Les livres de ma vie.

Le mot du jour est S-A-L-O-P-E.
Dommage.
Il me demande si je suis ivre, non, simplement excitée. Débordements affectifs, trop d'amour dans cette voiture, trop d'amour de Ghetto à Ghetto.
C'était comme si je mettais au Monde une petite créature merveilleuse qui appuie sur des boutons incertains.
Avant je n'avais aucunement conscience de ce que représentait le fait d'imposer sa peur à tout le monde. Maintenant je sais. Je te trouve sage et tremblant. Il me propose un shot de Vodka pour oublier.

La fatigue m'achève lentement, mais pour traîner dans le Ghetto à 6h du matin, je ne dis jamais non. Même quand je suis sobre, je trouve toujours un moment pour pleurer un peu sur Grands Boulevards. Mélodrame, ma vie mon oeuvre.
La musique est douce et entraînante, je fais des blagues à l'entrée du Social qui ne font rire que moi.
Elle me frappe dans le ventre et je me laisse faire sans un mot, l'avortement 2.0.
Les discussions sérieuses passée une certaine heure n'intéressent personne, sauf nous. Négligée recherchée, j'affiche non sans un certain plaisir ma nouvelle vie de femme épanouie et parfaitement inconsciente. On me classe parmi les imbéciles, mais ils n'ont pas tout à fait tort ; j'ai l'air conne. Dommage.

Je me souviens des cadavres que je devais sortir du placard, de cette lettre immonde que j'avais du écrire parce que j'étais incapable d'expliquer le pourquoi du comment ; mais voyons que faites-vous de moi?
Le voyeur du Dimanche, je vérifie minutieusement les dates et chaque mot écrit à l'autre. Je feins l'air blessée et tes coups de pute me sont clairement fatals. Qu'importe. Pardonnons ce qui peut l'être et pleurons gaiement ; si tu joues la comédie je te félicite, dans l'éventualité où tu serais sincère, nous négocierons un autre jour. Voilà.
Parfois même je me demande si ce n'est pas toi qui me pousse clairement à explorer les voies profondes du secret. Le bal des ex c'est juste mon quotidien.

Je suis le genre de salope à me laver les cheveux avec du shampooing à la mangue et avant de dormir je fais brûler un encens dans mes appartements ; c'est en se comportant comme toi qu'il a perdu toutes chances d'exceller avec moi. Pourtant, nous étions clairement bien partis. Dommage.

Je souris jamais c'est beaucoup plus fatiguant que tirer la gueule.

Crashed by myself

Leur bière ne se définissait qu'en un seul mot Amsterdam. J'étais jeune et je voyais la défonce quand elle n'existais pas. Je m'autofixais la permission de minuit. Je n'étais intenable pour personne mais tout le monde m'était intenable. J'ai appris à me taire.
On y rentre sans savoir pour quelle raison. Mes parents ne sont pas morts. Je n'ai jamais pensé à inciser mes bras. J'ai compris que ma laideur serait plus acceptable si elle n'était pas totale. J'étais freaks dans la mauvaise époque.
J'ai coupé le ruban rouge avec une grosse paire de ciseau, encore un peu poussiéreuse. Après j'ai plongé. J'ai découvert la saveur qui surplombe toutes les autres. L'amour qu'on me portait était ailleurs. J'ai vécu la fidélité profondément. Avant d'y être je m'y voyais déjà. En y étant j'ai éventré la nostalgie.
17h21, mes pâtes seront carbonara, mes lardons caramélisés. Je réécoute le dub anglais. Ou pas anglais.
Elle griffe le papier sans se douter de son importance. La salope.
Je lui récite ma commande en faisant semblant de participer à sa conversation avec moi. Ses propositions de dégustations réfutées, je peux allumer une cigarette humide. L'eau perle sur mes cheveux animés par la sécheresse constante.
L'odeur dans cette bouteille m'empêche de boire son contenu.
Allongé sur le fake cuir, la pluie claque le fake double vitrage, elle me réveille.
Crashed by myself

Off.

