Ceux qui m'aiment prendront le train.


Une cigarette consommée, un thé que je n'arrive pas à terminer, et l'attente.
Un chéquier vierge et immaculé, comme moi, 10 000 euros sur un compte qui ne veulent aucunement dire que je suis riche mais plutôt endettée.
Bonjour la vie, vive la fête.

Je nourris le désir secret de faire mon stage de fin d'année en exploitation en salle chez Mk2. Mais chut.
J'ai décidé de mettre de l'eau dans ma Vodka. Je commence à décrocher les affiches diverses et variées de mes murs en attendant le 2 Novembre. Ne dites pas que j'ai pleuré devant la mairie, non pas parce qu'enfin j'allais avoir une vraie vie, quelque chose de structuré, mais seulement parce que mon existence de fille à la dérive me convenait parfaitement. J'étais à la dérive avec vous, il ne manquerait plus maintenant que je sois à la dérive mais seule. J'ai deux jours pour me déconnecter totalement d'une réalité qui n'a rien de réel ; j'aimerai que tu me chantes tout doucement sur le corps.
Et qui viendra sonner à ma porte alors que je planne grave en étoile sur mon lit à 1h du matin? Et qui sera là pour me rappeler que je suis déchue? Et qui me volera ma brique de lait indispensable au thé du matin, et qui me donnera les calculs en micro seconde de la trame d'une image? Rendez-moi mes repères, je vous en supplie.

Il y a une époque ou l'Histoire de l'Art était le cours pendant lequel je préférais dormir, sachez aujourd'hui combien je regrette. Il faut être sensible au Monde, Les Ambassadeurs sont là pour vous rappeler à quel point nous sommes mortels.

Emmène-moi au Théâtre un de ces soirs, je poserai mon doigt délicatement dans ta bouche afin que tu taises.

Aucun commentaire: