur le toit d'Atac. Choupi et Skins. Ses yeux fixés sur l'écran. Plus de batterie. Les étages à pied. Une vielle virago. Le chauffage impuissant. Les yeux derrière des lunettes noires. Ligne de basse lourde et épaisse. What i need is a love. Ouais. Le papier millimétré Canson. Les tickets monoprix. Mes yeux réveillés.



artist unknown - Mountain007.2




Lolita, Vladimir Nabokov


Clara Jardel aime énormément Lolita depuis bien longtemps.
Paul D. depuis peu.

Caligula




Sortie : 1980
Réalisateur : Tinto Brass

Nous avons aimé ou nous 'aimerons' Caligula chez Pauldu91.
En vous remerciant.






youANDme - Neverending [ Snork Entreprises ]

youANDme - Time e.p. Snork21
YouANDme? Ils disent sur leur myspace nous dit qu'il sont fans de Sven Vath. Ok.
Neverending sorti sur Snork. le Jens Zimmermann d'il y a quelques semaines venait déjà de ce label. Label techno vraiment, identité visuelle forte, blablabla. youANDme livre un morceau réellement techno.
Efficacité.

youANDme - Neverending




70 % chocolat noir.

Tu vois la roue tourne. Je te l'avais dit. Mais il fallait le voir pour y croire comme on dit. On finit toujours par trouver l'issue. L'issue n'est pas de secours sur le coup. C'est la principale. La seule et l'unique. Je mange une sorte de salade italienne bio.
Cet ex taulard look coco banlieue 93 fait semblant de s'acoquiner avec tout le monde. Je le déteste déjà. Michael Fassbender fait reposer Fish Tank sur ses épaules contrairement à l'autre désœuvrée à la coupe improbable.
Chaque fois que j'enfonce mon doigt sur une touche je sens la machine un peu plus bancale. Il fait beaucoup trop jour dans le noir. Je me contenterais de lumière électrique. Le pashmina sur les épaules, le pull resserrant la peau de mon ventre je bois un moca blanc à l'ancienne. L'homme derrière moi souhaite prendre la même chose que moi en me glissant un sourire. Il est 10h46.
Elle range son itouch en prenant soin de me l'exhiber pour m'impressionner. Elle met son ticket de caisse dans son sac à main Longchamp, que sa mère a du lui acheter l'hiver dernier pour Noël.
Il est à présent 16h19, Leeloo m'accueille triomphalement en sortant dehors et en restant dans mes jambes. Son regard est sur moi. Je bois un jus de pomme trop froid. Il est 16h21.
Choupi va lui chercher ses pantalons.
Je vois ses propositions comme des invitations. Pas vraiment charnelles. Mais existantes. J'en avais toujours rêvé. Aujourd'hui ça ne me fait rien.
Je n'y vois plus rien.

Royale.

Le soleil brille sur Ponts & Chaussées. Je fais des folies de mon corps et m'offre un paquet de Royale Menthe Polaire. J'analyse en continue tes frasques et tes silences, tes coups bas et tes victoires. Je fais la guerre dans les couloirs, je m'improvise Empereur à la conquête d'un pays lointain. Pas de panique, mes plans sont parfaits et ma tactique d'attaque d'une précision incontestable.

Ainsi mon avenir s'éclaircit un peu plus chaque jour et voilà déjà que l'on m'appelle pour me fixer des rendez-vous improbables. Je voyage sans rien dire, ce n'est plus le moment d'hésiter, de faire demi-tour, de dire non.
J'étais comme Lester face à tant de beauté que je ne savais pas si mon coeur pourrait y survivre. Et pourtant. Papillon.

Je fluidifie mon sang par quelques substances et je tourbillonne deux heures durant. Je me sens comme asphyxiée. Mais je n'ai peur. Ce n'est pas tant le pourquoi du comment qui est angoissant, mais la finalité. 
Je suis finale, voilà.

Jour de deuil pour les Insolents.
Ce n'est pas en courant à en perdre haleine dans Londres qui nous sauvera, fais-moi confiance Darling.

Ceux qui m'aiment prendront le train.


Une cigarette consommée, un thé que je n'arrive pas à terminer, et l'attente.
Un chéquier vierge et immaculé, comme moi, 10 000 euros sur un compte qui ne veulent aucunement dire que je suis riche mais plutôt endettée.
Bonjour la vie, vive la fête.

