My Summer Of Love.


Elle se croit beaucoup trop importante pour l'être réellement. Quelle idiotie de sa part de penser que les choses ne changent jamais. Et si le problème c'était moi? Je n'y pense même pas. Je la regarde faire son spectacle et souris. Rien de mieux à faire. Elle s'écoute tellement parler qu'elle ne remarque même pas que le vide m'intéresse plus qu'elle. On s'ennuie de tout mon Ange disait la Marquise ; elle n'avait pas tout à fait tort.
Je préfère crier feu de mes reins à la Humbert Humbert et rester calme. Les conversations s'éternisent et je n'ai qu'une seule envie, me faire mordre les côtes par ce mec qui vient s'asseoir en face de moi. Le genre de mec qui ne t'inspire rien d'autre que de la brutalité, voilà. Je me fais la ligne entière en le regardant rien que par plaisir d'imaginer des situations sordides avec lui. Maintenant, je n'ai malheureusement aucun souvenir de ce à quoi il ressemblait. Voilà.

Je dois attendre, encore, indéfiniment. Soit. J'ai supplié vainement. Je me prélasse en regardant Paris par la fenêtre, je méprise le métro comme s'il était mien, je marche vite et droit.
Je sens la Vodka couler dans mes veines et je danse sur Carl Craig à m'en mouiller la culotte ; je me sens vraiment cotée dans cette robe d'Abadidoucette. la nuit n'a duré que quelques secondes déjà et je suis au bord des larmes entre la gare de Corbeil et le Parc Chantemerle. Un réveil difficile, j'ai vomi dans mes Cornflakes, l'état incertain dans lequel je me trouve me déprime mais qu'importe ; nous roulons jusqu'à Gare de Lyon pour une bière et un Clément Meyer qui a clairement sorti les poils. C'est le trou noir dans ma tête mais je sens le son avec plaisir les jambes dans le vide et la bouche en coeur. Voilà.

Nos années rebelles d'accord, et puis je m'abandonne.

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