Etron


Il est 21h48, je suis anéanti par la fatigue.
Les nuages blancs assainissent ce ciel déjà lugubre. Je fume du tabac sans intérêt en croyant écouter Robbie Riviera, qui soit dit en passant me désole.
Je mange une calzone sans champignons en regardant Pblv. Ça y est c'est dit, après Sibylle anorexique, voilà Sibylle schizophrène. Ils ne savent pas trop quel problème crédible lui trouver. Mais bon Sibylle maigre ils ont bien compris que c'était pas ça du tout. Ok.

Je croyais être amusé par ta connerie mais elle est en fait bien entière. Je crois que c'est ce qui me fait le plus peur. Bref
Le nouveau déodorant sent le bébé, ce qui est quelque chose d'honorable. Ma peau sèche me démange de partout.
Canout est à Atlanta, jetlaggé sans doute en attendant son vol pour La Nouvelle Orléans. Choupi n'a de perm, nous serons donc deux.
Je t'imagine toi, seul, car tu t'inventes forcément un peu une vie. Peut être même que tu regardes la Star Academy, tes yeux doux pétillent, je te prends dans mes bras et tu sèches mes larmes acides. Tu me dis que tout ira bien mais je n'y crois plus. Tant que tu ne prononces pas les mots Pouvoir d'achat, ça va.

Je mâche des chewing gums à la menthe en écoutant Sven Vath mais je ne suis plus convaincu de rien en fait. Je sais que les prods de Runaway m'excitent. Seth Troxler m'excite aussi. Mock & Toof m'intrigue. Bref.
Pendant que l'autre gros fait la belle, j'arrêterais peut être de fumer des cigarettes.
Je crois que le plan est un peu une réponse à mes absences mais j'en prends juste note.

Je prends des Special K en goûtant cette compote Materne. Je mangeais le pain frais avec du chèvre devant une rediff de Plus Belle La Vie, j'ai peut être pris trois kilos cette semaine, c'est une sorte de punition face au laisser aller.
Ce qui est marrant c'était l'illusion de penser que tout ça allait changer quelque chose. En fait ce n'était que quelques chiffres, que quelques virgules, que quelques remarques. Mais rien n'avait réellement changé. Le plus pathétique est que je pensais m'être réellement révélé. En fait tout est resté identique. Je m'en soucie à peine et c'est peut être ça le pire.

Il rédige sa lettre de motivation comme une pute avec sa houppette. Il n'a jamais rien compris mais il appartient à la société de consommation, il faut des cons. Le pire est qu'il se croit intéressant en me montrant ses seins, d'ailleurs un peu gros. Bref il est sale est son t-shirt traîne par terre. Je fuis en sortant ce briquet et en feignant d'être pressé. Un rendez vous imaginaire peut être. Un de plus.

Passons. Le temps est à l'ignorance. Enfin je crois.
Dés que je parle sérieusement c'est à leur tour de feindre l'ignorance. Et pourtant le temps joue contre moi. Mais peu importe. Il faut faire mine de t'en foutre. Je ne t'apprends rien.
Je crois être fatigué mais je t'emmerde.
Mes pensées sont pour ton doux regard.

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