Vodka-Molines, Chapitre I : Ecrire comme GD (ou presque)


J'écris. Ma bouteille d'eau au citron est vide. Je fume une clope au balcon, c'est interdit et pourtant. Il fait blanc. Je glisse en fermant les yeux. Les flocons me brûlent le visage. Je suce une chupa pêche crème. A cette heure-ci c'est encore l'after. Dans mes souvenirs. Je n'y pense pas trop, je crois. J'évite. Si news il y a on me le dira. J'espère. Plus vraiment. Je suis à 10 milliards d'années lumière. Et quand je serai de retour? Je ne sais pas. J'ai envie de prendre le tire-fesse. De te regarder monter les pistes. De les descendre avec toi. Je t'imagine. Tu es venu me chercher. Je t'appelle. Rien n'a changé. C'est bon. De te savoir. Elle me donne des ordres. J'ai envie de lui dire Ta Gueule. Chaque mot qui sort de sa bouche est une agression. Je ne réponds pas. Je ne réponds plus. Départ annoncé. Prochaine station dans 15 minutes. Il est en pyjama, il me parle, il me questionne, il me sourit. Tout le monde m'énerve. Je ne dis rien. Ouais Ouais. Je détourne mon mineur. Il veut flirter. Il m'allume ma cigarette. J'effleure ses doigts. Je décolle. Je déconne. Je m'amuse et je rigole. Je reproduis le même schéma qu'il y a 3 ans. Molines garde, hélas, tous les secrets les plus intimes de chacun. Je n'ai pas de secret. Si ce n'est celui de nourrir une passion pour ta copie conforme. Tu m'as dit "A demain". Je veux bien être ton amie. Te faire à mon image, ma copie conforme. Faire de toi un homme. L'amour ne ressemble en rien à une bonne vieille chanson des Beatles. Elle porte un prénom de fleur. Tes yeux crient Iris. Tu es encore trop sensible au monde. Take my hand and follow me. Je suis l'idole. Je m'ennuie. Clairement. T'étais où hier soir? T'as pensé à moi? Moi oui. Je ne veux pas rentrer. Je ne veux pas rester ici. Être ailleurs. Dans le ciel. Dans la poudre. Il manque quelque chose. Une explication. Une réponse. Je dois écrire une lettre. Je crois. J'y pense. Je n'y arrive pas. C'est dur. Je ne sais pas quoi dire. Comment t'expliquer ce pourquoi tout mon être rejette ton image? C'est impossible. J'ai RV jeudi. Retour à la réalité. Tout m'emmerde. Clairement. Je pense à toi. J'essaie de comprendre. Non. On a dit une semaine. Lost in Translation. Il n'y a rien de magique. Rien de merveilleux. Juste une vague de sentiments. Destructeurs. Destruction. On tourne jusqu'à 23h. Je suis fatiguée. Je tends la perche. La douleur engendre la plaisir. Je fais tout pour te mettre la pression. Tout pour te mettre hors de toi. Réponds. Je t'explose. Tu me proposes que je te fouille. Tu veux m'inviter quelque part. J'aime ça. Tu t'exprimes avec difficulté, je simule l'amusement. Je t'imagine. T'es pas timide, t'es méprisant. J'aime ça. La douche est brûlante. Tu veux me mater ou quoi? Je hurle. Je vois ta main aveugle tenter d'attraper ma culotte. Je crie. Arrête. Je sens la noix de coco. J'embaume mon duvet. Il fait chaud en dedans. Quelqu'un allume la lumière. Attends que je te retrouve. J'ai envie de rien. Vous voir me fatigue. Ce qu'on fait ne m'intéresse pas. Je suis loin. Je m'en fous. Une clope. Un message. Tu me pistes. J'aime ça. Ne me parle pas. Je t'en supplie. Ta vie, elle ne m'intéresse pas. Dégage. Non. C'est moi qui pars. Je reviendrai. C'est sûr. Il fait silence ici. Je crève.
Pernicieux vous êtes. Il me comptait ces idioties. Je m'en foutais royalement mais j'aimais à acquiescer et faire mine de m'y intéresser. Il est 20h07 quand je croque dans la baguette. Canout m'envoie des sms réveil matin. 23h51, j'ai oublié mes clés. Dans le hall je frissonne tellement j'ai froid et je vois cette écharpe inutile sur mon cou. Je plane dans tes yeux doux. Hurley est mon idole. "Tu sais ta sauce barbecue que tu aimes tant, Hugo". Nan mais laisse moi rire quoi. Et toi ne fais pas semblant de t'intéresser à ce qui m'arrive. Tu commences par parler de toi et après tu demandes si je vais bien. Soit.

Manuel de la Mare & After Tea - This is Warming up

Je suis asservi. Je suis servile. Je t'obéis. Aux alentours de 21h04, je mange du chèvre sur du pain frais. Je te fais des oeufs sur le plat avec du fromage. Tu crois m'impressionner en prononçant NY dans chacune de tes phrases. Tu fais des exhibitions incertaines, tu penses que tu peux tout obtenir mais tu ne vaux rien. Je suis sale et je me mange trop : je suis dégueulasse. Il se fait tôt quand je vais me coucher. Un tel a perdu son téléphone. Machin a mis tel truc pour ceci. Bref je me fous totalement de ce que t'auras à me raconter. Il est 21h11, Canout m'offre un cookie. John Locke est une pute. Je change mes draps en écoutant les edits de Glossy ou l'inverse je ne sais plus trop. Je fais semblant de mâcher des chewing gums. Je fais semblant d'avoir des problèmes de vue. Elle m'engueule quand je jette une Benson par la fenêtre. J'ai encore l'odeur de vinaigre de vin blanc parfumé à la noix sur mes doigts. Astuce du jour pour les cernes : mettre du coton imbibé de lait écrémé sous les yeux. Ok merci grand mère. "Si vous pouviez me laisser, j'ai un toucher rectal à faire". Law & Order balance sec. Anéanti. Perturbé. Amer. Repenti. Délaissé. Humanisé. Ta gueule.

Glossy Edits - Last Night

Flash Back to Flash Forward. Charlie est mort. Je mange la moitié de la baguette de pain en buvant du jus d'orange à la bouteille. Hugo fait du basket dans un gymnase en bois verni. Tout est mort à l'instant même où j'ai pu croire qu'il y avait, ne serait-ce, qu'un espoir. Je dors vraiment trop peu. Mais j'arrive vraiment trop peu à dormir. Un ours polaire vient me chatouiller la gorge dans mon sommeil. Nouveaux personnages dans une nouvelle vie. Bidule Chouette décide de jouer les trouble-fête.

The Subliminal Kid - To The South (Matt O'Brien remix)

Dinosaurus.


De quoi parle-il? Aucune importance, cela fait déjà 30 minutes que je ne l'écoute plus. Je marche tout droit, les lumières tournent mais je ne perds jamais le Nord. Il me pose quelques questions, je n'ai pas le temps de répondre. J'imagine la sensation intense que d'être dans son lit, là maintenant. Tu me tends ta carte d'identité, je ne sais pas vraiment pourquoi. 1979. Je change de trottoir.

L'alcool me rend mélodramatique. Je me vois déjà frapper à la porte du Social, descendre au fumoir et me battre. Je marche, vite, sûre et certaine. Je reste digne : je ne sais plus où est le Social, en fait. Je t'entends courir derrière moi ; nous serons sage ce soir. Nous roulons sur le périphérique avec une assurance terrible. La descente aux Enfers a été brutale.

Heurtebise me tend la main. C'est à son cou que je m'agrippe. Nous pourrions traverser les miroirs. Dire bonjour à la Princesse. Et attendre qu'Orphée vienne me chercher. Nous pourrions.

