Un Dimanche.




Je ne suis clairement pas la plus intelligente de la bande mais pourtant j'ai un don inné lorsqu'il s'agit de voyeurisme. Parce que je me sens voyeur quand je tombe dans les abîmes interminables de la recherche de l'autre. Tous supports confondus. Je ne sais pas vraiment ce que je cherche, et j'ai peur, souvent, de voir ce que je n'ai pas le droit de voir ; car je pars du principe que si tu n'as pas mis à ma disposition certaines choses, c'est que tu ne veux pas que j'aille au delà, et dans ma frustration égoïste, je tente vainement de dépasser des limites imaginaires.
Cette quête mystérieuse se solde par un échec, pas de panique : je n'abandonne jamais.

Tout le monde ment. On passe notre temps à mentir. A omettre, plus exactement. J'ai souvent transformé la réalité pour qu'elle me paraisse plus dramatique, mais jamais, je crois, dans le but de la rendre plus attrayante. J'en viens donc à dire que ma vie est chiante. Suite logique.
Cette période de l'année est d'un ennui sans nom, et je ne me surprends même plus à feinter l'émerveillement innocent de l'enfant qui est en moi, non, je ne me surprends même plus à feinter le bonheur, la joie, l'épanouissement. Je me plais à jouer la fille traumatisée par Noël, comme si ma mère était morte en avalant une huître ou une connerie du genre le 24 au soir.
Anyway, moi qui croyais rester dans mon lit jusqu'au 3 inclus, je sais d'avance que courir est mon destin et que quoi que je fasse, quoi que je dise, quoi que j'en pense, il n'en sera pas autrement.
Non, je n'ai pas l'air de dire que je courrais après toi, tu te trompes.

Dommage.
L'eau de pamplemousse traîne sur mon bureau entre quelques flacons de médicaments aux plantes dont ma mère ne cesse de me vanter les vertus magiques, et je m'amuse sainement à la provoquer sur tous les plans pour entretenir la so famous relation houleuse mère/fille.
C'est Beyrouth autour de moi mais n'ayez crainte, je maîtrise la situation. Tout le monde a l'air de penser que le désordre mène au chaos, et le chaos à la déchéance, mais j'ai des TOCs en réserve qui me sauveront de toute événement improbable.
Je rêve secrètement que l'on retrouve mon corps sous mon lit, rongé par des coccinelles ou des ratons-laveurs.

Sauf si vous avez l'intention de me délivrer du mal, le 31 Décembre est clairement devenu le mot tabou. Donc, chut.

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