Un verre d'eau.


La descente aux Enfers, ou la Fascination du Pire, seulement deux jours et soudain, tu perds le contrôle de tout ce que tu croyais établit, et soudain, plus rien n'est sûr, plus rien n'a de sens. Comme si je ne savais pas que ma vision était altérée par l'alcool et la lumière, comme si je ne savais pas qu'à trop réfléchir on n'est plus raisonnable. Si je me savais capable d'assumer pour une fois, la deuxième m'a été fatale. J'ai fait mon Julien Doré à dépasser les limites. Ma vie mon mélodrame, je m'endors à Grands Boulevards après avoir pleuré dans mon verre d'eau, accoudée à ce bar. Dommage.

Je n'arrive pas à savoir si c'était bien, au final. Je voulais m'autopunir mais c'est un acte vain ; ce qui est fait est fait et nous ne reviendrons jamais là-dessus. Et ces rires qui sonnent faux et ce désir de vengeance. La colère aveugle de celle qui aime sans condition et qui en perd tout sens moral. Dommage.

Je sens le poison divin couler dans mes veines, c'est la chrominance et la luminance, je sens mes cônes et mes bâtonnets s'exciter, je sens mes membres se contracter et je ne suis plus. Je me déteste et je m'oublie. Et enfin, j'en perds connaissance.
Voilà. J'ai été conditionné par ton comportement, je me dis que rien n'est grave que si on le veut, que c'est une affaire de sentiments. Je te déteste d'avoir fait de moi un monstre. J'ai voulu me débattre, et puis en fait non. Je suis faible. Dommage.
Je comprenais enfin que j'étais comme vous toutes, juste incapable de dire non ou de faire valoir des principes qui sont pourtant fondamentaux. Juste par peur de l'abandon ou de l'absence. Que j'étais capable de supporter beaucoup de choses, mais pas assez courageuse pour décliner. C'est une claque que de découvrir que la volonté n'est pas un acquis, que c'est beaucoup de tourments de douter sans cesse. Mais j'ai envie de me battre, cette fois. Au moins d'essayer. J'arrive toujours à obtenir ce que je souhaite, le but étant aujourd'hui de le garder. Mon précieux trésor. C'est plus fort que moi. Je ne vous laisserai pas me voler mon précieux trésor. Je ne vous laisserai pas entrer, tout simplement.
Avant, j'aurai pu gagner à votre jeu, parce que j'étais comme vous. Mais c'en est terminé, et comme je vous plains de ne pas connaitre la satisfaction de l'abstraction. Dommage.

1 commentaire:

pauldu91 a dit…

On a tous fait notre truc séparément en fait. J'ai l'impression qu'on a pas vécu la même soirée. J'aurais bien aimé m'affaler par terre avec toi.