Pas de doute, la branlette du mercredi matin devient sincèrement insoutenable. Se donner bonne conscience. Donner l'impression que cela sert à quelque chose. Très peu pour moi, je me sentirai utile une fois qu'on me laissera dormir plus longtemps et que quitter mon lit pour faire le papillon de lumière ne sera plus un événement hebdomadaire. On a l'air con. Et ça nous plait.
J'éteins le moniteur. Il doit être 3h12. Ma bouche est sèche. Mes envies secrètes. J'ai l'intime conviction que ce rêve ne se terminera jamais. Ou cauchemar à vrai dire. Je me réveille dans les mêmes circonstances. Mon visage déconfit ne demande qu'à s'abreuver. La deep que tu envoies papillonne déjà dans mes oreilles. Tu regardes Star Wars mais je crois que moi aussi. Ses pattes s'agrippent le long du papier peint chinois. Ses yeux sont visibles dans l'obscurité. Il fait froid mais je ne le ressens pas. Ma veste en coton, couleur marine m'empêche de sombrer.
Chaque geste est une épreuve. Chaque pas est une coordination de gestes insoupçonnés. J'entends les talons qui claquent sur un faux parquet. Faussement boisé. J'allume une énième cigarette. J'entends ta voix mais je ne sais pas l'interpréter.
Tu n'as pas le monopole de la raison. Mais chaque fois c'est nous craquons. Tu ne détiens pas la vérité mais tu nous fais tous plier. Ton jugement n'existe plus. Il n'y a qu'Elle qui n'ait jamais fléchi, qui ait toujours gardé le même cap. Je l'admire chaque jour un peu plus. Ses décisions sont puissantes. Je l'aime pour ça. Et je n'ai pas besoin de déclarations soap américaine.

Iesope Drift - Arlette & Tuljähn [ Seico Corp Recordings ] 1997



Le pouvoir a une face cachée.


J'ai tout ce que je veux mais je n'arrive pas à me décider. Toutes ces sottises que les gens peuvent dire. Comment font-ils pour ne pas s'épuiser eux-mêmes? Anyway, je me fais idiote et absente sans doute, ma Guerre & Paix à moi est tellement moins Glamour. J'étais Tyran et je me fais esclave, je le savais ; le problème d'avoir perdu son innocence dans des champs improbables, c'est que l'on devient extrême dans tout ce que l'on fait, dans tout ce que l'on dit. Je crois que cela fonctionne par phases. Mais j'ai aussi tendance à penser qu'Archi est un traumatisme aussi puissant que la drogue que tu t'enfiles dans ta boîte crânienne. Dommage.

Je pose mes pieds dans cette flaque de sang. Le bitume brûle encore, la violence. Fascinés que nous étions je n'aurai pu détourner le regard. Partir, quelle idée. Ressentir, oui. Je tombe dans ses bras et l'embrasse fougueusement, ma conscience pas tout à fait morte ne peut cependant plus rien. Dommage.
Dormir c'est un peu mourir, et sache qu'au matin, je suis une personne nouvelle. Mon autre moi, sain, droit. Irréprochable.

Je n'exploite pas mes possibilités intellectuelles et l'alcool tend à me rendre totalement débile. Entre les deux mon choix est fait, pas de panique, je suis consentante.
Une semaine auparavant, les sens déréglés et l'air anéantie, le temps se serait peut-être arrêté. J'assiste simplement à des scènes auxquelles je participe, mais comment dire, je ne sais réellement où je suis. Nowhere.
Les choses sont simples au début, et tout finit par se compliquer, j'ai perdu la raison mais je ne sais pas quoi faire de toi. Ce n'est pas tant un manque de convictions, c'est juste que... J'abdique.

L'important est d'accepter la situation actuelle. De savoir ce qu'on fait et pourquoi. Avant je pleurais, maintenant je vomis. Je me conforte dans l'idée qu'on garde au fond de nous le sentiment de plénitude qui nous emplissait quand Paris cachait nos infidélités. Immaculata, ma vie mon oeuvre.
Tu t'endors au soleil. Parfois ce qu'on fait est sale, mais je mettrais nos erreurs passées sur le compte de notre inconsciente jeunesse. Au fond, ce qui me terrifie le plus, c'est la claque que je me prendrais le jour où tu partiras. Le recul je n'en ai plus, je n'en ai jamais eu, et le vide sous nos pieds. Dommage.

C'est quitte ou double mais peu importe. La Fascination du Pire.

