Il n’y a pas marqué pour hommes mais il n’y a pas marqué pour femmes non plus.
Ma faiblesse atteint des sommets. Je compte les marches qui se dérobent sous mes pieds. Je compte les pages qu’il me reste. Il est entre 5h30 et 6h quand mon cauchemar s’interrompt.
J’écoute Adam Marshall en mâchant un menthe eucalyptus.
Mes yeux peinent à fixer l’écran blanc et aveuglant.
J’emmerde Chugai, j’emmerde les casiers. Et je m’emmerde.

Je dois rédiger les raisons. Les raisons de mes décisions. La pluie vient claquer les volets gris plastique. L’eau s’infiltre par les ouvertures, rendant la maison non étanche.
Samedi, puis dimanche, j’avais envie de baiser. Lundi j’ai chaud et l’eau est toujours aussi brûlante. Canout a baillé le jus d’orange (avec ou sans pulpe).
Je fume une Benson, les arbres sont humides, et le soleil ne perce rien du tout.

Hier soir j’avais l’impression d’être dans l’attente. Peu à peu je me rends compte que j’attends quelque chose qui est déjà hypothétique depuis bien longtemps. Il est tard quand je retrouve le sommeil. Une rediff de Zone Interdite et me voilà affaissé dans les travers du magazine économique de M6.
On essaye de me faire croire que Jacques Gamblin a assez de crédibilité pour se croire acteur.

Son regard est méfiant, son regard me juge, son regard est méchant. Mais son regard est elle. Elle pense fort, très fort. Tandis que j’applique du savon, qui n’en est pas un, sur mes mains sales, elle me fixe et aimerait me cracher à la gueule. J’imagine sa tête de pute devant le JT de Harry Roselmac. Il est 12h07 quand je prends conscience que l’on est que lundi et que la semaine annoncée courte, sera en fait très longue.

Il est mardi à 11h59.
Il fait plus beau qu’hier. Parfois il fait froid mais parfois aussi il fait chaud.
C’est la seule personne troublante ici. Elle ne regarde rien d’autre que son livre car rien d’autre est assez intéressant pour elle. Elle est droite et marche très bien. Elle sait qui je suis et je sais qui elle est. Mais elle se taira. Et moi aussi.

Aucun commentaire: