Later.


C'est pas tellement que t'es méga mauche au réveil, mais tu sens toujours bon. C'est se lever le matin, c'est prendre conscience que l'on n'est pas seul, c'est avoir un câlin, c'est sentir son corps contre le sien et se dire que rien n'est grave.
Je ne tenais pas la bouteille si fort, c'est courir sur le parking et ne pas sentir l'air froid se glisser sous sa chemise, c'est vous sentir tout contre moi et vous aimez au delà des mots.
Aujourd'hui je n'ai pas mis de soutien-gorge et pour cause, tu m'oppresses.
J'ai mis mon masque pour cacher la tristesse, n'est-ce pas adorable? Tout n'est toujours qu'illusion mais depuis le temps je devrais le savoir. Il est l'heure pour moi de devenir une grande fille, de faire des choix. Tiens-moi la main je t'en supplie, j'essaie en vain de me convaincre que je peux le faire seule mais c'est trop dur.
La mort du nourrisson, me dit-elle dans un rire. Tu seras toujours là, jure-le.

Pendant ce temps-là nous nous préparons à aller au Bal. Intimement convaincue que ma vie pourrait devenir une sorte de scénario mielleux aux dialogues un peu douteux, je me laisse aller à mes rêves de Vierge des Temps Modernes. Tout est une question de choix une fois encore, et je me sens prête à te faire mien et esclave avant Minuit. Je suis un peu mignonne des fois.

Il y a des retours qui ne trompent pas, et même si tu t'es inventé une invitation qui n'avait pas lieu d'être, je te suis reconnaissante d'avoir été là. Tu as les bras assez grands pour faire le tour de mon corps, je te reconnais au bout du chemin, dans la douce lumière d'une journée d'hiver. Je me regarde dans tes whyfire. Et je sais, je le sais tellement bien, que ton absence est une punition trop douloureuse que je m'inflige délicatement. From Shalimar To Social Club ; c'est vraiment une bonne idée.

Quelle idiotie de ma part, faites comme si je n'existais pas vos problèmes ne m'intéressent guère. Je te comprends mieux à présent ; les gens heureux n'en ont rien à foutre du malheur des autres.
Je ne t'en veux pas, il y a des promesses qu'on est incapable de tenir, moi la première. Non c'est une blague, je n'ai rien d'une fille compréhensive, en tout cas plus maintenant.


Let's Go on the Road Mecton, Clara est dans la course et en tête de ligne.



Une violente déflagration rentre dans mon crâne. Il est 21h17, je compte les sauvageries qui nous séparent. Je crois m'être associé à de nouvelles habitudes. Le temps passe et coule lentement et pourtant les instants sont restreints et s'annihilient d'eux même. Je prends conscience de la gravité. Je tousse, ma gorge est irritée, mes cheveux sales mais surtout je suis gras. Les inexactitudes des voisins n'y feront rien. Je ne pense pas encore couler des jours heureux. J'effectue les missions avec plusieurs semaines de retard mais la finalité reste toujours la même. Mais j'ai toujours agi au dernier moment. Je me promets de remédier à ces satisfactions non désirées. M.I.A me toise avec ces refrains, je reprends la pente douce. La pluie humidifie et boucle mes cheveux. L'attente ne désemplit pas. Je prends exemple sur les déclarations. Je t'emmène au paradis. Je vois tous ces gens implorant le pardon. Je déraisonne et me réveille dans un état de semi-conscience. Il est 12h37 quand je lis ce message écrit.

Anna Stone - Remembering Summer

Deux Temps Trois Mouvements.

Si ma peau a l'odeur de ta peau je ne m'en inquiète plus, cela semble si naturel. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de tirer l'alarme, je vous en prie ne soyez pas si doux et si prévenant avec moi, je me sens si faible. Contre l'ignorance et l'absence je ne dis plus rien, mot pour mot je crache le venin comme d'autres respirent. Car l'homme n'est pas aimé, et n'ayons pas peur de dire que je ne t'aime pas, ce sera plus simple.
Se vautrer dans sa mer de bonheur n'est pas si facile, parfois, oui j'ai honte de le dire, mais autant de bonheur m'effraie, et je m'y perds. Pardonne mes maladresses. Les tensions s'apaisent doucement, j'oublie les erreurs passées et je fais l'impasse sur la vengeance. Tu es devenu le regard extérieur qui manquait à ma vie, à mes histoires. J'acquiesce à tes paroles pour ne pas montrer ma faiblesse si légendaire, j'admets que ta sincérité me transperce les entrailles, mais pourtant, tu es la valeur qui me rassure le plus. Ton analyse si détaillée et si précise de mon fonctionnement bien trop complexe me fait l'effet d'un boomerang en plein coeur mais ma gratitude me semble toujours trop faible comparée à ce que tu fais pour moi.

Je croque dans ce Muffin Banane si moelleux, j'ai la satisfaction de faire plaisir sans rien attendre. Cette sensation m'apaise à mon tour, plus rien ne doit nous atteindre.
Pose tes mains sur moi et tais-toi, je déteste que l'on me presse et l'on m'oppresse à cause du temps ; chose idiote j'en conviens, je ne regarde que trop l'horloge de ma vie pour savoir que les heures tournent et que tu me manques plus que jamais.