"Magnifique, va là où tu sais, va!"
Je te la fais à l'envers. Si j'avais un chat il s'appellerait Jean CoKEteau. Avec Fanny on a envie de jouer à "Un Diner Presque Parfait" mais que toutes les deux. Le menu? Du fromage de chèvre. Only. Some Good, Some Bad, Some Strange Love.
Elle est tombée dans le panneau, quelle imbécile tu fais ma fille. Tu n'apprendras donc jamais? Archi te manque c'est vrai, mais Archi est là, toujours là, c'est aussi accepter de tirer un trait sur ce qui a déraillé. Et c'est ne garder que le meilleur, tu sais, ces milliers de parenthèses.

J'ai tenté de porter toutes mes valises j'en suis tombée à la renverse. Tout le monde me dit "Mais tu pars que 3 jours". Non ce n'est pas QUE trois jours, pour commencer. Et ce n'est pas moi qui ai inventé le principe de se surcharger de choses inutiles. Si vous saviez à quel point je ne veux pas partir. Comme j'ai envie de déchirer ce foutu chèque. Je veux quitter la MAN CAV maintenant.
Je suis toujours le Roi du Pétrole même quand j'ai 4 à mon partiel de Physique.

Si Craig Nicholls Fuck The World j'ai croisé David de Sex In Dallas. C'était juste mon Idole. J'étais un peu contente. To Be Fucked.

Je vais rater History Of Violence le film le plus nul du monde. Ca me donne des envie de hardcore, de mater Crash en maillot de bain, en mangeant une Ice Cream, avec une chaine en Ro-ro autour du cou, avec P.I.M.P tatoué entre mes seins.
Avoir beaucoup d'imagination c'est aussi tenir des propos incohérents et prendre le risque d'être incompris.
David Cronemberg m'a donné la phobie des Gynécos. Enculé.

Hier c'était la Saint Humbert (Humbert).
Moi je m'appelle L-O-L-I-T-A. Et je suis totalement Hors-Pistes.

L'amère douceur de tes sens. 12h48, deux Snickers glacés. Refus des tranches de jambon. Yeton s'est permis d'acheter une bonne douzaine de lot de 4 tranches de jambon + 1 gratuite. Sawyer serait un grand romantique, ce qui est une hérésie. Yeton revient de Cochin pendant que je prends un bain. Il est 16h17 quand j'écoute Sarma. Laurie m'offre quelques cigarettes à 4h38. Direction Place d'Italie. Je ressens encore les effets de la déflagration. J'ai comme perdu la face gauche de mon visage. John Locke est l'idole. Je repense aux étapes franchies, aux propre comme au figuré. Il n'existe pas de réponse. Seulement des prises de risque. Seulement.


Riposte immédiate. L'en avant doublé de la semaine dernière était en fait de la poudre aux yeux. J'ai divisé par deux les avancées. Je pensais avoir tout perdu. Aujourd'hui j'ai récupéré un peu de tous ces espoirs, ou presque. Le temps découle de plus en plus. Plus ça vient plus c'est long. Et plus c'est long moins on y croit. Je contracte les espaces de plus en plus restreints. Je change résolument les bonnes et mauvaises habitudes. Je joue au contraire.



Sorbonne Nouvelle Paris 3.


Posons la situation. Les 12 Apôtres ont passés deux jours totalement atroce, cela n'est plus à dire ni à faire. Alors quand les 12 Apôtres se retrouvent, l'évacuation est immédiate et fatale. Oui mais voilà.

L'information est abondante et continue. On ne vous laisse pas le temps de répondre ; ce que vous avez à dire ne semble pas être plus important que ça. On vous demande d'écouter. Et chaque mot semble être une balle de silencieux s'introduisant dans votre corps si faible et tremblant. Vous aimeriez tellement poser vos mains sur vos oreilles et arrêtez le massacre ; quitte à passer pour une autiste. Et bien que vous ayez l'air de crever un peu plus à chaque minute, cela ne les empêche pas de continuer et de vous noyer sous le flot incontrôlable de leur parole. Le Ta Gueule sur le bout de ma langue. Et mes yeux qui crachent des éclairs.

