"Trotski tue le ski"
A peine levé je sentais déjà monter le désir monté en moi. Ce long et puissant souffle.
Je me suis retiré de ma couette, j'ai observé ce vent, les arbres bougeaient, il faisait noir, tout était silencieux.
Mes yeux tardaient à s'ouvrir, je ne prévoyais pas de partir aujourd'hui.
Mon énorme chaîne Sony a eu raison de moi, un son diffus et fort envahissait doucement la pièce, le plaisir était là mais pas l'envie.
Plus tard j'ai senti cette eau brûlante claquer sur mes épaules frileuses. J'ai appliqué cette masse visqueuse, je l'ai rincé. J'étais écarlate mais réchauffé.
Puis j'ai déchiqueté ces deux tranches de pain entre mes dents, avalé d'une traite le multivitaminé. Il était tard, trop tard mais ma montre importait peu.
J'ai regardé un quart d'heure BFM Tv, je voulais savoir ce qu'il en était mais je n'ai rien su. Ce lot continuel d'informations défilait dans ma tête, je m'abreuvais des paroles de ce présentateur habile, Jean Alexandre Baril.
Dans le RER, je tremblotais, les pages défilaient, les câbles s'épaississaient, le noir passait et s'enlevait. Il ne ventait plus, le ciel était bleu, de la fumée sortait de ma bouche. J'entendais ma respiration et Steve Nolan.
Puis ce qui fut comme une libération se produisit. Mon téléphone vibrait fort dans ma poche. Je me suis senti obligé de répondre à un numéro qui m'était inconnu. Sa voix, rien que sa voix, j'ai tout de suite su. Une sensation de chaleur a parcouru le long de mon coeur. Je ne tremblotais plus.
Mes pas étaient proches, incertains et rapides. Je regardais devant moi. J'étais fier. De quoi? Je ne sais pas. Je voulais juste m'étonner un peu. Ses yeux étaient dans les miens, les miens dans les siens. Son sourire m'a fait rigoler. Un peu.
Je suis rentré chez moi, il faisait le même temps, c'était toujours Steve Nolan. Je tremblotais.
Je me suis couché sous ces couvertures brûlantes. Je savais que ça me manquait déjà. Je ne voulais pas mourir, mais j'aurais pu, j'avais tout vécu.
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