Crashed by myself

Leur bière ne se définissait qu'en un seul mot Amsterdam. J'étais jeune et je voyais la défonce quand elle n'existais pas. Je m'autofixais la permission de minuit. Je n'étais intenable pour personne mais tout le monde m'était intenable. J'ai appris à me taire.
On y rentre sans savoir pour quelle raison. Mes parents ne sont pas morts. Je n'ai jamais pensé à inciser mes bras. J'ai compris que ma laideur serait plus acceptable si elle n'était pas totale. J'étais freaks dans la mauvaise époque.
J'ai coupé le ruban rouge avec une grosse paire de ciseau, encore un peu poussiéreuse. Après j'ai plongé. J'ai découvert la saveur qui surplombe toutes les autres. L'amour qu'on me portait était ailleurs. J'ai vécu la fidélité profondément. Avant d'y être je m'y voyais déjà. En y étant j'ai éventré la nostalgie.
17h21, mes pâtes seront carbonara, mes lardons caramélisés. Je réécoute le dub anglais. Ou pas anglais.
Elle griffe le papier sans se douter de son importance. La salope.
Je lui récite ma commande en faisant semblant de participer à sa conversation avec moi. Ses propositions de dégustations réfutées, je peux allumer une cigarette humide. L'eau perle sur mes cheveux animés par la sécheresse constante.
L'odeur dans cette bouteille m'empêche de boire son contenu.
Allongé sur le fake cuir, la pluie claque le fake double vitrage, elle me réveille.
Crashed by myself

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