Nowhere, Gregg Araki, 1997








Valmay - Distrust [ Blueprint ] 2009

Valmay - Distrust
Il n'est question d'aucun amalgame. Mon sang circule vite. La première absorption me glace les articulations. J'ai la tête pleine. Il s'en passe des choses. Je me réveille avec une érection dans mon pantalon, taché de sauce vinaigrette/cocktail d'une marque discount. Sans doute. Il est l'heure de se réveiller. Ça sera l'heure de se rendormir pour moi. Je veux que ça continue. Je suis attaché à l'idée que partager un câlin avec lui est une interdiction. Je le touche à travers ses vêtements. Mais c'est le fait d'en être aussi proche. Il n'est question d'aucun attouchement. Je ne connais pas son sourire ni même sa voix. Mais j'imagine tout de lui. Leur réveil pédales et ententes gay friendly me bloque dans mes intentions futures. J'allume une cigarette allongé bien qu'on me l'ait déconseillé. Il est entre 9h et 12h. Mon portable est éteint pour des raisons pratiques.

Perc - Mathlete [ Ovum ] 2009


Perc - Mathlete

Adieu Concubine.


Jardelurée et ses problèmes, en voilà un sujet intéressant.
Ma liste de tâches à effectuer s'allonge un peu plus chaque minute, et tout temps de liberté est supprimé au profit de contrats de travail et de devis estimatif.
Le développement durable en ville, mon Leitmotiv.
J'écris en continue en écoutant distraitement des affaires de meurtres improbables, et si j'en avais la force, peut-être aurai-je envie de contredire les propos de Hondelatte.
Moi j'ai envie de Body Painting dans mes appartements, et j'étudie les possibilités d'une douche ghetto à la pêche.
Dommage.

Je ne suis pas chiante, je suis juste exigeante, en fait, on n'exige plus rien de moi. Je suis devenue le joyeux fantôme de vos soirées. Je m'oblige à me taire. Mais je n'ai rien à dire. Je n'arrive plus à savoir ce qui m'intéresse vraiment. Je crois que je ne regrette rien, mais c'est que le temps me manque cruellement et que même l'absence n'a plus sa place dans ma vie. Je compartimente le peu qui me reste entre rien et... Rien. Dommage.

On m'oblige à me lever pour finir mes nuits sur une table glaciale, j'imagine que mettre une robe par ce temps n'était pas l'idée du Siècle, mais se sentir ne serait-ce qu'un peu Modasse pour clore une semaine incroyablement vide reste mon unique façon d'exulter.
Entre mes rêves de Moyen-Âge en Nike roses et les visites surprises, je me demande parfois si ma vie de Pute ne me manque pas. En réalité, non. Je prends la décision de finir ce que j'ai commencé. Ma so famous thérapie inachevée. Qui a tout sauvé ou qui a lamentablement échoué. Au choix.
La nostalgie me ronge mais je suis devenue une grande personne, par conséquent, je dois m'accommoder de nouvelles responsabilités. Je dois rendre des comptes. Et croyez-moi, la Jardela n'en rit pas. Elle avait l'air maligne quand elle donnait des leçons d'éducation et de morale à tout le monde, mais l'affaire du Kinder Surprise l'oblige clairement à s'éclipser discrètement. Dommage.

Enfin qu'importe, quand il faudra revenir sur le devant de la scène, je jouerai le jeu. Pas besoin de vous convaincre, vous n'attendez que ça. Dommage.
J'ai des envies de Vin Blanc sucré sur des Bords de Mer ou de Route Abandonnée.
Je déclenche des alarmes à incendie par ma seule présence, je suis "difficile à avoir mais une fois que c'est fait, j'en veux". C'est charmant. Probablement mon côté Too Much.
J'organise des séances shooting dans mes appartements de Campagne, ma douce Idole se balade nue en buvant dans un verre pour enfant et dépose délicatement le rouge de ses lèvres sur des mégots de Menthol.
Elle me trouve sans coeur parfois, mais se laisse violer sans un mot.

Perdre le contrôle, c'est crier sans doute.
Décidément, à l'aube de mes 20 ans, j'en ai fait des bêtises.

