Paris Latino.


Je suis une putain de sacrée Gossip Girl. GG tu vois le délire? Bah c'est moi. En pire. Je suis une sorte de Blair Waldorf (encore vierge) du Ghetto. C'est monstre.
Je brise les couples, je fais des histoires, j'en invente aussi. Je me mêle de ce qui ne me regarde pas, je prends mon fusil et je chasse, toute la journée, même la nuit. On peut bien dire tout ce qu'on veut sur les gens comme moi. Mais c'est jouissif. C'est totalement orgasmique. Quand tu arrives à 8h10 devant la grille, que tu allumes ta clope et que derrière ta fumée, tu regardes toutes ces personnes qui passent devant toi sans se douter une seule seconde que tu sais exactement quel jour et à quelle heure ils ont eu leur premier rapport. Qui a couché avec qui, qui fait quoi, qui prend quoi, qui a dit quoi. Tu sais tout. Tu échanges des infos. Tu écoutes tout. Tu limes les blogs pour être au courant de la dernière news. Tu lis tous les commentaires (c'est souvent là que se cachent les pépites du potin). Le soir, tu fais le tour des walls de Facebook. T'envoies des sms dès que tu sais quelque chose. Il faut diffuser l'information. Garder le meilleur pour les grandes occasions aussi.
C'est totalement orgasmique. Parce que bien sûr, personne ne sait rien de vous. Si certains pensent vous connaître, ils se trompent. Je dirai même qu'ils se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'à l'os. C'est totalement orgasmique. Tout savoir, ne rien manquer, être toujours dans la place. Savoir rester discret. Jouer la confidence pour mieux détruire après. C'est mauvais. Mais c'est bon.
C'est se lever le matin et se dire qu'on ne va pas au Lycée pour rien.
Cette sensation unique de regarder tous ces ados inintéressants au possible qui ne connaissent même pas votre existence mais dont vous connaissez tous les secrets.

On pourrait dire de moi que je n'ai pas de vie. C'est un peu, c'est même pas totalement faux.
Mais je crois que je ne prends jamais autant de plaisir que quand je tiens la dernière info, quand je recoupe des potins qui n'ont à priori aucun lien mais qui en fait constituent une histoire. Ton histoire, la sienne, peu importe. Pleins d'intrigues dans le scénario interminable de vos vies.
Je suis un peu François Truffaut quand même. Non mais c'est vrai, on écrit jamais mieux que sur ce qu'on a vécu. Ce qu'on a vu ou entendu. Plutôt.

Et tandis que je vous parle de ce que j'aime le plus dans la vie, le plus gros potin du mois de Novembre vient de tomber. J'ai tellement vibré que je vais devoir changer de culotte.

XOXO (elle s'enflamme).


Bon, j'arrête.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Putain ! T'as trop de choune, toi ! Vivement que je ne sois plus has been pour reprendre du service !
O=)