Heureusement que la N7 est toujours là et que le code de ton immeuble n'a pas changé. Je n'aime pas que tu insinues que je ne sais pas chanter Felix Da Housecat ou que je m'invente des accents qui n'existent pas. J'aime jouer à Secret Story dans ta salle de bain, non tu ne sauras pas mon secret MAIS ARRETE DE T'APPROCHER DU RIDEAU COMME CA! J'ai rêvé que la Nuit tu allais dans notre frigo et que tu mangeais toute la nourriture. T'es tellement beau mais mon dieu tu me rends dingue. Ta serviette jaune sur les hanches et cet air nonchalant que tu prends. Butt.

Les matins de Paris, j'aime être Blonde à 9h. Beaubourg est si calme et toi si agitée, voilà qu'il te susurre des mots en Russe mais toi tu penses déjà à Alexander Platz. Ils ont froid. Il parait évident que ce n'est pas ton cas. Tu renverses ce Moka blanc sur la vitre, bois ce Chocolat Viennois Signature brûlant. Quelles sont les news? Nous sommes trois âmes en peine et nous répétons la même chose depuis deux heures. Je m'endors doucement dans ce fauteuil. Je m'obstine à ne pas jouer à "Soyez sympa, rembobinez" sinon c'est le bad total. Faisons clairement comme si de rien n'était, je n'ai jamais rien à dire. J'écoute Indochine en essayant de m'auto persuader que j'ai une vie de merde mais c'est pas vrai ; Evariste Galois+Hamlet+Deux Chambres silvouplay.
Ma passion pour la dramaturgie anglaise me rend réellement dingue. C'est évident pour vous, c'est évident chaque seconde qui s'éteint, chaque seconde qui s'allume. Clairement, l'intrigue centrale n'est que secondaire ; c'est juste ce détail qui fait une différence. Ma vie ressemble à une pièce de théâtre ; tu écris aussi lentement que moi. Je me sens comme quand on écoute Mao Boy! : tu me tues tu me fais du bien.
Déforme-moi jusqu'à la laideur.
Tu me plais... Quel événement.

(Marguerite Duras... Amen.)


Puisque c'est ainsi, partons pour Marienbad et revenons l'année prochaine.


Reprise, redétente et réminiscences. Je n'arrive pas à danser. Je calcule les secondes qui me séparent de l'extase. Mâche, roquette, vinaigre balsamique, miel d'acacia, parmesan, baguette, huile de noix. Embrasse moi. Des pulsions narratives sur les arrières plans. Des scénarios improbables et de l'huile sur le feu. C'est ce jus de pomme qui me transperce les intestins. J'oublie les Special K pour une demi baguette. Un Milk shake in your face. Je récapitule les faits mais j'entame les avis d'expulsion. Il me manquent tes sms brûlants qui vibrent sur mes cuisses. Mes grosses cuisses subalternes bringueballent comme des pommes qu'on secoueraient dans un récipient en plastique imperméable. 0h49, PBLV.

Sian - Tornado Bait

Laisse Tomber Les Filles.


Tu tombes amoureuse sur un fond de Radiohead, tu t'endors sur le clavier de ton mac en salle de montage, tu es médisante par plaisir, tu bois à tout oublier, tu ne révises pas, tu rêves si fort que tu n'en dors plus, tu te prends pour le Roi du Pétrole, et tu subis l'absence et le manque.
On te demande même si tu n'es pas déprimée. On a perdu l'habitude de te voir si sage, oui mais voilà, l'élément perturbateur n'est plus et tu retrouves un semblant de vie d'étudiante, un peu ennuyeuse parfois, mais certainement moins dangereuse qu'avant. N'est-ce pas ce que tout le monde attendait? Probablement. Mais toi, tu te sens juste seule, et puis tu t'oublies.

Elle veut ouvrir le placard aux cadavres, mais tu n'es pas sûre d'être prête. "Nous prendrons tout le temps qu'il te faudra". Jeudi c'est 17h. Elle veut que je pleure mais je ne sais pas si je vais y arriver. Et puis on ne dit pas "Je me soigne" puisque de toute évidence tu n'es pas malade. Encore un effort, victime.