4 mois, 3 semaines et 2 jours.

Vous avez toujours quelque chose à écrire lorsque vous êtes malheureux, autant qu'exposer son Bonheur ne présente aucun intérêt. C'est ainsi que vous revenez sur cette page blanche tant de fois souillée par des problèmes imaginaires devenus véritables phénomènes de société.

Il pleut sur l'Angelus certes. Vous évitez son regard sous peine de le supplier d'arrêter. Vous vous sentez faible mais rassurez-vous, vous l'êtes. A regarder les quelques mois qui vous séparent de votre ancienne vie, celle où rien ne vous touchait et où vous sembliez insensible à tout, vous êtes devenus ce qu'on appelle une victime du sentiment. Vous vous surprenez, par exemple, à sourire niaisement dans le RER en regardant une petite famille unie et aimante. Tout vous semble beau et touché par la grâce, même la neige qui craque sous vos Converses vous fait frissonner de plaisir.
Mais le revers de la médaille. Soumise à votre désir vous devenez silencieuse. Tout ce qui auparavant n'avait aucune espèce d'importance est aujourd'hui ce qui vous tourmente le plus et vous compresse les tripes à longueur de journée. Mais le revers de la médaille. Vous subissez sans vous débattre car vous le savez très bien : il est inutile de lutter. Ce plaisir immense, même équivalent à la douleur la plus atroce, est votre seule raison d'exister. Cela vous effraie et vous excite en même temps ; tant que la situation semble stimulée et stimulante, vous restez divine. S'il advenait quelques écarts incontrôlés, l'Empire s'effondrerait et vous avec. Vous connaissez les règles du jeu puisque c'est vous qui les avez inventées. Il est aujourd'hui trop tard pour quitter la partie.


Il pleut sur l'Angelus, ta vie et ton malheur. Ton maquillage coule sur tes joues brûlantes, tu aimerais bien dire quelque chose pour montrer que tu existes encore, mais aucun mot n'aurait l'impact escompté. Mieux vaut se taire et garder le silence le plus longtemps possible ; c'est-à-dire pour toujours. Les disputes vous laissent ce goût amer sur le bout de la langue, vous avez cette fois-ci le monopole de l'absence. Il comprendra alors cette sensation intense d'échec que vous nourrissez depuis si longtemps. Surtout, ne pas savoir, tourmenter les esprits. Camera Obscura, c'est une théorie à exploiter, prenez note.
Satisfaire ses envies ne te fait pas peur. Lorsqu'il sera ce qu'il veut, effectivement, tu auras gagné la partie et deviendra seule et unique maîtresse de l'Univers. Amen.


Après une longue absence, je suis de retour. Pour combien de temps, seul Archi le sait. Je vais probablement lui proposer de venir expliquer ici comment on fait pour passer du Bonheur le plus parfait à la Dépression la plus profonde. A noter les quelques heures qui séparent ces deux états. Putain de poison à la con.
Aucune importance, à force de se croire unique et irremplaçable, Archi va devenir l'homme le plus quelconque qui soit et donc, parfaitement détestable à mes yeux. Bonne nuit.

Tu m'as foutue en l'air, c'est beau, c'est merveilleux, serre un peu plus. Ne baisse jamais les yeux, c'est toi la plus forte et personne n'en doutera jamais.




Wanda qui lit le Malade Imaginaire c'est tout simplement jubilatoire. Il est 23h19, je tombe dans la stupéfaction. Je commence à ressentir les effets de la crise. J'écoute la chanson sur laquelle je rêvais qu'il me fasse l'amour. Bref il est 23h20, j'ai fini ce bouquin mais c'est tout. Je mange un morceau d'ananas. Je regarde un vieil épisode de 24 heures chrono en buvant ce milkshake banane que je viens de faire. Fraîchement. Tout n'est pas parfait. J'ai eu envie de me taire. Pleurer + taire = plaire. Canout m'engueule pour un morceau de Comté. Je me love dans ces bras en regardant le but de Yohan Gourcuff. Je repense à son appel, quand à Eathrow elle attendait sa navette. Ou celui de Yeton qui était bien arrivé à Bordeaux ou ce qu'il en reste. Les liens sont étroits. Je dois me préparer au quizz. Tu vois je suis faible. Je n'ai pas tenu mes promesses. On reste jamais bien longtemps au sommet de l'affiche.


Class 71 - Alba Adriatica (Move D "The Smoke In Your Eyes" Dub Remix)

Je range ma chambre et inventorie les vêtements qui sont là où ils ne devraient pas être. Je suis plutôt fier du jeu que je mène. Car oui c'est moi qui mène la danse. J'ai déjà trop craqué. J'ai déjà fait trop de concessions. Je dois laisser le moins de terrain possible. Le but est d'arriver à une déconstruction progressive. Et pour cela, pour aider le destin, il faut la provoquer. Je pensais m'auto-faire du mal mais en fait nan. Je ne suis pas fatigué.
Mon admiration est retombée pour lui comme pour elle. En fait le plus drôle c'est d'y avoir cru. Tout est révolu, on fait juste semblant qu'il reste quelque chose. Alors que tout est vent et paresse.
Je revois ton regard. J'ai honte pour toi. Il est 0h57 et je vais lire la fin de ce satané bouquin. J'ai trop mangé de pain mais tout va bien.



