Sartre plus tard.


J'aspire avec intensité la fumée qui s'échappe du bang. Ce phénomène me fascine et m'amuse énormément. J'apprécie la lenteur à laquelle le monde tourne, je m'enfonce un peu plus dans cet oreiller, et je sombre dans une réflexion inintéressante sur la capacité de mon corps à supporter les violences de mon existence. Dommage.

Ceci n'est pas ta famille mais elle pourrait le devenir.
Mes draps sentent le propre et j'aspire alors à une vie plus douce. Mes multiples facettes, une affaire de goût ; je parle et tu m'écoutes. Et quel phénomène, ce jeu de non dit et de contradictions ; si tu mens je te tue.
Je fais le bonheur autour de moi.

Qu'existe-il de mieux que fumer des Royale sur une autoroute en écoutant Minimal de Matias Aguayo? Rien. Je me délecte de tes phrases sans fin et de ta faculté à rendre fascinantes les choses les plus inintéressantes au monde. M'endormir entre toi et quelques bananes multicolores. Je mesure ma chance. Et je te caresse la nuque avec douceur.

C'est comme si elle rentrait en moi et se propageait, lentement, dans les moindres parties de mon corps. C'est comme chercher des réponses à des questions qui n'en ont pas, c'est comme se battre contre le vide. C'est là, évident, devant nos yeux, inévitable, omniprésent, et pourtant, je ne saurai saisir le sentiment que cela provoque en moi, cette émotion à la fois douloureuse mais excitante. Il nous faudrait imploser. Et en silence.
Les passions se déchaînent et tu me dis ne pas comprendre le choix que nous avons fait.
La nuit nous appartient, et cette Nymphette tente vainement de me mettre dans son lit. Elle tente, par quelques ruses que je qualifierais de malsaines, de me séduire et de faire naître en moi la sauvagerie perverse des Humbert Humbert de notre siècle. Je ne sais pas si c'est la différence d'âge qui nous sépare ou son effroyable insolence, mais je me surprends à penser à ma Lolita avec amertume et je sais alors qu'il vaut mieux que je la chasse de mon esprit.

L'autre débile fait encore des siennes et nous expose sans pudeur ses dernières frasques, à croire que ça nous intéresse. Et bien, regardons notre jolie vanité tomber lentement dans le trou noir de sa connerie. Donne nous matière, que nous ayons de quoi juger. Rire ou pleurer de toi, quelle différence, beaucoup d'entre nous ont oubliés ta courte existence.
Et la voilà qui crie. Faites la taire, je vous en conjure.

Quelques bulles plus tard je me jure de ne pas rester sur un échec et de sauver ce qu'il reste de nous.
Le désir réduit à l'inconsistance, dommage.

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