Il prend un Advil


Biscuits au sésame Gerblé. Pepsi Max. Special K.
Je me lève en ne pensant déjà plus à toi. On plonge. Je prend un bain en te méprisant. On s'isole. Je mange en t'imaginant. On s'étonne. Je fume une demi Benson & Hedges. On s'envole.
J'y retourne, j'y cours. Il faut chaud et tout le monde est humide. Mais je vois tout en noir et blanc.
J'ai peur du noir. La ligne de basse s'intensifie. Ton visage s'efface. La montée s'accélère. Tes messages disparaissent. J'ai peur du noir et Carlos Sastre de Csc vient de gagner le Tour de France.

Vacillant entre les "Aurevoir Berthe". Je pars dans la montagne par l'avion.
Je vois la buée qui se forme sur le hublot déjà humide. Les secousses sont toujours présentes.
Tu rentres, je repars.
Et toi tu t'en vas. Je m'en vais.
Il ne se passe rien. Mais il ne se passe rien.

Je lisais son sourire sur sa figure fraîche et souriante vendredi. Ses cheveux étaient gras comme à son habitude, mais comme je les aime. Elle portait des chaussettes blanches mais je ne lui en aurais pas tenu rigueur de toute manière. Elle vient toujours avec un verre d'eau vide. Elle le finit toujours avant de parler.
Le verre est tortillé. Le verre me regarde. Le verre finira à la poubelle.


Je croque cette viande tendre et goûteuse. Des grains de poivre s'accumulent dans les interstices de mes dents mais je préfère les laisser pour un moment. Je mords une part de tarte à la tomate (dégorgée) et à la moutarde. Je goûte le comté de 18 mois d'âge. Je finis un morceau de chèvre qui a une forme de saucisson Justin Bridoux. Le sandwich de Monoprix est à 1,15€ mais je me suis arrêté depuis déjà bien longtemps de l'avaler.

L'insistance. Le beat est bon. L'ambiance est triste.
Mes jambes et mes bras sont d'apparence fine. J'ai beaucoup de vertiges. Mais chaque vertige est un nouveau plaisir.
Ta bêtise est toujours là. Toujours en travers de la gorge.
Ma fatigue est constante. Mais le plus dur réside à monter ces escaliers. La moquette est sèche et l'odeur est dégoûtante mais je l'accepte en parlant peu. Je bois un chocolat chaud alors que mon corps a déjà expulsé toute sa sueur possible aujourd'hui. Le temps est clément mais un peu trop. La chaleur s'installe mais un peu trop. J'ai la gorge sèche. Je crache des cauchemars au kilomètre et j'emmerde ton comportement.


Ces instants dans tes bras. Ces instants où nos lèvres sucrées se frôlent sous le regard de ton père qui se félicite du couple que l'on a réussi à former. Tes cuisses si confortables. Tes abdos tablette de chocolat. Promis je ne déposerais plus aucune cendre sur le sol blanc et immaculé de ta terrasse. Promis je ferais de moi même la vaisselle. Promis.
Je t'ai fait quelques promesses alors je reste fidèle à moi même.
Comme promis (pas besoin de podcast ou de bla bla):

Je bois une infusion menthe réglisse. L'appareil ne vibre plus depuis bien longtemps.
Il est 20h55 quand je quitte le salon ensoleillé vers ma chambre qui luit par son obscurité.
Je mange une fraise sucrée. Je goûte une tomate cerise. Sucrée.
J'embrasse un serpent vert à la langue râpeuse. Je mets du gruyère râpé dans mes pâtes. Je marche pieds nus sur le carrelage frais. Il faut chaud dans le véhicule gris métallisé.

Je remplis les lignes et les cases. Je bois du mousseux presque hors de prix. Je regarde des vidéos où je vois la Grindhouse en live.
Je viens te dire que je suis fatigué.

1 commentaire:

Boris Jardel a dit…

Tant que mon père pensera que nous sommes en couple et que nous continuerons à nous embrasser sous sa fenêtre, tout ira bien.

Tes cheveux que je caresse en regardant Strip Tease. Tes bras que je trouve si beaux à présent. Tes tomates coupées au carré à merveille.

Merci pour les chansons. maintenant je sais où les trouver si l'envie me prend de les écouter.
Merci pour ce geste.

(L)