Blogging Favourites, 30 janvier, Karambole Café


Une soirée blog?!
Voici le principe: Groove'n'vibes, La Tuerie, Le Sous-Marin, Pauldu91 et WeLoveBerlin vous feront partager leur musique, sans écran interposé. Ajoutez à celà un live du collectif Leechers!
C'est gratuit et c'est l'occasion de mettre un visage sur un avatar ou une prose tout en écoutant une musique éclectique allant des racines de la house au dubstep et à la techno berlinoise d'aujourd'hui.

http://www.groovenvibes.net
http://la-tuerie.blogspot.com
http://www.lesous-marin.org
http://pauldu91.blogspot.com
http://www.weloveberlin.fr / http://www.getthecurse.com
http://www.leechers.org

event facebook
event resident advisor
Il n'aura pas besoin de ventes privées. Moi je me prive d'achats. Je lisais sur tes lèvres des compliments. Cela devait être un truc du genre 'tu es beau'. A ce moment seul lui était persuadé de ce qu'il disait. J'ai fait semblant d'accepter. J'ai fait semblant de m'en réjouir.
Tu me feras rêver comme les chansons d'été.
Je voyais déjà la détresse qui nous habiterait. Ce chemin que j'avais tant espéré parcourir ma main dans la tienne. Je fume seul sur le balcon. La neige est fondue. A force d'entendre à tous leurs compliments, j'ai fini par croire ceux qui m'envoyait la vérité. Leur haine. Ceci n'est pas une soirée youtube tubes des 80's. Dans mon lit mes draps sont froids. J'ai les muscles tendus. Comme à la mauvaise époque. Mes yeux sont poussiéreux de fatigue. Je regarde l'illustration qui est la seule trace de toi. J'y vois des souvenirs. Entre nous ce n'est pas forcément une bonne nouvelle. Cette vieille noire nous sert un slow pré 90's, l'avant Céline Dion tu sais. Nous étions à l'été. Mon parquet était collant. Je jetais du verre par la fenêtre. L'interphone sonnait. Je n'avais pas la capacité de me défendre. Elles, elles devaient baiser. Même si on ne doit pas le dire de cette façon. Tandis qu'eux se pourfendent de leur talent de branlette pseudo musicale devant moi. Ils me fascinent. Ils sont tête à claque. Parfois il faudrait les tuer. Le sérieux m'a sorti.
Let a boy cry.
Mon ventre est la colline infranchissable. Le beat fait bouger ce qui ne devrait pas exister. Même bourré je ne l'oublie pas. Sa voix est nasale. Plutôt celle d'un nez bouché. Sa façon de poser perverse. Rien est vrai. J'ai vendu la vérité. Tu m'as vendu ta vérité. Tu choisis le partage d'informations.
Elle joue à ce qu'il ne faut pas faire.
Il reste du fromage sur tes lèvres. Ton haleine a déjà été fétide. Soundtrack.
La moitié de son corps en dehors du cable car. De la cold wave crache des écouteurs sony bon marché. Cheap en anglais. Le macy's a fini de m'attirer je ne vois que ses pieds dans la fontaine. Ces pieds si blancs dans une eau si sale. Mes cheveux sont agréables. Mais pas à voir.
Il est 0h54, la semoule de Canout est la caution vérité. J'aurais envie qu'elle me relise petit ours brun.
Nous sortions de cut copy, il y était une sorte de teen movie. Je n'avais pas une cigarette. Il avait pécho toute l'assistance. J'étais niais et même pas saoul. Je n'avais pas de carte bleue. Le froid était dans mon dos. J'étais à peu près mince. A peu près sans intérêt aussi. Mes pieds avaient mal. Comme ce dimanche.

All Nite Long.


Je me demande comment il est parfois possible de perdre toute connexion avec une personne alors que jadis, tout n'était que fusion. Je crois avoir le recul nécessaire aujourd'hui pour dire que même si c'était malsain et voué à l'échec, il existait quelque chose. Peut-être que j'espère juste pour me rassurer. Dommage.
Je ne sais si cela vient de ma personne ou de la tienne, cette difficulté évidente que l'on a à communiquer normalement. Je ne sais pas si ce silence est trop lourd de sens ou si en réalité, c'est seulement qu'il n'y a plus rien à dire.