Je nourris le désir secret de faire mon stage de fin d'année en exploitation en salle chez Mk2. Mais chut.
J'ai décidé de mettre de l'eau dans ma Vodka. Je commence à décrocher les affiches diverses et variées de mes murs en attendant le 2 Novembre. Ne dites pas que j'ai pleuré devant la mairie, non pas parce qu'enfin j'allais avoir une vraie vie, quelque chose de structuré, mais seulement parce que mon existence de fille à la dérive me convenait parfaitement. J'étais à la dérive avec vous, il ne manquerait plus maintenant que je sois à la dérive mais seule. J'ai deux jours pour me déconnecter totalement d'une réalité qui n'a rien de réel ; j'aimerai que tu me chantes tout doucement sur le corps.
Et qui viendra sonner à ma porte alors que je planne grave en étoile sur mon lit à 1h du matin? Et qui sera là pour me rappeler que je suis déchue? Et qui me volera ma brique de lait indispensable au thé du matin, et qui me donnera les calculs en micro seconde de la trame d'une image? Rendez-moi mes repères, je vous en supplie.

Il y a une époque ou l'Histoire de l'Art était le cours pendant lequel je préférais dormir, sachez aujourd'hui combien je regrette. Il faut être sensible au Monde, Les Ambassadeurs sont là pour vous rappeler à quel point nous sommes mortels.

Emmène-moi au Théâtre un de ces soirs, je poserai mon doigt délicatement dans ta bouche afin que tu taises.

Jerome - Boom Bap


crédit abadi

Tu viens à point nommé. Je rêvais depuis si longtemps d'embrasser tes lèvres au goût si acre, tu es venu sans prévenir. Je ne t'attendais pas mais tu es là. Je dois composer avec. Tu m'emmènes sur les quais manger une glace sans saveur. Tu m'emmènes voir des films sans histoire. Je vivais dans l'illusion de t'apprendre des choses. En réalité je te suis partout. Je suis à ta - petite - botte. Passons.
Le temps est vilain. J'ai rêvé que je pouvais. Mes yeux sont dynamités, aucun anti-cernes n'y pourra rien. Par contre elle a trouvé la parade pour me mettre de mauvaise humeur. Même en prenant les Chokellas ça irait pas mieux c'est dire. Il faisait froid, il fait maintenant tiède et je n'aime déjà pas.
J'aurais espéré recevoir une lettre avec le chèque dedans. Ou juste le chèque sans justification. Sans même la somme, juste une signature. J'ai eu le droit à un morne relevé de compte qui t'indique qu'il y a quinze jours tu possédais encore beaucoup d'argent. Passons.
Il empile dans son sac 48h, le nécessaire pour un micro voyage. Je lui envierais presque son départ. Je n'ai pas eu l'occasion de partir depuis bien longtemps. Il plie des t-shirts encore froissés, met des sous-vêtements blancs sans histoire et des chaussettes noires légèrement transparentes. Il se baisse et relève la tête à ce moment. Il sourit. Passons.
Il est 12h19, mes yeux me font mal. Cette baguette me réclame. J'aurais préféré qu'elle n'atterrisse jamais là. Visiblement je n'ai plus le droit à la parole. Remballe tes boîtes d'archive. Chaton fait crisser ses griffes sur le parquet maculé de sacs de voyage. J'aimerais qu'il soit la nuit. Passons.

Jerome - Boom Bap




J'ai peur, j'ai mal, je meurs.


Une pluie fine et presque invisible tombe sur Ponts & Chaussées. Je fume cette dernière cigarette. De la nostalgie, je ne sais pas, je suppose. D'être un jour seule. D'affronter le vide, le rien, le néant. Ton odeur qui est partout où je vais. L'attachement qu'on éprouve pour un lieu, une personne, un moment. Cette présence. Chaque seconde que je perds. Il savait. Bonjour Dépression.

Tous les délires m'appartiennent et quand je dis non c'est non.

C'est comme l'ignorance et le mépris, ce regard qui tu ne veux pas me donner pour me punir de parfois dire non, ou de ne jamais dire oui. J'ai appris à apprécier. Dans la démesure toujours. J'ai appris à détester. Se protéger des autres, c'est s'interdire soi-même. Qu'est ce que tu espérais, qu'est ce que tu attendais? On utilise toujours les mêmes mots, la même syntaxe, et moi je continue à faire les mêmes erreurs, à courir les yeux fermés là où la route s'arrête. Je ne suis pas triste d'avoir mal. Je ne suis jamais triste quand il s'agit de toi. C'est ça être heureux, embrasser la douleur de tout son être et apprendre à se faire du bien avec. Tu me manques déjà du jour où tu partiras.

J'aimerai tellement que tu le dises. Que ma vie ait l'air d'un film parfait. Que tu me rendes folle. Quand tu commences à connaître chaque geste, chaque mot par coeur. Se réveiller le matin comme après une tempête mais toi à côté. Manger des fraises et fumer des clopes.

