J'éteins le moniteur. Il doit être 3h12. Ma bouche est sèche. Mes envies secrètes. J'ai l'intime conviction que ce rêve ne se terminera jamais. Ou cauchemar à vrai dire. Je me réveille dans les mêmes circonstances. Mon visage déconfit ne demande qu'à s'abreuver. La deep que tu envoies papillonne déjà dans mes oreilles. Tu regardes Star Wars mais je crois que moi aussi. Ses pattes s'agrippent le long du papier peint chinois. Ses yeux sont visibles dans l'obscurité. Il fait froid mais je ne le ressens pas. Ma veste en coton, couleur marine m'empêche de sombrer.
Chaque geste est une épreuve. Chaque pas est une coordination de gestes insoupçonnés. J'entends les talons qui claquent sur un faux parquet. Faussement boisé. J'allume une énième cigarette. J'entends ta voix mais je ne sais pas l'interpréter.
Tu n'as pas le monopole de la raison. Mais chaque fois c'est nous craquons. Tu ne détiens pas la vérité mais tu nous fais tous plier. Ton jugement n'existe plus. Il n'y a qu'Elle qui n'ait jamais fléchi, qui ait toujours gardé le même cap. Je l'admire chaque jour un peu plus. Ses décisions sont puissantes. Je l'aime pour ça. Et je n'ai pas besoin de déclarations soap américaine.

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