Anyway, c'est Las Vegas sus ma fenêtre tous les soirs et je m'émerveille un peu plus à chaque fois.
C'était le mauvais trip dominical, celui où tu penses mal parce que tes capacités intellectuelles sont beaucoup trop limitées.
Des questions sur toi je m'en suis posée tellement et je n'arrêterai probablement jamais. J'en suis déjà à me demander si on peut en sortir, d'une relation comme celle-ci. Si l'impact que tu as, que tu as, et que tu vas avoir sur moi, n'est pas trop pour ce que je peux recevoir. Je me crois souvent capable de beaucoup de choses, mais j'ai tellement peur que je ne prends jamais de risque. Je tente l'improbable, je l'embrasse de tout mon être, et puis j'occulte. Pour le bien être de chacun.

J'ai encore dépassé les limites même si je tends à m'assagir.
Honnêtement, ma vie de délurée alcoolique touche à sa fin. J'aspire à une existence plus calme, organisée, saine.
Non, ce n'est pas vrai. Dommage.
Je n'en ai que faire des responsabilités, des choix moraux. Je n'ai pas terminé d'explorer les fonds du mal. Je ne suis pas encore aller au bout de ma quête du Pire.

Tu serais tellement content de savoir que j'écoutais Bauhaus, nue, étendue sur mon lit. Tu serais tellement content de me voir rugir parfois. Tu serais content de sentir la Fascination dans tout mon corps.
Tu me dis que tu es fier. Tu es la valeur la plus rassurante que je possède. Parce que je te possède tout entier. Tu es devenu mien quand tu portais la moustache et que tu demandais aux filles si elles dansaient.
J'ai regardé La Pianiste en t'imaginant concentré sur les images comme tu aimes me le faire croire, parfois tu es perdu dans la Nuit mais je te retrouverai toujours.

Ce soir j'ai les cheveux gras mais demain je shopping coquin dans le ghetto.
Disons, je tente l'expérience.

Song For Shelter. Tu peux vraiment pas arrêter de m'aimer, anyway.
Depuis quand on n'a plus le droit d'être aérien dans son way of life?
Il y a des choses qui te dépassent tellement. Tu es juste beaucoup trop mignonne et le violet c'est... Tendance.
J'ouvre le réfrigérateur, je remarque que sa couleur est la même que celle du ciel. Il est nuit. Et les voitures n'ont pas encore eu le temps de passer. La neige est immaculée sur le parking. Mes yeux sont doux et le bruit n'existe plus. Elle met des tomates cerises sur mes pâtes. Comme une sorte de réponse au parmesan qu'elle a râpé en début de semaine. J'ai les jambes écartées, le téléphone dans la main, la télévision en sourdine, j'expire la fumée. Il fait brume. Et je me moque des coups de klaxons qui polluent le bâtiment. Il est 14h41, l'eau dans mes cheveux ruisselle dans les oreilles du chaton. Je bois un jus d'orange de la marque Atac. Leyland Kirby est le fond de sa conversation. Ça donne un air dramatique à la situation. Même si c'était plutôt le contraire. Pour cette fois. Tu n'acceptes aucun conseil. Je suis dépourvu de bons conseils pour toi de toute manière. A 2h01 j'éteins le radiateur. Sans doute de l'écologie.

Triton - Dumont (Ruoho Ruotsi Reshape) [ De'fchild production ] 2009


Triton - Dumont (Ruoho Ruotsi Reshape)

Mais tant qu'il eut la tête hors de l'eau, il fut joyeusement certain d'avoir encore les pieds sur terre.



Ou étais-je? Au fond du temps.
Et ce n'était pas une suite de sensations indépendantes les unes des autres.
Je te croyais indélébile, éternel mais j'avais tort.


Bilan 2009.


J'adore faire des bilans pour un oui pour un non ; le problème d'un bilan annuel, c'est qu'on occulte souvent beaucoup d'événements relatifs au so famous début d'année. Qu'importe, tentons de faire un résumé collant au plus près à la réalité et remontons un an en arrière.