La Gestion de Prod c'est devenu ma passion. Etablir des plannings improbables en prenant en compte les contraintes juridiques, faire des listes, appeler, jurer, organiser, écrire, réfléchir, dormir, boire du thé, taper encore et encore sur ce putain de clavier, savoir qu'on n'ira jamais nulle part avec ça, connaître la satisfaction d'un tournage qui se passe bien parce que le travail a été bien fait.
J'attends Michel Denisot je vous rappelle plus tard.


Tout ira bien. Les lumières de la Ville. Lenin s'éteint. Bonne nuit Darling.

R-Tyme - Use Me (Mk mix)

Vertigo plus tard.

Les lois de l'attraction je n'y crois pas, et pourtant. Elle m'insulte de Midinette alors que je ne peux quitter des yeux sa douce personne et son rire qui m'insupporte au plus haut point m'empêche de converser avec vous. Dommage, je suis partagée entre la tendresse et l'agacement quand je te regarde toi mais tu ne vas plus dans mon sens alors je m'éloigne paisiblement. Serait-ce le temps qui a eu raison de ta naïveté, tu es devenue si terre à terre. Tomber à corps perdu dans l'improbable. Tu ne sais plus, tu ne connais plus. Lâche ma main et à ta santé. Tant pis si je me rate, tant pis si c'est raté, croire qu'on n'a plus rien à perdre est la meilleur des illusions. Je ne sais même plus si c'est de la déception ou de la lassitude, mais partout où je vais tu es là et tu me vampirises un peu plus chaque chaque seconde. Dégage. Oui, mais non.

Spectateur de ta vie, plus jamais, mais vous regarder vivre est soit trop douloureux, soit d'un ennui mortel. On ne peut pas passer plus de deux fois le pont, c'est la règle vous dis-je. Et la fatigue, et l'épuisement, de revenir quand rien ne bouge. Tout est calme ici. C'est comme partir deux jours au vert ou s'offrir une journée à la mer. Le plaisir que cela procure n'est malheureusement pas éternel. Dommage. Il est l'heure de dire "je me pose" mais où? Où, nulle part, vous dis-je.

Je suis partagée entre subir mes passions ou les nier. La souffrance, c'est l'issue la plus grande et la plus ouverte. J'ai jamais dit que nous ne prendrions pas de risques, que le chemin serait aisé. Déjà des inconnus qui envahissent mon espace et je me sentirai presque chez moi. Ne changeons pas de sujet, le problème c'est toi, voilà tout. Ses yeux brillent. Elle semble heureuse. C'est la première personne que je fréquente qui ne se complaît pas dans son malheur. Elle me pousserait de toutes ses forces dans le vide si c'était la meilleure chose à faire pour moi. Elle n'a pas peur elle. Et chacun de ses gestes est comme une renaissance. Je parle mal, je suis hystérique, in the mood for love, mais c'est rassurant. Elle me sert une grande de tasse de Café Viennois. J'exulte.

J'ai l'air de trouver ça drole, ou intéressant? Non. Ne te fatigue pas je t'en supplie. Je ne voulais plus écrire parce que j'étais heureuse, et tu es venue me voler mon bonheur et ça m'énerve. Je ne sais pas si c'est parce que tu es juste mauvaise ou si c'est parce que tu as raison et que je le sais. Je suis de mauvaise foi et c'est pas un cadeau. Dommage.
Leningraad est LE et je suis LA. Faux semblant, je t'ai reconnu. Toi tu sais tout et tu me références le corps mais je n'ai jamais dit que je n'aimais pas ça. On t'adore moyen et tu es tellement méprisable que t'aimer c'est inverser la tendance et que c'est tout moi.
C'est un peu technique, tu comprends pas c'est normal.

J'ai une vie, et je crève.

Shinedoe - If


Tu étais derrière moi et tu me disais quand c'était bien ou pas. Aujourd'hui je suis seul. Je ne compte même plus les pertes et les refus. Je bois de la St Georges. Il est 15h51, il reste un La Laitière feuilleté chocolat sur mon bureau car je veux laisser des Praliné à Choupi. Je lis ce mail comme je pouvais lire autrefois. Je compte mes stylos et oublie le papier millimétré à Atac. J'entends ta voix lointaine. Il est 15h52, je mâche un mauvais chewing gum Hollywood. Canout me ramène du papier petits carreaux. Pendant qu'elle range son linge dans le débarras je lui donne un bisou sur la joue. Sur laquelle elle met trop de fond de teint. Elle nous fait un boeuf aux oignons, poivrons, aubergines, tomates, courgettes qui est divin. Le fromage à pâte dure jurassien qu'elle nous fait découvrir est divin. Seulement on le paye quelques heures après. Leeloo perce ma poubelle de ses dents acérées et vient frotter son corps doux contre mes jambes sales. Mon ventre a pris du volume en conséquence de ce week end peu agité. J'ai les mains frêles et tremblantes. Mes yeux pas assez réveillés regardent la pluie tomber.

Shinedoe - If