Gaydar.


Nous passons du temps sur le Parking. Les garages sont clos. Je suis assise au bord de la 206 Pop Art et toi, tu me regardes, assis à terre. Le Soleil brille, tu as tes lunettes et j'essaie de deviner ton regard. Dès lors que la portière s'est refermée sur mon corps fatiguée, j'ai parlé, et tu m'as écouté. Je t'ai tout dit. Je ne t'ai rien caché. Je me sentais satisfaite, car je savais que tu entendais et comprenais le moindre de mes mots. Ma peur morale, et physique aussi. Tu as parlé à ton tour et je t'ai écouté avec intensité.
Mon portable vient de vibrer et je sais que c'est toi. Je relis chaque mot que tu as écrit avec intensité. Car ce que nous vivons est intense. Cet instant au Soleil à fumer des JPS sur ce Parking était intense.
Tu aimes qu'on ne te comprenne pas, parfois. J'aime être avec toi. J'aime être dans ton lit, et caresser ton mur avec ma main, pendant que tu prends une douche dite en "2sec 12" qui dure une éternité. J'entends même ta respiration, et je devine avec beaucoup de précision l'eau qui coule sur ton corps, que je violente trop souvent. Je me revois encore rentrer dans ta salle de bain, et t'entendre dire "Tu veux jouer à Secret Story là?". J'aime tes parents. J'aime notre premier repas tous ensemble, assise à la table de la cuisine, qui, comme tu me le dis si bien, m'arrive au menton. J'aime que Bruno remplisse sans cesse mon verre de Rosé, et que ta mère fasse semblant de savoir ce que signifie l'expression "Les Anglais débarquent". J'aime leur dire "Bonne Soirée. A Demain". J'ai aimé ces Samedis Matins, à boire du Jus Multivitaminé avant d'aller en cours de Litté, quand Yeuton était encore en Short et que je me sentais un peu gênée. J'aime tes parents quand ils me passent le bonjour.
Tu étais un peu en retard mais je ne t'en voulais pas. Je lisais avec beaucoup d'attention le mail envoyé et le mail reçu. Je ne regrette rien.
Nous nous sommes rappelé notre première fois ensemble. Cette année avec toi me semble être une Vie entière à tes côtés. Je me vois déjà vieillir dans tes bras. Buvant du Vin Blanc, mangeant des Croque-Monsieur. Je mesure la chance que c'est de t'avoir. L'intensité avec laquelle nous vivons notre Histoire. Car nous ne nous mesurons jamais dans nos sentiments. Je lis une dernière fois ton message.
Tu prends de l'assurance au volant et tu me laisses souvent écouter "My Piano". Je suis venue te dire "Bonne Nuit" et tu dormais déjà profondément. Ce matin, tu buvais un verre de rosé dans le jardin et j'étais tellement heureuse de te serrer à nouveau dans mes bras.

Nous avons des projets. Emmanuel est OP pour la Normandie. Nous avons une nouvelle ligne éditoriale pour la rentrée. Je suis impatiente de m'auto-contrôler. Tu as de l'avenir. J'ai de l'avenir. Nous ne devons rien à personne mais chacun nous doit tout.
Nous sommes beaux et la montée est Orgasmique.

1 commentaire:

pauldu91 a dit…

J'avais fait un article aujourd'hui qui commencait presque mot pour mot comme le tien.

J'ai eu les larmes aux yeux en lisant cet article.
Je t'aime.

Et bien plus que ça encore.