Ces croque-monsieurs étaient censés m'apporter le bonheur et la vie éternelle. Au lieu de ça ils m'ont amené vers l'enfer. Chaque minute je regrette un peu plus d'avoir arraché la pellicule qui les protégeait dans leur emballage plastique Herta. Même devant Pblv ce n'est pas pardonnable. Bannissez moi. Vous en avez le droit. Je me réveille avant que mon portable sonne, ce que l'on peut assimiler à la continuité du cauchemar. Mes lèvres s'effritent et sont sur le point de tomber. Tellement elles sont sèches. Dans chaque poche j'ai du labello mais tout ne fait qu'empirer. J'ai ouvert un livret à un taux de 4% qui passera pour mon plus grand malheur à 2.5% le 1er février 2009. La finance va mal mais je veux quand même devenir trader. Ça me va plutôt bien je trouve. 17h35, les jours ne se ressemblent pas. Je demande une Visa, histoire de. Les flacons vides s'accumulent mais la symphonie est belle. Tu es du genre sympa. Sympa quoi. Sympathique. Ah?

Moles - Tabasco

Inversion


Je vois tes yeux comme une comédie musicale plutôt sombre. Il est 17h41, je règle les missions une par une mais dans un ordre complètement déplaisant. Je presse les boutons un par un en entendant le mécanisme s'enclencher sous mes doigts. Un peu tremblants d'ailleurs. Mes jambes flageolantes sont affolées par la dose de nicotine inhalée par mon corps gras. Je bois un milkshake vanille en détaillant les approximations que tu portes en toi. On se fait beaucoup plus remarquer par ses absences. Être absent était sa nouvelle façon d'être présent. Je t'en ai déjà parlé en plus. Feins l'ignorance, c'est mieux babe. C'est mieux. Tes accents ghetto me rebutent pas mal. Je reviens en apesanteur. Tes sms vibrent à la façon d'un pacemaker pour moi. Je remplis cette bouteille d'eau. Cette journée est froide, il fait sans doute déjà nuit. J'aime penser à toi dans ces conditions.


Je t'exproprie de ma communauté. C'est fou à quel point du jour au lendemain tu ne vaux plus rien. Le vent glace mon palais, j'inhale la brume ou la fumée. Il est 0h46, le niveau fatal de fatigue est encore loin. Tes déconnexions subites sont injustes. C'est un peu la punition que tu m'infliges due au fait que je reste hors ligne. Bruno Basini a tué quelqu'un mais on ne sait pas encore qui. On sent bien qu'ils vont nous ressortir la grosse Elisabeth, avec un peu de béton poussiéreux entre ces yeux globuleux. Je revêts deux pantalons l'un sur l'autre, je procède à des échanges de liquidités plus ou moins faibles. J'entretiens la consommation latente de façon à atténuer la crise. Et surtout j'achète avant les soldes. Évident. Je consomme une compote de pomme en pensant à un yaourt aux fruits convaincant. Les pailles ne te vont pas bien. Tu le sais mais tu m'énerves tant. Il est tard chéri. Les soirées ne sont que des instants comme les autres. Je ne connais plus mon rire. Je gaffe un peu beaucoup passionnément. Au Field de la nuit avec Olivier Adam. Les approximations sont persistantes mais s'atténuent de jour en jour. Je veux me blottir dans tes bras et respirer tes cheveux. Je monte dans mon lit.

L'instant X.

Ecouter California en lisant Moins que Zéro c'est littéralement bandant.

Délivrez-moi du mal, cette cigarette fume encore sur l'asphalte givré.
La chaleur du canon c'est comme une symphonie.

J'ai la tête explosée, les orbites dilatées. Le fils de Travolta est mort. L'autopsie du fils de Dr Dre est révélée. Il fait silence, j'ai froid malgré la chaleur. Je suis sous mes couettes. Rien que l'odeur alimentaire s'échappant de la cuisine me donne envie de restituer tout mon repas. La douleur provoquée par l'ingurgitation de cette galette est intense. Je me plie, me replie sur moi même en écoutant Age Of Love. J'ai honteusement les yeux humides et Canout fait vibrer mon matelas avec un sms qui m'envoie de la chaleur. Elle porte ma veste devant le Nid de Coucou de Nicholson. J'écoute à nouveau Age Of Love et je crois que ça se soigne. Je repense à ma voiture, tu tournes le contact afin de baisser les fenêtres embuées. Tu m'offres une JPS et tu sais que les abîmes dans lesquels tu m'emmènes ne sont que les nôtres et ne resteront que les nôtres. Welsh de merde.