Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises raisons pour échapper à une énième soirée qui s'annonce d'un ennuie profond. Ne serait-ce que parce que le lieu me déplaît, je me surprends à prôner une certaine morale et me refuse de jouer la comédie plus longtemps. Peu importe que l'on me croit ou non, j'étais certainement plus motivée par l'échec abominable qui m'attendait si je ne fuyais pas tant qu'il n'était pas trop tard. Dommage.
Le RER A roulait dans la nuit que je regrettais peut-être d'avoir cédé si rapidement, mais une fois positionnée en étoile dans ce lit qui sent si bon la lessive, je changeais à nouveau d'avis. Mon côté girouette. Je profitais allègrement d'un dimanche qui s'annonçait long et sans interruption divine, mais la satisfaction qui m'envahit chaque fois que je tourne une page est toujours plus forte. Ce que je voulais, c'était essentiellement d'entreprendre quelque chose qui sortait de l'ordinaire, comme étudier. Pour le reste, je laissais le destin en décider pour moi. Je sais, c'est une idée absurde, et pourtant. Loin de moi la culpabilité des premiers jours, il faut parfois se faire rare pour susciter l'excitation et le plaisir ; je pourrais feindre la tristesse de l'absence mais crois-moi, je suis bien contente de décliner autant d'événements plus chiants les uns que les autres.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres, on pourrait me dire que je suis d'une cruauté sans nom, mais mes arguments sont bétons et personne, jusqu'ici, n'ose critiquer la violence de mes propos. Il me tarde de ne plus avoir à écrire sur toi, une fois que mon âme sera en paix, et toi, loin de nous. De l'autre coté du rivage, sans personne pour venir te chercher. Dommage.
Plus le temps passe plus le plan semble improbable, je tiens des conversations qui ne m'intéressent pas et j'ai peur du jugement d'autrui. Je cherche, en vain, quelque chose, à lui dire, mais rien ne vient et je me tais. cela arrive plus souvent qu'on ne le pense. Qui plus est, je n'arrive pas à la fermer quand il le faudrait, c'est vraiment le monde à l'envers.
J'en viens à me demander à qui j'écris et pourquoi j'écris, et encore une fois, pas de réponse. Veuillez rappeler plus tard. OK.
J'ai l'air de faire ma loi, c'est vrai, mais ce n'est qu'une question de respect. Je te demande pas la lune, ou alors, je suis vraiment barrée. Mais comme je m'accorde le droit de penser que non, tu feras ce que je te dis, ou alors tu subiras, comme tous les autres, ma colère divine, voilà.
Tu as l'air de vouloir savoir ce qui me plaisait chez l'un ou chez l'autre, mais je crains fort que tu ne trouves pas ; des explications je n'en ai plus à donner, si tant est que j'en ai eu. Les sentiments s'estompent plus vite qu'on ne le pense, ou qu'on ne le voudrait, dans mon cas, j'ai fait le deuil depuis longtemps. Dommage.
Je m'en remets à vous.
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