Je n'ai pas voulu me voir vieillir. J'ai préféré ne jamais choisir. Je suis un peu comme les surendettés. J'ai laissé la situation périr doucement tant qu'on me laissait tranquille. Je n'ai jamais été soumis au jugement et j'ai toujours trouvé des explications pour tout. J'ai l'impression de me réveiller de cet épais sommeil nauséabond. C'est comme si je ne m'étais jamais couché ces trois dernières années. Je crois au rêve mais pas au travail. Je vis dans un imaginaire qui pourrait être éternel. J'ai honte du moi que je leur donne. Il ne m'ont pas mérité. J'ai esquivé toutes leur demandes. Je n'ai pas voulu finir sur la place publique comme toi. Aujourd'hui c'est la désévolution qui est rentré dans mes entrailles. Seul ce chat me fait des câlins. Personne ne comprend même moi. Je ne me sens pas soulagé d'en parler. On me dit que je vaux mieux que ça. Je suis dans un état épouvantable et mes cheveux sont immondes. Je repense à ces surendettés et je me sens tellement proches d'eux dans le fond. Je te haïssais avant de me rendre compte que je me détestais. J'ai laissé mourrir la situation.

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