La mer de bonheur dans laquelle tu te vautres un peu plus chaque jour. La réponse ne se trouve pas il y a un an ni même demain, en fait il n'y a pas vraiment de réponse, ce serait débile. On ne se pose plus de questions, que personne ne bouge ou je tire. Ca y est elle commence déjà à faire sa meuf c'est pas bon signe, pas bon signe du tout. Mais au fond on adore faire les meufs, c'est un peu mon rôle préféré, le rôle de ma vie. Allez, je vais pleurer sur mes malheurs et laisser mon maquillage couler sur tes épaules. T'aimes bien quand je fais mon hystérique, t'aimes bien quand je fais la dingue, t'aimes bien quand je fais semblant d'être dépressive et que je m'invente des vies? Oui t'aimes bien. Tu m'aimes tout court.

B. est un peu une Idole mais S. l'est d'autant plus depuis qu'il va me remplir mes bouteilles d'eau pendant les partiels. C'est un peu marrant mais on ne regrettera jamais d'avoir préféré la 226 plutôt que la 222. S. est définitivement une Idole et ça occupe les longues journées d'hiver.

Ne vous méprenez pas.
J'ai une nouvelle Passion. J'aime les Hamlet.
Enfin, j'aime Hamlet quoi.

J'ai la gorge irritée. Je fume une Benson en ratant le N20. Je bois une vodka red bull dans l'assombrissante obscurité. Il tient un mojito. Il te voit partir et me demande s'il doit te suivre. Il me laisse son verre. Nous partons jusqu'à Strasbourg Saint Denis. Tu évoques des flyers. D'ailleurs tu devras me donner des informations. Les bêtes de caisses envoient du chameau sévère. Tu manges tes pâtes au parmesan, je mange ma tranche de pain de mie. Tu revêtis ton chtipeas et nous sombrons dans une autre dimension.

retour à la house bébé.

Je relève les intonations. 2h24, j'ai sommeil. J'ai sommeil de toi. Je rêve d'un toi me bloquant dans son énorme corps. Je me réveille sur une autre planète.

"Mieux vaut se taper un bon porno que la tromper"

Ma conscience me refuse à émettre des jugements. Et m'amène à poser des questions. Dans mon enquête permanente, j'arrive aux vérités recherchées. Je ne suis pas au but mais l'accès n'y est pas fermé. Je vais juste vers l'information que je veux entendre. Canout n'a plus la force de me hurler dessus. Je reprends de la glace aux noix caramélisées. Mon ventre s'épaissit quand il est 1h21. Je plug ce disque dur externe. J'envoie la ligne de basse dans mes oreilles. Les cris de cet immonde enfant me réveillent. Je dois m'acheter des chewing gums à tout prix. Dans la salle d'attente je lis Phosphore. Je repense aux moindres détails de cette nuit. Chacun des gestes apposés n'était en fait qu'un pur et simple jeu d'acteur. J'écris des sms binaires en réponse à. Je n'ai pas le courage de tout ça. 12h23, des mots soufflés pour moi me sortent du paradis. Je bois un verre d'eau car tout le jus d'orange a été consommé. J'entame cette douche trop lente pour réellement être appréciée en tant que tel. Yeton m'envoie la nouvelle clé wep du 9 mars 2009. Il a à priori changé le mot recrypté où je ne sais quoi. 14h26 nous prendrons l'avenue Charles De Gaulle. Call Me.



On entendait Elie Domota. Ce mec est tout simplement le Martin Luther King ou le Barack Obama de la Guadeloupe. Grève générale point barre. Ce mec n'est pas un PD.



Rejetant les pulsions les plus incertaines. Acceptant les faits tels qu'il se sont produits.
Décidément tout est encore plus complexe que ce que j'avais pu imaginer. Je retombe en enfance doucement. Bela Lugosi me fait fumer une cigarette. Référence appuyée à Dracula. En attendant Clara Jardel sourit. Il est 13h, je viens de manger deux cuisses de poulet. Je le regrette déjà. J'entends et je regarde les fichiers s'envoler. Je repense aux actes manqués. Les agissements sont de moins en moins bons, toujours prémédités. Je fais un rêve psychédélique en repensant à ces exclamations brusques et soudaines. Je mange mon entrecôte et sourit aux blagues de cet abruti.

