J'adore faire des bilans pour un oui pour un non ; le problème d'un bilan annuel, c'est qu'on occulte souvent beaucoup d'événements relatifs au so famous début d'année. Qu'importe, tentons de faire un résumé collant au plus près à la réalité et remontons un an en arrière.
L'année avait déjà mal commencée puisque je me souviens très bien avoir pleuré (oui j'adore ça) sur la grande route de St Germain en rentrant chez moi. Mais j'avais une très belle robe.
J'ai découvert le monde du travail à l'Agence du Court-Métrage et j'ai eu 19 ans. Archi est parti et n'est jamais revenu. Je me suis passionnée pour la Littérature anglaise avec Hamlet mais cela n'a duré très longtemps. Ce fut une période assez agréable ; je me détachais peu à peu des mes obligations scolaires et je sortais 4 soirs par semaine. Le club était devenu mon exutoire, je niquais des cartons dans la rue, je buvais plus que de raison mon poison magique, je ne me nourrissais exclusivement que de semoule et de purée en sachet. J'inventais des vies à tous ceux qui croisaient mon chemin, je vomissais dans des péniches et je pleurais nue dans une douche à Place d'Italie. Je me disputais avec untel, je me réconciliais avec un autre. Rien ne me faisait peur, ce qui comptait, c'était de dépasser les limites un peu plus chaque jour. Je cartonnais en Littérature car j'avais réussi à obtenir de mon professeur qu'on étudie Lolita. Le tournage du Distracteur avait été un échec total, et j'en avais énormément souffert. Non pas parce que ce n'était pas une réussite, mais plus parce que les conditions dans lesquels nous avions travaillés m'avaient littéralement achevées. Je passais mes partiels sans trop de difficultés, bien que les analyses filmiques de 4h me rendaient totalement amorphe. Je revois encore Chilien et son analyse concentrée en 6 lignes qui, selon lui, résumaient parfaitement les axes et leurs significations. Mais ce n'était pas au goût de tout le monde. On jouait la carte de la provocation parce que nous n'avions plus rien à perdre. On ne se tuait pas réellement au travail, encore moins à cette période que depuis le début de l'année.
Je passais mes week-ends chez les Dijonnais à boire des bières et à fumer de la drogue. Paul et moi avons gérer le virage le plus dangereux de notre relation. C'était le moment ou j'avais besoin de savoir jusqu'où nous pouvions aller. Il y a eu des pleurs devant la chaîne des Pompiers et des matins au soleil dans la 206 Pop Art.
Je découvrais Haneke et Guillaume Dustan. Je jouais Caligula avec Nathan. J'ai eu un anniversaire surprise Blv Kennedy.
J'ai pris de la C sur une cuvette dégueulasse.
J'ai pécho des mecs improbables. J'ai pécho Bobmo. Dommage.
J'ai pécho Martin qui est devenu mon amimour. Je suis allée à l'anniversaire de Shandor au palais de Tokyo et j'ai mangé des Croque-Monsieurs au Resto after Social.
Abadidabou est devenue ma Doucette, j'ai mangé des Kiris devant Nos Années Rebelles et j'ai pris le taxi pour rentrer chez moi.
J'ai vu un homme se suicider, ou tout du moins tomber sur les rails du métro, je me baladais dans Paris la Nuit avec une bouteille de Vin Blanc et je mangeais des muffins au Chocolat sur ton matelas. Je dormais parfois seule dans ta chambre, et on se retrouvait souvent sur les quais. Je pourrais jamais résumer tous les plans improbables que nous avons fait et eu. Aucune importance, tant qu'on les connaît.
On est tombée amoureuse, ou on a fait semblant, on prenait nos airs de chatte mais on était de vrais minous. On se disait je t'aime avec de l'H dans les poumons. Open Champagne.
J'ai eu mon aventure avec mon Valmont mais comme la Marquise j'ai finit seule.
J'ai été acceptée en BTS AV Gestion de Prod à l'INA. J'ai visité des appartements dans des quartiers improbables et j'ai rêvé d'une autre vie. J'ai terminé en collocation improbable qui a changé ma vie.
Je suis devenue fan de Editors, Joy Division, et j'ai passé une nuit entière avec Carl Craig. J'ai fuit les clubs et j'ai erré dans la rue.
Je me suis nourrie de séries américaines et je suis restée fidèle à PBLV.
J'ai perdu Juliette.
J'ai eu des Veja vertes, des Reebok violettes et des Nike roses.
On a tiré sur ma robe et tout le monde a vu mes seins.
J'ai continué à collectionner les Télérama.
Je me suis tapée la tête contre les vitres du RER, j'ai perdu pied et puis je suis revenue. Je suis allée aux urgences et je suis restée allongée sur le ventre une semaine durant.
J'ai marché dans Leningraad avec volupté et je me confronte chaque jour à tous les problèmes que cette ville me pose.
J'ai fait des rencontres dont je me serai passées, d'autres qui ont changés beaucoup de choses. J'ai appris à me battre dans le vent, à rire comme une possédée, à dormir la musique bien trop forte, à ne pas me plaindre constamment.
L'année 2009 m'a semblé interminable quand j'y étais et pourtant, aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir fait l'impasse sur énormément de choses. Dommage.
La seule chose qui restera je crois, c'est que je suis toujours aussi chiante, aussi faussement dépressive, que je suis toujours pleines d'illusions même si j'aime faire croire que tout m'agace, que je n'ai pas encore réglé mes problèmes avec l'alcool, que même en BTs après avoir été convoquée 3 fois en une semaine, je ne veux toujours pas travaillée, que j'ai toujours peur qu'on ne m'aime plus, que ma volonté est souvent indépendante de mes choix, que ma volonté est en carton, que je commence toujours 5 livres que je termine 3 ans plus tard, que je ne sais pas doser les pâtes quand j'en fais, que je dépense dans des futilités, que je n'ai jamais d'argent, que je suis une enfant, que je veux bien croire que ce qui m'arrange et que j'arrive à m'accommoder des pires choses alors que ce tout ce qui est simple me met dans des états pas possible.
Que ma vie mon mélodrame c'est tout ce qui m'intéresse et que je signe pour une année supplémentaire.
1 commentaire:
TROP FAN !
chile.
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