L'année avait déjà mal commencée puisque je me souviens très bien avoir pleuré (oui j'adore ça) sur la grande route de St Germain en rentrant chez moi. Mais j'avais une très belle robe.
J'ai découvert le monde du travail à l'Agence du Court-Métrage et j'ai eu 19 ans. Archi est parti et n'est jamais revenu. Je me suis passionnée pour la Littérature anglaise avec Hamlet mais cela n'a duré très longtemps. Ce fut une période assez agréable ; je me détachais peu à peu des mes obligations scolaires et je sortais 4 soirs par semaine. Le club était devenu mon exutoire, je niquais des cartons dans la rue, je buvais plus que de raison mon poison magique, je ne me nourrissais exclusivement que de semoule et de purée en sachet. J'inventais des vies à tous ceux qui croisaient mon chemin, je vomissais dans des péniches et je pleurais nue dans une douche à Place d'Italie. Je me disputais avec untel, je me réconciliais avec un autre. Rien ne me faisait peur, ce qui comptait, c'était de dépasser les limites un peu plus chaque jour. Je cartonnais en Littérature car j'avais réussi à obtenir de mon professeur qu'on étudie Lolita. Le tournage du Distracteur avait été un échec total, et j'en avais énormément souffert. Non pas parce que ce n'était pas une réussite, mais plus parce que les conditions dans lesquels nous avions travaillés m'avaient littéralement achevées. Je passais mes partiels sans trop de difficultés, bien que les analyses filmiques de 4h me rendaient totalement amorphe. Je revois encore Chilien et son analyse concentrée en 6 lignes qui, selon lui, résumaient parfaitement les axes et leurs significations. Mais ce n'était pas au goût de tout le monde. On jouait la carte de la provocation parce que nous n'avions plus rien à perdre. On ne se tuait pas réellement au travail, encore moins à cette période que depuis le début de l'année.
Je passais mes week-ends chez les Dijonnais à boire des bières et à fumer de la drogue. Paul et moi avons gérer le virage le plus dangereux de notre relation. C'était le moment ou j'avais besoin de savoir jusqu'où nous pouvions aller. Il y a eu des pleurs devant la chaîne des Pompiers et des matins au soleil dans la 206 Pop Art.
Je découvrais Haneke et Guillaume Dustan. Je jouais Caligula avec Nathan. J'ai eu un anniversaire surprise Blv Kennedy.
J'ai pris de la C sur une cuvette dégueulasse.

J'ai pécho des mecs improbables. J'ai pécho Bobmo. Dommage.
J'ai pécho Martin qui est devenu mon amimour. Je suis allée à l'anniversaire de Shandor au palais de Tokyo et j'ai mangé des Croque-Monsieurs au Resto after Social.
Abadidabou est devenue ma Doucette, j'ai mangé des Kiris devant Nos Années Rebelles et j'ai pris le taxi pour rentrer chez moi.
J'ai vu un homme se suicider, ou tout du moins tomber sur les rails du métro, je me baladais dans Paris la Nuit avec une bouteille de Vin Blanc et je mangeais des muffins au Chocolat sur ton matelas. Je dormais parfois seule dans ta chambre, et on se retrouvait souvent sur les quais. Je pourrais jamais résumer tous les plans improbables que nous avons fait et eu. Aucune importance, tant qu'on les connaît.
On est tombée amoureuse, ou on a fait semblant, on prenait nos airs de chatte mais on était de vrais minous. On se disait je t'aime avec de l'H dans les poumons. Open Champagne.

J'ai eu mon aventure avec mon Valmont mais comme la Marquise j'ai finit seule.
J'ai été acceptée en BTS AV Gestion de Prod à l'INA. J'ai visité des appartements dans des quartiers improbables et j'ai rêvé d'une autre vie. J'ai terminé en collocation improbable qui a changé ma vie.
Je suis devenue fan de Editors, Joy Division, et j'ai passé une nuit entière avec Carl Craig. J'ai fuit les clubs et j'ai erré dans la rue.
Je me suis nourrie de séries américaines et je suis restée fidèle à PBLV.
J'ai perdu Juliette.
J'ai eu des Veja vertes, des Reebok violettes et des Nike roses.
On a tiré sur ma robe et tout le monde a vu mes seins.
J'ai continué à collectionner les Télérama.

