tel reykjavik, dans la fumée


Les douleurs que mon crâne endure me sortent du sommeil. A 11h47 je n'ai dormi que quelques heures. J'allume une mauvaise marlboro light et le soleil brûle ce qu'il reste de ma peau. J'ai la bouche sèche. Je paye mes déconvenues. Du Pouilly Vinzelles je crois. Ou du rouge enfin peu importe. La tv est restée allumée sur bfm qui tourne en boucle. Il me faudra une heure et demi, le regard vitreux, pour arriver savoir de quoi il s'agit vraiment. Leurs mails non conjoints m'embrouillent l'esprit mais me permettent de donner un semblant de programme à ma journée. A 13h17 je n'ai pas faim du tout. Mais je dois manger.
Les volets sont fermés, les fenêtres entrouvertes. Les voitures qui passent fracassent le fond de ma tête. Il y'a le maxi de nuel qui passe en arrière fond. Et le mode dbfb qui est activé sur la chaine SONY Rx-D3. Mes regrets jaillissent de ma bouche à l'infini. Je me trouve si beau, je rêverais de me voir tout le temps comme ça. Sans les inconvénients peut-être. Des gouttes tombent de mes yeux, mon nez coule et un filet de bave est accroché à mes lèvres. Qui visiblement n'auront pas besoin d'être regonflées plus tard. Il y a encore les effluves du four et de la pizza qui se baladent incessamment.
J'ai l'impression que quelqu'un entre chez moi. Mais je ne bouge pas. J'aime l'idée qu'un pillard soit surpris de lui même.
Je suis immobile. Seul chaton vient me voir, se frotte à moi. Plus j'y pense et plus je me dis que c'est la seule à m'aimer pour absolument tout. Elle pourrait tout accepter. Elle est toujours là. Je me sens beau par elle. Et pour elle.

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