La mise en place de la destruction est si méthodique. Les moyens que je mets en oeuvre sont si calculés. Avant tout était fait de manière spontanée, je corrigeais les imperfections quand cela était nécessaire. Aujourd'hui c'est prémédité. Je choisis de m'imposer une situation dans laquelle le retour en arrière est impossible et la destruction inévitable. La souffrance avait cela pour elle, qu'elle aboutissait à un résultat. Critiquable soit-il. Il n'y a maintenant plus aucun but utile, le plaisir ne consiste donc plus à la quête d'un résultat visible mais bien à une souffrance gratuite. Se complaire là dedans. Autrefois freak remarqué par un bien être intérieur et extérieur utopique. Demain le freak sclérosé, apparence visible, méfaits remarqués. On lit le poids des années déjà passées à l'aube de tes 22 ans, déjà perdus. Je débranche le téléphone, pioche dans la vodka du week end dernier, allume un joint sans doute mal roulé, nettoie la cuvette des toilettes, puis ôte la Source de la table du salon. La vaisselle est la purification des objets du martyr qui fait me fait revenir à l'état zéro. Ou presque. Je débranche le téléphone, allume la clope post joint qui désinfecte le reste de ma bouche. Mes cheveux encore mouillés, les yeux humides, je relève brusquement la tête, en éclaboussant le miroir. Je ne prends pas le temps du baume de karité ou autre. Peau sèche, 3 ans avant, retour maintenant.

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