Pudique pas chaste pour autant.


Une clope allumée, une bière presque terminée, l'esprit focalisé sur une seule et même chose : la recherche du bonheur absolu.
Il existe cet instant X où tout bascule pour ne devenir que jouissance et perfection.
Vous ne sauriez expliquer pourquoi, et cela n'aurait aucune incidence sur ce que vous vivez. Il est à la fois difficile et aisé de chercher des réponses ou d'occulter les questions.
Je suis déjà allée trop loin pour me retourner.
Dommage.

Ce commentaire me questionne, comment parler de soi sans trop en faire, sans donner un peu de son âme, tout en tentant de se satisfaire soi-même?
Lire GD m'a aidé à comprendre qu'écrire sur soi était avant tout une entreprise que l'on faisait pour sauver son moi avant de sauver les autres. Le must, c'est de transmettre une émotion, que quelqu'un trouve quelque part, une peu de sa propre personne. Tout désir de faire et de diffuser est un désir profond d'exulter.
Si j'y trouve mon compte, j'ose espérer que ce n'est pas critiquable.

L'avis d'autrui est un avis qui ne devrait voir aucun impact sur les faits. C'est une théorie relativement simple à comprendre, beaucoup plus compliquée à appliquer. Je me pensais au delà de tout ce spectacle. Je pensais bien plus forte. Bien plus intelligente. Cet état de soumission constant, subir sans rien dire, tout cela, je ne sais pas faire. Si je ne dis rien, ce n'est pas pour autant que ça ne m'atteint pas ; la douleur ne vient pas de vos propos, elle vient du questionnement que vos propos font naître en moi. Se remettre en question ou accepter la défaite, je m'en sais capable. Mais le phénomène de groupe est selon moi un événement intolérable, qui a donc décidé que la faute d'un seul sera payé par tous? Pas moi.
La finalité est donc de trouver du plaisir là où il y en a, de rares moments c'est vrai, mais qui me font oublier les drames qui subsistent en moi. Dommage.
La place que l'on m'a donné était la seule place où je pouvais me sentir exister, à la fois actrice et spectatrice. Être le lien, avoir la responsabilité de, tout en étant l'exécutrice de.

Aucune importance. Nous avons la critique facile sur ce fait, sur l'évolution de ta personne, du moindre de tes faits et gestes, mais et de moi, qu'en est-il? Non pas que je veuille attirer l'attention sur ma personne, mais si nos cas sont similaires, qu'en pensent les autres? Pour une fois, votre avis m'intéresse, dites quelque chose. Suis-je devenue ce que j'ai longtemps haït, ceux qui préfèrent l'amour à la vodka?
Après mûre et longue réflexion, ce qui affecte ma personne n'a aucun rapport avec les sentiments qui se font guerre en moi mais plutôt la lassitude naissante d'un lieu qui m'a apporté, jadis, grande satisfaction. Avant de crever d'une overdose, je préfère me retirer et savourer les rares nuits où je me donnerai au divin poison et à toutes les conséquences qui en découleront. C'est en cela que je me reconnais comme une personne entière. Un peu trop, parfois.

La bataille fut longue et épuisante je le reconnais. Je n'ai rien d'une immortelle. Les murs tiennent encore mais je ne m'en préoccupe plus.


3 commentaires:

pauldu91 a dit…

ahah la scandaleuse.

La partie sur le commentaire est pour ma part excellente.

Anonyme a dit…

qui est GD?

Boris Jardel a dit…

GD = Guillaume Dustan.
Un homme qui aimait beaucoup parler de lui.