Vodka-Molines, Chapitre I : Ecrire comme GD (ou presque)


J'écris. Ma bouteille d'eau au citron est vide. Je fume une clope au balcon, c'est interdit et pourtant. Il fait blanc. Je glisse en fermant les yeux. Les flocons me brûlent le visage. Je suce une chupa pêche crème. A cette heure-ci c'est encore l'after. Dans mes souvenirs. Je n'y pense pas trop, je crois. J'évite. Si news il y a on me le dira. J'espère. Plus vraiment. Je suis à 10 milliards d'années lumière. Et quand je serai de retour? Je ne sais pas. J'ai envie de prendre le tire-fesse. De te regarder monter les pistes. De les descendre avec toi. Je t'imagine. Tu es venu me chercher. Je t'appelle. Rien n'a changé. C'est bon. De te savoir. Elle me donne des ordres. J'ai envie de lui dire Ta Gueule. Chaque mot qui sort de sa bouche est une agression. Je ne réponds pas. Je ne réponds plus. Départ annoncé. Prochaine station dans 15 minutes. Il est en pyjama, il me parle, il me questionne, il me sourit. Tout le monde m'énerve. Je ne dis rien. Ouais Ouais. Je détourne mon mineur. Il veut flirter. Il m'allume ma cigarette. J'effleure ses doigts. Je décolle. Je déconne. Je m'amuse et je rigole. Je reproduis le même schéma qu'il y a 3 ans. Molines garde, hélas, tous les secrets les plus intimes de chacun. Je n'ai pas de secret. Si ce n'est celui de nourrir une passion pour ta copie conforme. Tu m'as dit "A demain". Je veux bien être ton amie. Te faire à mon image, ma copie conforme. Faire de toi un homme. L'amour ne ressemble en rien à une bonne vieille chanson des Beatles. Elle porte un prénom de fleur. Tes yeux crient Iris. Tu es encore trop sensible au monde. Take my hand and follow me. Je suis l'idole. Je m'ennuie. Clairement. T'étais où hier soir? T'as pensé à moi? Moi oui. Je ne veux pas rentrer. Je ne veux pas rester ici. Être ailleurs. Dans le ciel. Dans la poudre. Il manque quelque chose. Une explication. Une réponse. Je dois écrire une lettre. Je crois. J'y pense. Je n'y arrive pas. C'est dur. Je ne sais pas quoi dire. Comment t'expliquer ce pourquoi tout mon être rejette ton image? C'est impossible. J'ai RV jeudi. Retour à la réalité. Tout m'emmerde. Clairement. Je pense à toi. J'essaie de comprendre. Non. On a dit une semaine. Lost in Translation. Il n'y a rien de magique. Rien de merveilleux. Juste une vague de sentiments. Destructeurs. Destruction. On tourne jusqu'à 23h. Je suis fatiguée. Je tends la perche. La douleur engendre la plaisir. Je fais tout pour te mettre la pression. Tout pour te mettre hors de toi. Réponds. Je t'explose. Tu me proposes que je te fouille. Tu veux m'inviter quelque part. J'aime ça. Tu t'exprimes avec difficulté, je simule l'amusement. Je t'imagine. T'es pas timide, t'es méprisant. J'aime ça. La douche est brûlante. Tu veux me mater ou quoi? Je hurle. Je vois ta main aveugle tenter d'attraper ma culotte. Je crie. Arrête. Je sens la noix de coco. J'embaume mon duvet. Il fait chaud en dedans. Quelqu'un allume la lumière. Attends que je te retrouve. J'ai envie de rien. Vous voir me fatigue. Ce qu'on fait ne m'intéresse pas. Je suis loin. Je m'en fous. Une clope. Un message. Tu me pistes. J'aime ça. Ne me parle pas. Je t'en supplie. Ta vie, elle ne m'intéresse pas. Dégage. Non. C'est moi qui pars. Je reviendrai. C'est sûr. Il fait silence ici. Je crève.

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