Soigne toi


Avale. Avale. Avale.
Le tout irrite ta gorge, ta santé est de moins en moins bonne. Mais tu prends plaisir à abaisser ta forme physique. Le but est d'en arriver au quasi pathétique. Quasi. Il est 17h56, je mange une tranche d'edam enroulée dans une tranche de blanc de poulet aux herbes, qui ne sont d'ailleurs pas réellement utiles.
Il le tue avec la lame de rasoir qu'il portait entre ses dents, sans doute acérées. 17h57, tu manges trop mais tu gardes le même regard. Tes rêves érotiques sont de plus en rares et ta vie s'appauvrit de jour en jour.
Bref tu goûtes un faux mojito en guise de consolation en pensant que tes problèmes s'évanouiront, il devait être 22h22, ou quelque chose comme ça.

Tu es désolant et tu vis dans la désolation la plus totale.
Le froid ne se fait plus sentir, j'aurais presque envie de dormir en chaussettes. Je mange du raisin avec du jus de pommes, mais je sais d'avance que j'en fais trop. Mon ventre se gonfle étrangement, je sais que ça ne sera pas aujourd'hui et donc je décompense dans de la nourriture bon marché.
Tes yeux changent de couleur, et les sacs que tu portent ont menti pour toi. Ta voix si discrète a révélé qui tu étais vraiment. Tu penses sortir ton manteau du placard mais c'est toi qui sort du placard. uh uh.
Bref casse toi.

Il est 18h01 et tu es en short decathlon ou une autre sous marque intéressante. Bref je crois que c'est les vacances scolaires, les enfants se baladent dans les rues un peu désertes en réfléchissant à leur déguisement d'Halloween. Et ils achètent des bonbons en pensant que cette fête est populaire. Marie Drucker est passée sur la 2 et nous assomme de nouvelles inintéressantes. Mais on s'en fout.

Le coffret Haneke est une réalité proche et non soudaine, une sorte d'acte prémédité. Funny Games n'est pas la merde annoncée, non, non, non. J'aime bien Naomi Watts mais je doute beaucoup de la vision américaine, qui sera forcément plus vulgaire. Quoique. Ne parlons pas trop vite. Il est 18h03.
J'écoute un vieux morceau de John Thomas mais tu as une tête de con.
Tu me manques, tant.
J'ai envie de répéter inlassablement "Grave de chez Grave quoi Paulichon" et "Nor Mal" car c'est nous.
Je t'aime. J'en fais pas état assez souvent.


1 commentaire:

Boris Jardel a dit…

Si c'est bien moi que tu aimes, moi aussi je t'aime.
Même si ce n'est pas de moi que tu parles, je t'aime quand même.
Tu es le seul à aimer et à savoir supporter le dragon tyrannique dans ses moments les plus darks.

Favela Choc mon amour.