Je me suis tapée la tête contre les vitres du RER, j'ai perdu pied et puis je suis revenue. Je suis allée aux urgences et je suis restée allongée sur le ventre une semaine durant.
J'ai marché dans Leningraad avec volupté et je me confronte chaque jour à tous les problèmes que cette ville me pose.
J'ai fait des rencontres dont je me serai passées, d'autres qui ont changés beaucoup de choses. J'ai appris à me battre dans le vent, à rire comme une possédée, à dormir la musique bien trop forte, à ne pas me plaindre constamment.

L'année 2009 m'a semblé interminable quand j'y étais et pourtant, aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir fait l'impasse sur énormément de choses. Dommage.
La seule chose qui restera je crois, c'est que je suis toujours aussi chiante, aussi faussement dépressive, que je suis toujours pleines d'illusions même si j'aime faire croire que tout m'agace, que je n'ai pas encore réglé mes problèmes avec l'alcool, que même en BTs après avoir été convoquée 3 fois en une semaine, je ne veux toujours pas travaillée, que j'ai toujours peur qu'on ne m'aime plus, que ma volonté est souvent indépendante de mes choix, que ma volonté est en carton, que je commence toujours 5 livres que je termine 3 ans plus tard, que je ne sais pas doser les pâtes quand j'en fais, que je dépense dans des futilités, que je n'ai jamais d'argent, que je suis une enfant, que je veux bien croire que ce qui m'arrange et que j'arrive à m'accommoder des pires choses alors que ce tout ce qui est simple me met dans des états pas possible.

Que ma vie mon mélodrame c'est tout ce qui m'intéresse et que je signe pour une année supplémentaire.

Convention Collective.



Moi je n'ai que faire de ces discussions improbables sur la religion et l'existence de Jésus ; et peu m'importe que tu penses que c'est par provocation que je te réponds. Tout me fatigue.

Je joue l'absente quand tu sembles me donner l'information capitale de ce début d'année 2010 ; je sais que quelques mois auparavant j'aurai probablement éclater en sanglot sur mon parquet tout neuf, mais aujourd'hui, j'avais juste envie de te vomir dessus, comme j'avais eu envie de vomir sur ta mère, comme j'avais envie de vomir dans le RER en rentrant.
Dommage.

Au fond, ça m'est égal, c'est un tout duquel je dois m'efforcer de rire si je veux y survivre ; mais tout en toi me dégoûte et je ne sais pas quoi faire pour y remédier.
J'attends. Je veux redevenir sensible au monde. Mais il faut attendre.
Je voudrais pas être too much. Non vraiment.
Mais les discussions interminables sur le pourquoi du comment, sur les choix, qu'ils soient bons ou mauvais, sur les "ce que j'aurai fait à ta place" et sur ces actes qu'on se doit d'assumer alors qu'on ne demandait rien à personne. Je les redoute plus que toi encore.
Votre rôle n'est pas de me juger et je ne vous demande aucun investissement personnel.

Je vis dans une chambre d'hôtel avec vue sur Mulholland Drive alors vraiment...
Il est 0h19 je me sens le matin. Mes rétines te disent bye bye. J'ai une part de tarte citron meringuée dans une main et du sprite sans glaçon dans l'autre. Je n'ai pas le droit de me plaindre. Mais c'est le retour qui fut dur. Non le voyage. Mais d'être là où le monde revient réalité. Et que les méandres du sombre réapparaissent. Au fur et à mesure que ce rer parcoure le peu de kilomètres qu'il y a, je ressens la pesanteur qui s'abat sur moi. Qui plus est, je suis en mesure de dire que je n'ai jamais été aussi gros depuis au moins 6 mois. Seuls ses yeux, dans la pénombre naissante, posent un regard rassurant sur moi. Ce n'est pas un amour de jeunesse c'est l'amour de ma vie. Don't forget. Je balaye Moodyman et Kerri Chandler. J'ai des regrets dans mes décisions. J'aurais voulu faire les choses différemment. Que tout soit comme je l'avais décidé. Mais il faut faire des choix. Et c'est ce que je fais sans doute le moins bien. Ne m'en veux pas. Tes silences sont pesants. Lourds de sens. Je sais.
Ça va pas forcément bien. Mais ça va encore moins bien pour certains. J'ai le coeur rétracté. Je veux m'allonger et te regarder sans ne plus jamais bouger.