Hamlet écrit des mots sur mes hanches.


Kate brûle et s’empale devant l’inévitable victoire du temps sur l’homme. Elle se consume de l’intérieur et hurle la rage. Cette rage qu’on ose à peine nommer tant elle est forte, tant elle sonde l’âme et arrache les tripes. Cette rage silencieuse mais néanmoins douloureuse. La puissance de l’inexistence, l’incohérence des mots. Je ne comprends pas, voilà qu’elle hurle encore. Je ne peux rien faire et je sens ce corps si faible, cette douleur lancinante, et je jouis intérieurement. La beauté émane de tout ce qui n’est pas beau. De tout ce qui est laid, et quand Kate souffre, elle est profondément laide. Laide jusqu’à l’âme, laide jusque dans les tripes. Tend la main, baisse les yeux, tais-toi, personne ne t’entend. Lèche le bitume avec le bout de ta langue. Allez. Fais le et ne t’obstine pas à dire non, personne ne t’entend. Tes souvenirs en noir et blanc.
La nuit. Tout commence la nuit, quand le bitume est brûlant, et que les corps implosent. Tu descends les escaliers, les néons te brûlent les yeux. Tendre la main, encore et toujours, pour un billet, un verre ou une danse. S’entrainer dans les coins sombres, s’appuyer en vain contre les murs. Lever les yeux au ciel artificiel que nous avons créé pour vous ce soir.

J'ai concrètement envie de pleurer mais je me fige dès que passe une voiture. La honte de traîner les pieds sur le bitume mouillé, à 7h du matin. Pourvu que tout s'arrête. Que ma tête et mon coeur cessent de tourner. Je vous en supplie.

J'ai pisté l'inexistant et j'ai compris ce qu'était l'absence. J'ai un peu pleuré d'avoir mis Paris à l'envers pour toi. Mais je ne regrette pas. C'était l'occasion, une fois de plus, de faire l'incompréhensible et l'incohérent, de se détruire encore et toujours, de dormir nue sans couverture, d'être encore ivre à 15h, de retrouver des cotillons dans sa culotte. Sois sans crainte, même si les absents ont toujours tort, tu as raison de moi, et je te reste fidèle. Je te félicite.

Archi est un imbécile. Et même si on ne s'aime plus trop trop, je continue de nourrir l'envie de le sauver de lui-même. Je supporte sans répondre son ironie si légendaire, je me fais Sainte et douce, suppliante mais détachée. Archi ne veut plus être sauvé. Tout ça pour dire que s'il ne s'en sort pas, c'est de ma faute. IM-BÉ-CI-LE. C'était juste quelques gouttes dans un océan, je peux très bien me passer de toi c'est pas la nouvelle du Siècle. En abandonnant la partie, tu me donnes victoire. Mais je prends conscience que nous ne jouons pas au même jeu. Je suis bien plus vaniteuse que toi. Ma course à moi est juste inutile. Elle ne sert qu'à faire du mal. Ce n'est que maintenant que je comprends que la tienne est tout ce qu'il y a de plus sérieux, et que même si en envoyant tes meilleurs coups tu t'éteins un peu plus, tu es beau et admirable. Tu attendais que je vienne et je suis venue. Je me donne autant bonne conscience que je te veux du bien. Alors pars.
Je m'en fous.
Aussi incroyable que cela puisse paraître. Comme du jour au lendemain j'ai cessé de t'aimer. C'était pas si difficile. Le Archi de l'Automne 2008 me manque. Avant que tout ne devienne malsain, à toi par commencé.
Mais je m'en fous.

Well well well.

La MAN CAV prend fin dans quelques semaines. Dossiers pour les BTS, partiels, une semaine à Molines, fin des programmes. Il y a comme une légèreté qui flotte dans l'air. Nous ne sommes pas moins vipères qu'avant, mais les sourires se font moins forcés. Il y a du soleil et nous reprenons nos bonnes habitudes. Clopes assis sur les dalles de pierre. Petite cantine, salle 224 entre 13 et 14h. Montage et écriture de scénario, club ciné et Festival Hors Pistes.

