A l'estomac

from urbanfaces

Le temps est clément. J'ai pourtant chaud. Jamais un livre ne m'a crée autant de palpitations.
J'ai souvent été triste en écoutant Don Williams.
J'aime écouter entre la gare et chez moi de la cold wave froide et glaciale.
J'ai les yeux faibles et la peau sèche.
Zone 1. Zone 2. Pli Express.
La vie n'est qu'une lettre. La vie n'est qu'une lettre.

J'attends celle de Canout. Je dois envoyer celle de Barcelone à Choupi par l'intermédiaire de Canout. Je dois envoyer un sms à Chouchou pour lui répondre. Et m'excuser de l'avoir appelé à 6h du matin. Lui expliquer que à partir de 21h30 je suis dans mon lit et que je regarde les fausses étoiles faire semblant de scintiller.

Entre 17h et 18h tu n'es plus seule. Tu es une pile.
Cette femme montre de façon ostentatoire sa poitrine ignoble.
Il est 18h11 et les trains ne roulent pas très vite. Je m'y accommode. Je distribue Zoom sans même savoir ce que c'est. Je finis les mots fléchés du Métro.
Je me demande quelle sera ma prochaine lecture et comment je ferais pour trouver quelque chose d'au moins aussi bien.
Je me suis donné comme mission de lui déposer cet autre livre parce qu'il comprendra.

Il est 18h13 et je baille. Et je pleure.
J'ai dépensé 6€ en repas de midi. Mon estomac est contracté contre la ceinture qui serre mon pantalon. Il faut que je me tienne droit pour ne pas avoir mal. Je vois ces crétins ingérer de la matière grasse dans leur corps déjà flétris. Ils grossissent à vue d'oeil et continue d'arborer une fierté dans leur épicurisme. Je rigole en buvant une gorgée de capuccino.

Le soleil tape dans mes yeux. Je porte beaucoup moins mes lunettes.
Cela revient à la limite. Vincent Gallo attend son tour.
Mes parents regardent Ushaia. Peu importe l'orthographe.
Pour ce qui est des états d'âme je suis d'accord avec Clara. On devrait signer un pacte, un contrat ou un truc du genre pour ce blog pour fixer je sais pas quoi mais pour fixer. On est pas décideurs. Nous sommes fixeurs.

J'ai entendu dire que tu savais lire
"Les saumons, quand ils remontent les rivières pour frayer, se modifient à un tel point - leur mâchoire, leur couleur - qu'on a du mal à dire qu'il s'agit de la même espèce. Regarde aussi les sauterelles qui se métamorphosent en criquets. Dans ces conditions particulières, leur corps tout entier change de dimension et de forme." Chuck Palahniuk

Je souris quand je lis. Je souris seul. Je dors seul.
Je ne regarde pas de film. J'ai emprunté tes draps l'espace d'une nuit.
Homecoming est clairement la chanson lourdingue de 2008. J'essaye pourtant de m'en lasser.
Bref aujourd'hui je réussi à écrire sans être trop méchant. T'as vu?
J'ai perdu toute rigueur dans mes actions.

L'autre me soule avec Aulnay sous bois. L'autre autre joue aux abonnés absents. L'autre autre autre se contente de rendre la monnaie. De ma pièce.
Hier je me suis étonné à "manger" du saumon. J'étais juste heureux de déguster du riz. Oui parce qu'on le déguste.
Je me suis dit que pour ton retour on ne pourrait pas faire de la purée ça serait vraiment trop injuste. Mais encore moins des saucisses. Je pense que tu te feras tôt ou tard à la côte de boeuf. Peut-être même que tu feras la vaisselle. Bref comme dirait l'autre. Pas l'autre autre. Ni l'autre autre autre. Ok.

Parenthèse du train train refermée. Nous voilà sur la corde raide. L'attente du secret. L'attente de la révélation. L'attente de la conversation. L'attente tout court.
Je vais finir le pepsi max. Bisounours.


"Et une bulle épaisse se met à gonfler entre les lèvres bleues caoutchoutées de Betty. Un truc liquide, genre sauce vinaigrette, blanc laiteux - et cette bulle continue de grossir. D'abord de la taille d'une perle grise et graisseuse. Puis d'une balle de ping pong. Puis de base-ball. Finalement, elle éclate et elle asperge tout, atour d'elle, d'une espèce de soupe blanche et grasse. Et un nuage de puanteur envahit la pièce." Chuck Palahniuk

Class71 - Diamond Door