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C'est de la poudre que tu as dans la tête Chéri. J'aime quand l'air est lourd, les corps en tension, l'esprit en suspens. J'aime marcher sans regarder où je vais. Je me courbe parce que tu me le demandes. Je passe le pont en silence.

Je me sens nostalgique. Enfoncés dans ton canapé orange, à écouter mon Ipod en boucle. Traverser le parc. Faire du vélo la nuit quand on est raide. Le thé du matin. Jauryce. Dessiner sur ton mur. Tes coupes ratées. Quand tu crois que tu vas mourir tout seul sur ton lit et qu'on le remarquera pas. Manger des pâtes.
L'alpinisme!
Elle ne sait plus ce qu'elle dit ni ce qu'elle fait, ne la regardez pas, c'est inutile. Je perds toute notion de concentration mais je crois calculer dans la perfection le moindre mot ou le moindre geste. Foutaises. Je suis un animal. Un petit animal oui, mais un animal tout de même. J'aime quand ça fait mal. Dans la douleur je trouve mon plaisir. Je rêve secrètement que l'on m'attache et que l'on me frappe mais ce qu'il tente de m'expliquer depuis plusieurs minutes déjà me fait revenir à la raison. Qu'est ce qu'un corps, qu'est ce que mon corps? Tout et rien ; j'ai décidé de croire que je n'en avais pas besoin pour exister.

Il me dit "je me sens seul aussi, souvent". Et quand le mouvement ne s'arrête jamais et quand enfin c'est le noir, que peut-on faire?
J'ai envie de manger des nuages. De me baigner dans un cocktail alcoolisé avec de la Barbapapa. De courir dans un champs de mais et de chanter "Walking On A Dream" au Bon Marché.

A défaut de tenir un discours sensé je sais raconter n'importe quoi. C'est à se taper la tête contre les portes du métro, vous en conviendrez ; l'ennui fait de moi un être dévoué au non-sens. Tu m'épuises. Tu pleures? Caligula est mon Idole. J'écrase cette cigarette avec ma AirForceOne.
Entre ce que je crois, ce que je veux bien croire, ce que j'ai envie de croire et la réalité... Damn it. Reconstituer la vie et filmer des corps.

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