Hello Stranger.
Chilien veut qu'on appelle notre fils Pépito. Je me souviens avoir fait chier les mecs de la RATP. J'écoute M83 tout le temps, mais genre tout le temps. J'ai envie d'une douche brûlante. Mercredi soir on va voir Marco Dos Santos, shay yeah yeah. Enfin on ira en premier lieu au théâtre voir L'ecume des Jours. Soirée avec Fanny, un point c'est tout un point on t'emmerde. Je vais encore m'enivrer jusqu'à en tomber sur le bitume, je vais encore rire jusqu'à en perdre connaissance, et tu sais quoi? Tu m'aimeras mieux après. J'emmerde le cours de Littérature, ou le cours d'Anglais, peu importe ce qui m'attend à 10h je n'y serai jamais.

Mardi à 16h30 je commence à me soigner. Dites moi... Non, rien.

Tes intonations perdent d'intensité de jour en jour. Tu relances la consommations à forces d'à coups, moins inutiles d'ailleurs qu'on aurait pu le penser. Alors que toi tu franchis les interdits (moraux) en toute impunité. Je grignote des pousses de roquette. 11h41, je bois un tropicana. Je me donne la sensation d'avoir été réveillé par cet état de fait. Je devrais penser à prendre ma douche dés maintenant. J'ai raté PBLV. Jeu malsain et puissance divine, je n'y crois pas un seul instant. Ce retour n'est pas tonitruant. Il sonne un peu faux. Chut. 14h06, il me faut un thé. Je ne suis pas énervé. Disons que je suis sorti de la léthargie ambiante dans laquelle je m'étais cloîtré. Sans réellement le vouloir. Dés lors je n'en suis plus à panser des plaies. Ouvertes à vif. Je ne sens plus grand chose. Toutes les odeurs et les souvenirs nauséabonds ont disparu. Poussière.


Il est 3h07, je bois du jus de pomme après avoir fini mes carbonara. Ce petit jeu devient passionnant. Chaque jour a son petit lot de révélations insouciantes, non sans préméditation. Je prends tes mesquineries comme des affronts. Chaque jour je relève un peu plus le numéro de ta plaque. Dans tes yeux, dans ton coeur, tout sonne faux. Tout sonne triste et tu joues le jeu honteusement pitoyable de la joie partagée. Peut être un jour parviendrais-je à y croire. En attendant ces mots ne sont pas jetés en l'air. Chaque jour tu deviens une pute un peu plus. Tes actes n'y font plus penser mais pourtant le fond du problème reste indemne. Cette identification ou non identification n'a plus aucun sens. Tout est mort. Laisse la place au sans lendemain. Tu atteins le degré d'inintérêt le plus total. Tes jours sont comptés dans cette vie rocambolesque. Estime toi. Tu connais les clés pour délier ce noeud si entortillé. Bien à toi.

Isolée -Lost (And Then Stripped By The Glimmers)

Tu me suis, tu me poursuis. En avant, en arrière. Par devant, par derrière. Ce sont les questions que je me pose. Il est 1h20, j'ai dîné des noix nobles et de l'edam, hollandais. Infâme. Je bois du jus d'orange en ressassant ce qu'on appelait le bon temps. J'entame des discussions plates. J'envisage des situations extrêmes sans jamais passer à l'acte. J'étoffe des faits non établis. J'étoffe le néant. Klamski est Frémont. Caravane sera mieux une fois morte. Je mordille des morceaux de papier. En espérant d'avoir de tes nouvelles. En fait tu me bannis de tout ce qui te touche. La mort assourdissante. Il est 1h25, demain je vois Neves Beauté. Je raccroche avec Mamie Pingouin au bout d'une heure précise. Je respecte les délais mais use la patience jusqu'à la rupture. Je te renvoie les informations erronées. Clara Sheller était en fait une grosse pute. Puputte.