Un diner presque parfait.



Diabolique, c'est le mot, sadique c'est encore pire. Je dévoile la fin avant même que tu sois entré en moi. Dommage. Je sais que tu m'en veux mais que puis-je faire contre la triste vérité? Tellement rien. Tellement vrai. Dommage.

Il me parle d'un sujet dont je ne peux clairement pas discuter, par manque d'arguments, par manque de conviction, par manque d'envie. Je n'ai rien à te dire. Juste le désir évident de te garder pour moi toute seule, à la seule condition que tu restes en moi. Je te l'avais dit. Je suis celle qui embrasse sans condition les êtres et la douleur. Tu n'échappes en aucun cas à la règle suivante : le je est haïssable.
Tu me détesteras tellement le jour où tu prendras conscience de l'emprise que j'ai sur toi. N'y pensons plus mon amour ; j'oublie un peu plus chaque nuit les infidélités qui te sont faites. Et j'apprends à me pardonner.

Je vous vois déjà venir, mais non, c'est non. Je deviens folle, oui je pète un plomb et chaque mot qui sort de ma bouche devient un scandale, un phénomène de société. Dommage.
Vous ne me faites pas peur. Ah ça, non. Dehors. Oui, dehors !
Votre vie serait morne, sans couleur, si je n'étais pas là. C'est une réalité, une vérité générale. Je m'autoproclame Reine de vos existences. Blablablablabla.

J'aime être là et vous écouter parler même si j'en dis rien. Oui, vous le savez déjà je n'ai rien à dire. Mais pourtant qu'il est agréable de vous sentir tout près. Je vous aime.

Je pars ce week-end pour un road trip improvisé dans un monde parallèle. Je vous quitte sans regret, vous qui faites de moi ce monstre terrifiant. Je cours à ma perte depuis que vous partagez mes jours et mes nuits. Alors voilà. Je me barre, je coupe les ponts, je dis "Bye Bye".

See You Soon.

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