"Tu m'as dit que, dans l'amour, il ne s'agit que de la chair. Ma petite, tu te sauverais en courant si un homme t'avouait n'en vouloir qu'à ta chair.

Et tu comprendrais ce qu'est la sensation atroce de la solitude."


Je fais la fête et je dis des bêtises.


Jusqu'alors, le temps s'est montré à Moi sous l'aspect du présent qui avance et avale l'avenir; je crains sa vitesse (lorsque j'attends quelque chose de pénible) ou me révolte contre sa lenteur (lorsque j'attends quelque chose de beau). Cette fois, le temps m'apparaît tout différemment; ce n'est plus le présent qui s'empare de l'avenir; c'est le présent vaincu, captif, emporté par le passé. Je vois un jeune homme qui se détache de ma vie et s'en va, à jamais inaccessible. Hypnotisée, je ne peux rien faire d'autre que regarder ce morceau de ma vie qui s'éloigne, je ne peux que le regarder et souffrir. J'éprouve une sensation toute nouvelle qui s'appelle nostalgie.